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28/02/2022

"Salvini ne cautionne pas l’envoi d’armes létales."

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Italie. Revue de presse. 

ENTRETIEN, La Stampa, de Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères « Si nous n’arrêtons pas Poutine, la prochaine invasion aura lieu dans un pays européen » : « ‘’Ma première pensée va à la société civile, que nous essayons d'aider par tous les moyens. Notre ambassadeur, Pier Francesco Zazo, a demandé à rester à Kiev. Il y a 100 Italiens avec lui dans sa résidence et environ 1 900 dans toute l'Ukraine. Pour l'instant, personne ne peut être évacué. On parle d'une guerre Russie-Ukraine, mais elle n'a qu'un nom : Vladimir Poutine. Si on ne l'arrête pas, le prochain pays visé pourrait être un pays d'Europe. C'est pourquoi nous adoptons de lourdes sanctions et l'ONU demandera une trêve humanitaire pour évacuer les femmes et les enfants, pas seulement les Italiens, qui doivent pour l'instant rester en sécurité là où ils sont. Je n'ai jamais vu des sanctions aussi dures. Nous frappons également les réserves de la Banque centrale russe. En gros, nous empêchons la Russie de pouvoir refinancer la monnaie et donc d'éviter la dévaluation. Nous appliquons une série de sanctions qui touchent les banques, les oligarques, Poutine et Lavrov, mon homologue russe. L'UE financera l'achat d'armes pour les civils et les militaires ukrainiens afin de contrer l'invasion russe. J'espère que les négociations seront décisives, mais elles doivent être justes et réelles. Si Poutine veut que le président Zelensky s'assoie à la table en tant que président démissionnaire, qu'il abandonne une partie de l'Ukraine et retire ses soldats, il s'agit d'une provocation et non d'une négociation. J'ai eu un entretien téléphonique avec le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, qui m'a dit de leur volonté de défendre leur rêve de rejoindre l'UE et l'OTAN. Un rêve plus fort que n'importe quel missile. Nous parviendrons à résoudre cette crise si nous croyons fermement au multilatéralisme et à la diplomatie’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Fiorenza Sarzanini, « Missiles, mitraillettes et munitions ; l’Italie aidera les Ukrainiens” » :

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Monica Guerzoni, « Draghi et la ligne de la ‘fermeté’ ; Salvini ne cautionne pas l’envoi d’armes létales » : « Finie la demi-mesure ; le Président du Conseil italien prône la plus grande fermeté face à ce qu’il qualifie ‘’d’acte barbare et de menace pour l’ensemble de l’Europe’’. Le chef de la Ligue a pour sa part tenu à prendre ses distances quant à la décision de fournir des armes létales à l’Ukraine mais renouvelle toutefois sa confiance au gouvernement italien. Mario Draghi s’exprimera demain devant le Parlement. Il condamne absolument la violence et prend acte d’une escalade belliqueuse qui remet en cause la sécurité du monde entier et change définitivement l’histoire puisque l’on risque un potentiel conflit mondial. S’il avait d’abord fait preuve de prudence, il a ensuite été l’un des premiers à fermer l’espace aérien italien à la Russie. Il a adhère pleinement à la ligne dure de Biden, Scholz, Macron et, sur le plan intérieur, d’Enrico Letta. Draghi a pris position en faveur du blocage de la Russie du circuit SWIFT, comme acte de guerre défensif. Il expliquera à ses concitoyens les conséquences pour l’économie italienne. Une nouvelle suspension du Pacte de Stabilité pourrait d’ailleurs permettre de les mitiger. Il s’est entretenu à ce sujet avec Berlusconi ainsi que les autres leaders politiques. Le leader de Forza Italia est favorable à toute mesure pour contrer l’augmentation des prix de l’énergie, freiner l’escalade des tensions et à l’ouverture de couloirs humanitaires. Face à la Chambre, le Premier ministre soutiendra davantage de souplesse dans le recours aux différentes sources d’énergie électrique, l’accueil à bras ouverts des réfugiés et l’envoie d’hommes et d’armes en Ukraine. Ce sera l’épreuve ultime pour le gouvernement d’unité nationale qui s’enflamme face aux réticences de Salvini. D’autant plus que Giorgia Meloni, représentant la seule force d’opposition, soutient la décision de Draghi. Le décret doit être approuvé aujourd’hui en Conseil des ministres. Les Présidents des commissions affaires étrangères, Piero Fassino et Vito Petrocelli, ainsi que le Secrétaire d’Etat Enzo Amendola travaillent à un accord pour une résolution parlementaire à l’unanimité et trancheront notamment sur la mention explicite ou non de la question des armes. »

ARTICLE, La Repubblica, « Polémiques autour du JT de Rai Due qui justifierait Poutine » : « Il a d’abord accusé l’Alliance atlantique "Il suffit de regarder la carte pour voir qu'au cours des 30 dernières années, celui qui s'est étendu n'est pas la Russie, mais l'OTAN". Il a ensuite crédité la théorie de Poutine de la fuite du président ukrainien à Lviv. Tout ça en 24 heures, les heures cruciales de l'invasion. Deux reportages diffusés non pas par la télévision publique de Moscou, mais par la RAI. Le directeur du TG2, Gennaro Sangiuliano, nommé en 2018 [à l’époque du gouvernement Ligue-M5S et proche de Matteo Salvini, ndt.] se trouve désormais sur la sellette, après les protestations du Parti démocrate, déplorant un comportement ‘’inadmissible au moment où la propagande russe agit de manière persuasive’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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