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13/01/2022

"Salvini fait pression sur Berlusconi."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur le débat autour de la nécessité de revoir les critères de traçage du Covid face à la forte hausse de la courbe des contagions : « Virus, le bulletin quotidien sera modifié » - Nouveau record de vaccins administrés. Le seuil des 300 victimes par jour a été franchi. Les régions demandent le traçage uniquement pour les personnes symptomatiques. Le Comité d’experts se réunira demain (Corriere della Sera), « Sondages : 70% des Italiens demandent l’obligation vaccinale » - La popularité de Mario Draghi à 54,2%. La lutte contre la pandémie représente désormais la priorité des Italiens (La Stampa), « Le revenu de citoyenneté sera suspendu pour les antivax » (Il Messaggero), « L’EMA lance l’alerte : il faut éviter d’écourter les délais entre une dose et l’autre » (Fatto Quotidiano). Le débat autour de l’élection du Président de la République est largement cité dans les pages intérieures et fait la Une du quotidien Repubblica : « Ligue, premières tentatives pour dire adieu à Berlusconi » - Salvini et Fratelli d’Italia font pression pour que Berlusconi renonce à sa candidature. Le chef de groupe à la Chambre de la Ligue annonce un plan B ; Renzi offre son soutien au centre droit si le Cavaliere renonce à la course pour le Quirinal.  

Sur Twitter, le hashtag #SilvioBerlusconi, en référence à l’élection du Président de la République et de la probable candidature imminente du fondateur de Forza Italia, domine.

SONDAGE, La Stampa, d’A. Ghisleri, « La santé représente la première urgence pour les Italiens » : « L'année 2022 s'ouvre avec le sondage rituel sur les priorités du gouvernement selon l’opinion publique italienne. La santé et la lutte contre le Covid se placent en première position des préoccupations pour un Italien sur trois (31,6 %). Suivent le travail et le chômage (19,3 %), la reprise économique (16,9 %), la réduction des impôts (11, %), le coût de la vie (6,8 %), la justice (2,7 %) et l’école (2,4 %). L’année dernière, sans doute en raison des nombreuses restrictions, le travail occupait la première place tandis que la santé était placée troisième. Les changements enregistrés semblent nous indiquer que les Italiens sont étonnés d’une reprise de l’épidémie aussi rapide. Jusqu’à cet automne, le gouvernement a toujours fait des choix pondérés et résolus pour lutter contre l’épidémie et pourtant, un nouveau variant en provenance d’Afrique du Sud semble avoir abattu toute certitude. Le sentiment général est celui de courir toujours derrière un nouveau variant. Si cela est l’objectif primordial de la science, selon les citoyens, la politique doit réussir à planifier des actions concrètes pour préserver la santé de tous. Les nouvelles règles édictées par le gouvernement les 5 et 10 janvier ont été jugées prudentes, mais peu claires selon 60,7 % des sondés. L’obligation vaccinale pour les plus de 50 ans a, par contre, été bien comprise et reçoit les faveurs de 70% des personnes interrogées. Cependant, la perception qu’il n’y a pas eu de changements majeurs depuis le début de la pandémie, notamment dans certains domaines tels que l’école et les transports, est largement partagée. Ce jugement sévère se comprend par l’augmentation du coût de la vie qu’a impliqué la crise sanitaire. La confiance accordée au Président du Conseil est à 54,2 %, ce qui marque une baisse de 1,6 % par rapport à ce qui avait été enregistré le 17 décembre. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, de G. Vitale, « Letta rejette l’hypothèse d’un gouvernement des leaders. Le M5S est en crise, ils renvoient leur réunion à plus tard » : « Bien que Letta ait rejeté la proposition de Salvini de former un gouvernement des leaders, les paroles prononcées hier par Riccardo Molinari, président des groupes parlementaires de la Ligue à la Chambre, semblent avoir apaisé le climat tendu de ces derniers jours. Il a affirmé que Berlusconi est une ‘’figure qui divise’’ et que le centre-droit devrait réfléchir à un ‘’plan B qui puisse rencontrer les faveurs du centre-gauche’’. Letta a accueilli les propos de Molinari comme un ‘’geste positif qui permet de reprendre les discussions. ’’ En assurant que la Ligue restera au sein du gouvernement quoi qu’il arrive au Quirinal, Salvini lui-même semble confirmer cette ouverture. Mais c’est également à ses alliés que Letta demande plus de clarté et d’unité. Hier, lors d’une rencontre en tête-à-tête avec Giuseppe Conte, le leader démocrate aurait invité l’ancien Président du Conseil à garder ses troupes compactes et à définir une stratégie commune si le centre-droit ne se dit pas prêt à élire une figure super partes. Un exemple de stratégie pourrait être de voter blanc les trois premiers tours, sortir au quatrième et neutraliser ainsi les possibles francs-tireurs. Or, au regard des divisions au sein du M5S, Conte peine à donner des garanties. Entre ceux qui poussent pour un deuxième mandat de Mattarella, ceux qui souhaitent que Draghi reste à sa place, ou encore Di Battista qui conteste toute action de Conte, l’assemblée des M5S qui devait avoir lieu hier soir a finalement été renvoyée à aujourd’hui. Cependant, on n'exclut pas un autre report. ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de Paola di Caro, « Salvini fait pression sur Berlusconi, ‘‘avec ou sans Draghi, nous resterons au gouvernement’’ » : « La réunion entre les leaders du centre-droit devrait avoir lieu demain. Le Parti démocrate voit cette rencontre d’un bon œil, espérant que cela permette d’initier un ‘dialogue constructif’ concernant la Présidence de la République et un pacte pour la législature. Silvio Berlusconi reste convaincu qu’il a assez de voix en sa faveur pour être élu et ses proches, comme Antonio Tajani, ne le contredisent pas vraiment, ‘on verra, mais ce n’est pas impossible’… Lors de la réunion de demain, Berlusconi, Salvini et Meloni devraient justement mettre leurs cartes sur la table. Il sera question de la viabilité de la candidature de Berlusconi, d’un possible plan B qu’écarte Forza Italia mais qu’évoque désormais la Ligue, ainsi que de la poursuite et sous quelle forme de la législature. Salvini se montre pour sa part ouvert à une entrée de la Ligue dans un ‘gouvernement des leaders’, ce qui montre que les choses commencent à bouger. Hier matin Salvini annonçait que ‘la Ligue resterait au gouvernement jusqu’à la fin de la législature même si Draghi n’en était plus à la tête’, prenant ainsi ses distances vis-à-vis de Berlusconi. Le Parti démocrate se positionnant fermement contre Berlusconi, le chef de groupe léghiste Riccardo Molinari invite à trouver un plan B : une alternative à Berlusconi, ‘une figure de centre-droit qui pourrait être acceptée par le centre-gauche’. Salvini rencontre les autres leaders et fait les comptes : il peut compter en théorie sur 460 votes de centre-droit mais il en faudrait environ 100 autres pour être certain d’avoir la majorité de son côté. Le soutien d’un parti extérieur au centre-droit lui est nécessaire, comme par exemple Italia Viva, même si cela ne suffirait pas, et Renzi serait en contact avec Salvini et Toti. Mais les soutiens de Berlusconi mettent en avant le risque que le PD, le M5S et Leu ne participent pas au quatrième scrutin, lors duquel la majorité absolue est nécessaire. Or une défaite de Berlusconi signifierait non seulement que le centre-droit serait vaincu, mais qu’il ne pourrait plus proposer aucun candidat et les équilibres politiques changeraient complètement. Ce sera le véritable enjeu de la réunion de demain, mais comment le faire comprendre à Berlusconi ? »

ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Trovati « Budget rectificatif, la Ligue et le M5S attaquent mais l’élection du Chef de l’Etat vient barrer la route du vote » : « Les nouvelles qui ont filtré au sujet du mini-décret concernant le budget rectificatif ont conduit à plusieurs demandes venant de la majorité en faveur d’un nouvel endettement. Mais le sujet se télescope avec l’élection du Président de la République car il faudra avoir, juste après la nomination, un gouvernement qui soit pleinement en mesure d’exercer ses fonctions. Hier, la Ligue et le M5S ont envoyé leurs poids lourds dans une sorte de compétition sur les propositions de nouvelles interventions économiques. Le ministre du Développement économique G. Giorgetti a souligné qu’‘’il vaut mieux voter au plus vite sur le nouvel endettement : plus tôt ce sera, mieux ce sera’’ tout en rappelant que le scrutin nécessitera une majorité absolue des parlementaires et que ‘’cela implique une coordination avec des dates concernant l’élection du Président de la République’’. Juste après, le président 5 Etoiles G. Conte a utilisé les réseaux sociaux pour relancer la proposition d’un comité économique de son parti avec des mesures contre la flambée des prix de l’énergie, dont l’élimination de la TVA sur la part de la hausse de l’électricité et du gaz car ‘’l’Etat ne peut pas gagner de l’argent par le biais de l’augmentation du coût des factures’’. D’où la prudence de Mario Draghi, qui n’a ni confirmé ni démenti la possibilité de remettre la main sur l’endettement lors de sa dernière conférence de presse. »

ARTICLE, Il Giornale, F. De Remigis « Les anciens brigadistes encore une fois sauvés : les juges français reportent l’extradition » - Selon la Cour de Paris, il manquerait encore des informations de la part de l’Italie. Or, depuis Rome, on fait savoir que tout est en règle. Le léguiste Belotti annonce une question parlementaire sur l’affaire : «  Encore une fumée noire pour l’extradition des anciens brigadistes, avec un énième report de l’audience d’hier, accompagné des mêmes motivations avancées en septembre dernier de la part de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris. Le député de la Ligue Daniele Bellotti a annoncé pour sa part une interrogation parlementaire adressée aux ministres des affaires étrangères et de Justice pour comprendre le sens ‘’d’une véritable humiliation que l’Italie ne peut pas accepter’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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