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19/11/2021

"Le parti de Renzi vote comme la droite, le Parti démocrate demande des explications."

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Italie. Revue de presse.

La montée des contaminations en Europe due à la nouvelle vague de l’épidémie de Covid fait la une de la presse italienne, notamment avec la préparation par le gouvernement italien de nouvelles mesures afin de contenir la diffusion du virus, fait la Une de la presse italienne. Elle relaie le débat sur la durée du Pass sanitaire de même que sur un confinement des personnes non-vaccinées : “Pass sanitaire et restrictions pour les anti-vaccins” (Corriere della Sera), “Virus, l’Europe en rouge”, “la dose de rappel accessible aux plus de 40 ans dès lundi, les services de soins intensifs proches de la saturation” (La Repubblica), “‘Le Super Green pass arrive dès maintenant’, le gouvernement prend en compte la demande des régions” (La Stampa), “La validité du Pass sanitaire réduite à 9 mois » (Il Messaggero). La situation des migrants à la frontière entre Pologne et Biélorussie, notamment avec le décès d’un enfant d’un an, apparaît en une de plusieurs journaux italiens. "Le drame des migrants ; un enfant meurt de froid à la frontière biélorusse" (Corriere della Sera), "Mourir à un an dans le froid de la Biélorussie" (La Repubblica), "Mourir de froid à un an aux portes de l'Europe" (La Stampa). Sur la plan politique, on commente le rapprochement du parti de Mateo Renzi Italia Viva avec des partis de droite et extrême-droite lors d’un vote au Sénat, dans plusieurs quotidiens. « Le parti de Renzi vote comme la droite, le Parti démocrate demande des explications » (Corriere della sera), « À qui s’adresse le signal émis par Renzi » (La Repubblica), « Le Parti démocrate et le Mouvement 5 Étoiles apostrophent Renzi et Salvini: ‘qu’ils le disent s’ils veulent faire couler le Président du Conseil’ » (La Stampa).

ARTICLE, Repubblica, de G. Bartoloni, « Italia Viva (Iv) vote avec la droite, le gouvernement est vaincu. L’inquiétude de Letta sur la Quirinal. » : « Hier, on a assisté au rapprochement entre IV et le centre-droit lors du vote en faveur des deux amendements sur le décret ‘’ Capienze ‘’ qui avaient reçu un avis défavorable de la part du gouvernement. Pd et 5 étoiles craignent que l’axe entre IV et les droites se renforce lors du vote sur la loi budgétaire au Parlement mais surtout lorsqu’il s’agira d’élire le prochain Président de la République. En effet, à partir du quatrième scrutin, le vote des pro-Renzi pourrait acquérir une véritable valeur pour le centre-droit en quête de voix. En Sicile, l’alliance entre IV et FI est déjà un fait avéré avec un accord sur les municipales de Palerme. On ne compte plus les rencontres de Renzi avec Marcello dell’Utri et Gianfranco Miccichè. Les deux fidèles de Berlusconi ont déjà informé le Cavaliere qu’il peut compter sur les votes de IV dans sa course pour le Quirinal. Cependant, ces manœuvres de Renzi ne manquent pas de susciter de vives réactions chez les membres de IV opposés à une alliance avec le centre-droit. » 

ARTICLE, La Repubblica, de Giovanna Vitale et Concetto Vecchio, « Offensive du Mouvement 5 Etoiles sur le vote de la Loi de Finances, l’entente avec le Parti démocrate mise à mal » : « Après les dissensions autour des nominations des dirigeants de la Rai, Conte réclame désormais qu’il y ait un rapporteur de la loi de Finances issu de son camp. Il provoque ainsi une dispute avec les sénateurs démocrates qui veulent attribuer ce rôle au Sénateur Vasco Errani issu de LeU. Cet épisode est représentatif de la nouvelle phase de tensions entre les deux alliés. L’autorité du chef du M5S semble s’amenuiser, face à celle, discrète, de Luigi Di Maio qui serait en réalité en charge des dossiers importants, des choix décisifs. C’est d’ailleurs ce dernier qu’a rencontré le directeur général de la Rai. Dans les rangs du Parti démocrate, on craint que cet affaiblissement de Conte mette à mal la fiabilité de l’allié 5 Etoiles, notamment en vue de la prochaine élection présidentielle. La proposition du M5S est qu’il y ait également un autre rapporteur issu de la minorité et propose, pour représenter la majorité, un tandem Ligue–Mouvement 5 Etoiles. Le Pd voudrait quant à lui se limiter à deux personnes, Vasco Errani et une autre issue du centre-droit. Chacun semble vouloir augmenter son influence sur l’enjeu essentiel que représente la loi de Finances. Du côté du PD, la défiance vis-à-vis de Conte augmente et on craint de nouvelles déconvenues alors que la confrontation Di Maio-Conte semble n’en être qu’au début. Di Maio quant à lui fait preuve de fausse modestie, clamant qu’on lui ‘’attribue un pouvoir qu’il n’a pas’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco : “L’effet boomerang dans la lutte pour se démarquer de l’exécutif” : “ Le blocage hier au Sénat par un groupe allant du centre-droit aux renzistes tend à être considéré comme l'embryon d'une majorité "de querelle". Une manière de dire : si nous le voulons, nous avons les voix pour élire "notre" chef d'État. Mais c'est surtout un défi et un avertissement lancé à l’alliance entre M5S et PD, qui réagit en accusant Iv de préparer une autre crise après celle qui a fait couler le deuxième exécutif de Giuseppe Conte. Des soupçons légitimes mais peut-être exagérés. Ceux qui demandent à la Ligue, à FI et à Iv s'ils se considèrent toujours comme faisant partie de la coalition ont quelques raisons de le faire. Les postures de "lutte et de gouvernement" évoquent des tentations de passage en force qui sont destinées à s'intensifier, alimentant les suspicions et les conflits. Il est cependant difficile de ne pas voir autre chose : un malaise et une nervosité généralisés, conséquences de l'incertitude qui entoure l'exécutif. Le fait que l'on ne sache toujours pas si le Premier ministre restera en fonction ou s'il sera candidat à la succession de Sergio Mattarella multiplie les incartades de ceux qui prévoient un vote anticipé ; ils agissent donc dans une logique qui est déjà de campagne électorale, faisant davantage pression sur le projet de loi de finances.  Penser à affaiblir le Palazzo Chigi pour inciter peut-être Mario Draghi à s'exposer au Quirinal, en créditant ou en excluant sa candidature, relève de la provocation. Et croire que l'on peut obtenir quelque chose en se démarquant semble illusoire. Si les partis se montrent déjà prêts à revendiquer leur propre agenda au prix de l'usure du Premier ministre, imaginez ce qui se passera en janvier, ou après le choix du prochain chef d'État. » 

ARTICLE, Corriere della sera, d’A. Baccaro, « Les nominations à la RAI sont approuvées par la majorité en conseil d’administration. Di Maio : ‘’Il y a des insinuations venimeuses contre moi ‘’ » : « Di Maio a finalement décidé de briser le silence et de s’exprimer sur les accusations à son encontre à propos d’une tractation parallèle à celle de Conte au sujet des nominations rai. Bien qu’il ait félicité les nouveaux dirigeants des journaux télévisés, il s’est dit d’accord avec le leader des 5 étoiles sur la nécessité d’une ‘’ loi qui soustraie la Rai des mains des partis. ‘’. Le seul à ne pas s’être exprimé est pour l’instant Letta. Quant à la réalité de ce qui s’est passé lors du conseil d’administration, les propositions de Fuortes ont presque toutes été approuvées à l’unanimité par 3 conseillers sur 4. Dans tous les cas, le match de la Rai n’est pas encore terminé car il reste encore quelques nominations à faire mais la perte du TG1 par le M5S pourra difficilement être compensée. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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