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12/10/2021

"Débat politique autour de la dissolution du mouvement Forza Nuova."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour de la dissolution du mouvement d’extrême droite Forza Nuova, après l'attaque du siège du syndicat CGIL et les violences à l’hôpital romain « Umberto I » lors d’une manifestation anti-pass sanitaire, fait la Une de la presse italienne. Les quotidiens rapportent notamment la solidarité exprimée par le Président du Conseil envers le syndicat de gauche et de son dirigeant M. Landini « Draghi : aucune tolérance ne sera accordée » - Le Président du Conseil rend visite à M. Landini (CGIL) et songe à un décret pouvant dissoudre Forza Nuova. Tensions entre le PD et FdI [Frères d’Italie] sur la motion (Corriere della Sera), « Forza Nuova, le gouvernement étudie la possibilité d'une dissolution » - D’après les enquêteurs, une cinquantaine de personnes auraient organisé l’assaut. Le Parlement figurait parmi les objectifs possibles (La Repubblica), « Enrico Letta : Draghi doit dissoudre Forza Nuova » - Entretien du dirigeant du PD. Le Président Mattarella souligne : nous sommes bouleversés mais pas inquiets » (La Stampa), « La gauche veut « dissoudre » Meloni » - Le PD présente une motion pour dissoudre Forza Nuova mais le vrai objectif est Fratelli d’Italia qui serait « hors du périmètre démocratique » (Il Giornale), « Confindustria contre les anti-pass sanitaire » - Les entrepreneurs prêts à sanctionner les employeurs pouvant nuire à l’activité professionnelle (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement le débat politique autour de la dissolution du mouvement d’extrême droite Forza Nuova, les propos du Président Mattarella en visite à Berlin et l’entrée en vigueur imminente de l’obligation du pass sanitaire pour accéder aux lieux de travail, prévue pour le 15 octobre.

Sur Twitter, le hashtag #CGIL, en référence à l’attaque contre le siège romain du principal syndicat national de la part d’opposants au pass sanitaire, domine.

COULISSES, Corriere della sera, de M. Guerzoni, « Le président du conseil réfléchit à la dissolution de Forza Nuova par décret. La Ligue dit ‘Non’ » : « Hier, lors de la rencontre entre le président du conseil Mario Draghi et le secrétaire de la CGIL Maurizio Landini, ce dernier a anticipé qu’il demandera ‘des mesures pour la dissolution des forces politiques qui se revendiquent du fascisme’. Draghi le rassure. Au Palais Chigi les discussions ont déjà commencé dimanche et l’on réfléchit à la dissolution de FN par décret. Cette décision puiserait ses racines dans la Constitution qui autorise le gouvernement, « en cas de situation exceptionnelle » d’agir par décret-loi si un groupe utilise la violence « comme méthode de lutte politique » ou « dénigre la démocratie, ses institutions et les valeurs de la Résistance ». Draghi est face à une situation délicate : dans l’histoire de la République italienne aucun parti n’a jamais été dissout par un décret-loi du gouvernement. Si la magistrature établit que les mouvements néofascistes ont porté atteinte aux institutions et qu’ils peuvent réitérer leur action, le décret en question serait la voie à entreprendre. Salvini a déclaré être contre le décret mais il sera difficile pour les ministres léguistes de s’y opposer si la démocratie est en danger. Palais Chigi doit également composer avec les doutes du Viminal : le risque est que les places s’enflamment si le décret tombe alors que les personnes arrêtées se trouvent encore en prison. ».

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Logroscino «’’Fratelli d’Italia antidémocratique’’ : le cas des propos du démocrate Provenzano » : « La motion du PD pour que le gouvernement puisse dissoudre ‘’Forza Nuova et tous les mouvements d’inspiration fasciste’’ a été déposée au Parlement et la manifestation lancée par le syndicat CGIL est prévue pour samedi prochain. Or, un tweet du vice-secrétaire du PD Peppe Provenzano a fini par diviser le front et changer la donne : ‘’l’ambigüité de G. Meloni la situe hors du périmètre démocratique et républicain’’. Il s’agit d’une attaque – qui a par ailleurs été remodelée en ‘’je n’ai jamais parlé de dissoudre FdI’’. Le tweet du démocrate a suscité la colère de G. Meloni et ressoudé le centre droit. Après un appel téléphonique, les trois leaders (FdI, FI, Ligue) se sont entendus sur ‘’une motion pour dissoudre toutes les formations antidémocratiques, pas uniquement celles identifiées par la gauche’’. Des sources du PD proches d’Enrico Letta font savoir que ‘’Meloni joue la carte de la victimisation mais nous ne lui permettrons pas de fausser la réalité, le moment est grave. Le PD n’a jamais demandé de dissoudre Fratelli d’Italia’’.»

PREMIER PLAN, Repubblica, d’A. Ziniti, « Dossier sur les erreurs commises durant les manifestations. Le Copasir appelle Lamorgese et les Services » : « La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, attend un rapport détaillé des responsables de la sécurité publique sur le déroulé de la manifestation de samedi ainsi que des propositions concrètes sur les nouvelles modalités de gestions des contestations en prévision des prochaines manifestations annoncées. Elle devra ensuite en référer au Parlement ainsi qu’au Copasir (Comité parlementaire pour la sécurité de la République). Ce dernier veut en effet y voir clair sur la réalité du phénomène anti-pass et anti-vax et c’est pour cela que jeudi sera convoqué le directeur de l’Aisi (Agenzia Informazioni e Sicurezza Interna), Mario Parente pour connaitre les scénarios qu’envisagent les Services secrets pour les prochains jours. Ce qui inquiète c’est la capacité des services de monitorer efficacement les franges violentes qui samedi se sont retrouvées à Rome sous l’égide de FN et que l’on n’avait pas intercepté. Et pourtant, les Services secrets avaient justement signalé « l’usage de messageries et réseaux sociaux pour l’organisation de protestation et désordres de plus en plus difficiles à contrôler’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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