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04/10/2021

"Combien pèse la course aux municipales sur les leaders ?"

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Italie. Revue de presse.

Le premier tour des élections municipales des 3 et 4 octobre, marqué par une première journée de faible affluence, fait la Une de la presse italienne : « Élections des maires :  inquiétude sur le taux de participation » - Les grandes villes enregistrent une affluence en dessous de la barre des 40%, les bureaux de vote seront ouverts aujourd’hui jusqu’à 15h (Corriere della Sera), « La baisse de l’affluence pourrait avoir des conséquences sur les villes » - « Baisse de l’affluence, c’est la chasse aux indécis » - Berlusconi critique les alliés sur le choix des candidats, Meloni déplore pour sa part un lynchage médiatique (La Stampa), « L’Italie vote mais sans enthousiasme »  - Le silence pré-électoral n’a pas été respecté par les partis (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Roberto Gressi, « Combien pèse la course aux municipales sur les leaders ; un double piège pour les partis » : « C’est certain, l’enjeu est grand pour les principaux partis – la Ligue, Fratelli d’Italia, Forza Italia, le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles – lors de ces élections municipales dans les plus grandes villes d’Italie. Avec le suffrage direct, les maires sont plus puissants mais aussi plus exposés : une position à double tranchant. En témoignent les nombreux exemples, ces trente dernières années, de victoires éphémères et de durs échecs qui ont pu être décisifs pour les partis. A l’issue de ce premier tour, la plupart des villes resteront probablement dans le flou et le second tour sera nécessaire pour désigner le véritable vainqueur. Si ce sont Michetti (centre-droit) et Gualtieri (PD) qui s’affrontent à Rome, Giorgia Meloni devra prouver que son candidat est capable de conquérir le cœur des Romains au-delà de l’alliance de droite, alors que pour Letta ce sera l’épreuve ultime pour comprendre si le tandem avec le M5S fonctionne réellement dans les urnes. Si c’est Carlo Calenda qui arrive au second tour, pour le PD alors la défaite est assurée, alors que si c’est Virginia Raggi, le PD devra soutenir la maire sortante 5 Etoiles non sans amertume. Giuseppe Conte pourra se réjouir, tout en gardant un œil sur la moitié de son parti qui ne lui fait pas confiance. A Milan, si le maire sortant et candidat de gauche Giuseppe Sala remporte le scrutin, le M5S aurait la preuve qu’au moins pour cette ville, l’alliance avec le PD n’était pas utile. Situation similaire à Turin, où le M5S est marginal et le candidat de gauche affiche clairement son scepticisme quant à l’alliance PD-M5S alors que le candidat soutenu par la droite se dit indépendant, surtout à l’égard de Salvini et Meloni. A Naples, tout est beaucoup plus flou et à Bologne le Parti démocrate devrait l’emporter sans trop de difficultés. »

PREMIER PLAN, Repubblica, de A. Cuzzocrea, « À Rome et à Turin, le second tour sera un test national » : « Les élections municipales en cours ne laissent place qu’à une certitude : au second tour, il sera difficile de parvenir à des alliances formelles entre PD et 5 étoiles. Il est plus probable que l’on assiste à des appels informels visant l’électorat de l’autre camp au nom d’une entente future, bien qu’il y existe au sein du M5S une aile favorable à une alliance M5S-Pd en cas de défaite au premier tour.  Cela signifierait obtenir plus de sièges au conseil municipal et renforcer l’alliance avec les démocrates, objectif qui devrait intéresser le nouveau leader des 5 Etoiles, Giuseppe Conte. Or, ce dernier estime que si une alliance est possible, voire souhaitable, elle ne passera pas par une alliance au second tour. Quant aux démocrates, ils continuent d’affirmer que le Pd s’en tient à ce qu’a déclaré l’ancien président du conseil : « Là où le Pd et les 5S se présentent sur des listes distinctes, ils sont ‘concurrents’, mais l’adversaire, l’ennemi, ça reste la droite ». Ainsi, on attend, a minima, un soutien officiel de Conte à Gualtieri (candidat Pd pour Rome) en cas de second tour sans Raggi. À Turin, le favori est Damilano, candidat du centre-droit, qui, par son profil modéré, pourrait recueillir les voix de l’électorat Pd déçu mais aussi des 5 Etoiles particulièrement mécontents à l’égard du candidat du Pd, Stefano Lo Russo. Ce dernier a en effet défini toute sa campagne en excluant le M5S, pourtant allié du Pd sur le plan national. Si la candidate 5 Etoiles, Valentina Sganga, dépasse les attentes et que le Pd atteint un résultat à peine suffisant, une alliance M5S-Pd serait plus que nécessaire. Or, pour les 5 Etoiles, cela signifierait oublier des années de rancunes et d’attaques personnelles. Comme pour Rome, il faudrait donc une intervention de Giuseppe Conte. Or, s’il est tenté de s’exprimer en faveur de Gualtieri, un engagement de sa part pour Lo Russo demandera plus d’efforts. ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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