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27/09/2021

"Un avenir incertain."

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Italie. Revue de presse.

Les élections législatives en Allemagne font la Une de la presse italienne ce matin. Malgré des résultats encore provisoires, affichant une victoire de justesse des sociaux-démocrates, les observateurs relèvent notamment l’extrême incertitude et la nécessité d’une longue négociation entre les partis en vue de former une coalition, aucun ne pouvant gouverner seul. On évoque ainsi une période d’incertitude qui pourrait avoir des retombées également au niveau européen : « Le SPD en tête, la CDU s’effondre » - Scholz : ‘’l’après Merkel, c’est moi’’. Laschet : le Chancelier n’est pas toujours le candidat du premier parti (Corriere della Sera), « L’Allemagne suspendue » - le Spd et la Cdu ex-aequo (La Repubblica), « L’Allemagne sans vainqueurs » - L’après-Merkel s’annonce difficile, les deux leaders séparés de deux points (La Stampa), « Allemagne : le SPD en tête et la CDU en chute libre » (Il Messaggero), « Allemagne, un bras-de-fer pour qui gouvernera » (Il Mattino). 

Sur Twitter, les hashtags #Morisi et #Salvini, en référence à l’ancien conseiller en communication de Matteo Salvini, Luca Morisi, contre qui le Parquet de Vérone a ouvert une enquête pour une affaire de stupéfiants, dominent. 

COMMENTAIRE, La Repubblica, par L. Caracciolo « Un avenir incertain » : « Les élections allemandes affecteront notre avenir plus que les élections italiennes, quelles qu'elles soient. Surtout si le gouvernement à Berlin est formé autour des libéraux. À l'heure actuelle, la solution la moins improbable serait que ces derniers soient associés au sein d’une coalition aux sociaux-démocrates et aux Verts, mais presque rien n'est exclu. Le leader du parti libéral, Christian Lindner, pourrait être le prochain ministre des finances. Dans ce cas, il faudra s’attendre à une forte pression de l’Allemagne pour un retour à l'austérité fiscale (et monétaire) dès que possible. Pour nous, la version pré-covid du Pacte de Stabilité et de croissance est synonyme d'instabilité et de décroissance, ce à quoi il faut ajouter le fardeau d'une dette énorme qui ne cesse de croître, ce qui rapproche Rome et Paris à la veille de la signature de leur traité bilatéral, que les Français appellent "Traité du Quirinal". Le prochain affrontement entre les "cigales" et les "fourmis" promet d'être terrible. Zone euro, Amérique, Russie et Chine : les questions à affronter sont colossales. Ce résultat électoral semble confirmer que le peuple allemand ne s’y intéresse pas tellement. Et que de toute manière le prochain gouvernement sera trop faible et divisé pour pouvoir les démêler. »

SONDAGE, Repubblica, d’I. Diamanti, « Les Italiens plus accueillants. L’immigration fait désormais moins peur que la Covid » : « En 2017, le projet de loi pour le droit du sol avait été écarté en raison du faible soutien de l’opinion publique. En 2018 la question migratoire avait contribué au succès de la campagne électorale de Salvini. Aujourd’hui, de récents sondages Demos révèlent que l’immigration est devenue un sujet qui inquiète beaucoup moins les Italiens. Si en 2017, 46% des enquêtés estimaient que les immigrés constituaient un danger pour l’ordre publique, ils seraient aujourd’hui 27%. Mais encore, 52% des enquêtés se disent favorables à l’accueil des migrants. L’hypothèse d’une arrivée massive de réfugiés afghans en Italie serait le dernier des soucis des Italiens. Comment expliquer ces nouveaux chiffres ? Sans doute, le phénomène est moins instrumentalisé politiquement et les arrivées sur les côtés italiennes ont sensiblement diminuées, passant de 200 000 en 2018 à 50 000 selon les dernières données bien qu’elles aient repris avec la Covid qui a particulièrement frappé les pays africains. La conscience du rôle des immigrés dans la société et l’économie italienne est un autre facteur. Enfin, c’est aussi parce que la peur des autres a largement été mise de côté face à la peur d’‘un autre invisible’ : le Virus. Depuis 2019, les politiques visant à limiter les arrivées de migrants mobilisent moins. Cependant, les différentes opinions parmi les électeurs persistent, confirmant les divergences classiques avec une crainte surtout située à droite, avec comme bastion Fratelli d’Italia et la Ligue. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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