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17/09/2021

" L'extension du pass obligatoire est passée du statut de pomme de discorde au sein de la majorité à celui de choix partagé."

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Italie. Revue de presse.

Les journaux télévisés couvrent essentiellement le vote à l’unanimité de l’extension du pass sanitaire obligatoire aux employés de tous les secteurs, public et privé ; l’entrée en vigueur de l’obligation au 15 octobre notamment pour les aides à domicile indépendants et la prévision de sanctions en cas de non-respect des règles ; les réactions politiques suite à l’adoption de cette mesure et notamment l’appel à la gratuité des tests de la part de la Ligue et de Fratelli d’Italia ; l’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité annoncés pour cet automne, ainsi que les dégâts causés par les intempéries dans le nord de l’Italie, y compris à Milan.

OPINION, Corriere della Sera, « Une décision de bon sens qui désarme les extrémistes », de Massimo Franco : « L'épilogue attendu a été atteint. Et soudain, la résistance et les objections se sont évaporées. L'extension du pass obligatoire est passée du statut de pomme de discorde au sein de la majorité à celui de choix partagé. La décision unanime prise hier au Palazzo Chigi est un pas de plus vers une obligation générale de vaccination contre le Covid, vers laquelle le gouvernement s'oriente progressivement. Le fait que la mesure semble être une victoire pour le Premier ministre Mario Draghi est principalement dû aux "non" émis ces derniers mois par le leader de la Lega Nord Matteo Salvini. Sans ces refus constants d'accepter la stratégie anti-pandémique du gouvernement, pour ensuite la démentir, la décision d'hier serait apparue trivialement comme l'aboutissement d'une stratégie commune dictée par le bon sens. Il n'y aurait pas eu de gagnants ou de perdants, ni d'accusations, notamment à l'encontre des léghistes, de céder aux arguments des mouvements anti-vaccins en défendant un principe singulier de liberté. L'équilibre politique revient à un Salvini affaibli non pas tant par la malice des alliés du gouvernement que par la concurrence de l'aile droite de Giorgia Meloni. Son problème semble être devenu la Ligue elle-même. Le recul inexorable auquel il a été contraint, non pas tant par Draghi, mais par son propre parti, révèle une faiblesse sans précédent ; et, ce qui est peut-être plus grave, un certain éloignement des orientations de l'électorat. Il n'y aura pas de rupture interne, comme ils l'espèrent au PD, ni de complots pour mettre Salvini en défaut. L'attrition, cependant, est dans les faits. Le fossé entre lui et des ministres comme Giancarlo Giorgetti et les gouverneurs du nord de la Lombardie, de la Vénétie et du Frioul-Vénétie Julienne, qui sont favorables à la mesure prise par Draghi, est manifeste. D'autant que derrière les silhouettes du leghisme gouvernemental, on peut entrevoir celles d'électeurs et d'administrés déconcertés par le " non " de Salvini, et convaincus qu'avec le pass, non seulement on pourra vivre plus en sécurité, mais l'économie pourra redémarrer sans risquer de nouveaux ralentissements, voire une fermeture. C'est cette déconnexion de la base qui représente une difficulté nouvelle et imprévisible pour Salvini il y a encore quelques mois. Il ne suffit plus de marteler les thèmes de l'immigration et de la sécurité, même s'ils restent présents et en partie payants dans la stratégie de la Ligue ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Luigi Di Maio (M5S), ministre des Affaires Etrangères italien : « Il faut urgemment une défense européenne. Le G20 sur l’Afghanistan aura lieu. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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