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06/09/2021

Matteo Salvini : "Le nucléaire est une énergie bien plus propre et moins dangereuse par rapport à d’autres."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour de l’obligation vaccinale, et notamment l’appel du Président de la République à se faire vacciner et condamnant les menaces proférées par des no-vax, fait les gros titres de la presse italienne : « Voici le pass sanitaire étendu » - D’ici un mois, le certificat sera nécessaire pour les travailleurs. Mattarella : celui qui ne se vaccine pas limite la liberté des autres (Corriere della Sera), « Mattarella, une attaque contre les no vax » - Le Chef de l’Etat demande des sanctions sévères suite aux violences. (La Repubblica), « Pass sanitaire à l’école : des contrôles en deux clics » (Sole 24 Ore), « L’électrochoc du Quirinal : ceux qui ne se vaccinent pas ne doivent pas invoquer la liberté » (Il Messaggero).

La réforme du revenu de citoyenneté est citée dans les pages intérieures et fait la Une du quotidien La Stampa : «  Voici comment sera modifié le revenu de citoyenneté » - Bras-de-fer sur les allocations. Meloni : c’est de la méthadone ; Conte : il s’agit d’une mesure de civilisation. (La Stampa).

Le débat autour du nucléaire de nouvelle génération afin d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre est encore très présent ce lundi, après avoir alimenté la presse ce week-end à la suite des propos du ministre pour la transition écologique R. Cingolani qui s’est dit favorable à une réflexion « sans tabou », et les critiques vives du M5S, dans un pays qui a rejeté le recours au nucléaire par deux référendum  : « Conte : Nous disons non au nucléaire » (Fatto Quotidiano), « Nucléaire vert, la Ligue défend Cingolani » (La Repubblica).

ARTICLE/ La Repubblica de C. Vecchio, « Le soutien apporté à Draghi sur l’obligation vaccinale. Le chef de l’Etat n’a jamais été aussi ferme » : « Trois jours après l’annonce par Mario Draghi sur la possibilité de mettre en plae en Italie une obligation vaccinale, Mattarella, à l’occasion du 660ème anniversaire de l’Université de Pavie, a rappelé l’importance de la vaccination pour éviter de se retrouver dans le même scénario que l’an dernier, avec un hiver marqué par de lourdes restrictions. Le lancement de l’année universitaire a également été l’occasion pour le chef de l’Etat de souligner le rôle de la recherche scientifique pour répondre aux accusations d’atteinte à la liberté que professent les No Vax. ‘La liberté n’est pas le droit de contaminer les autres’ avait-il dit il y a désormais un an, en juillet 2020, lors de la cérémonie du Ventaglio. Le ton utilisé, mais surtout la possibilité d’une obligation vaccinale à venir, semblent faire de cette énième invitation du président de la République à se faire vacciner l’occasion d’exprimer son soutien aux orientations annoncées par Mario Draghi lors de la conférence de presse du jeudi 2 septembre. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « ‘’Sur le nucléaire, je suis d’accord avec Cingolani. Et je suis favorable au pass sanitaire pour les travailleurs du secteur public’’ » : « ’’Le nucléaire est une énergie bien plus propre et moins dangereuse par rapport à d’autres’’. Matteo Salvini n’a pas de doutes sur ce point et prend le parti du ministre de la transition écologique Roberto Cingolani. ‘’Si quelqu’un s’oppose à l’idée de réfléchir à [d’autres solutions], il a l’esprit fermé. Hydrogène vert, bleu et énergie propre, pourquoi pas ? Je soutiens totalement l’idée du ministre Cingolani’’. ‘’Je n’ai pas pu rencontrer la ministre de l’Intérieur Lamorgese à Cernobbio, hélas. La rencontre ne se tiendra pas ici mais elle aura bientôt lieu. Si au lieu de 5 000 réfugiés, il en arrive 40 000, cela devient un double problème. Car ils arrivent tous des continents africain et asiatique, où la vaccination n’a atteint que 3% de la population. En 2019 nous étions en pleine crise libyenne. Maintenant il y a celle qui nous vient de Tunisie, certes, mais le Bangladesh est le deuxième pays par arrivées. Et il y a beaucoup d’Egyptiens qui arrivent car nous n’avons plus de relations avec le gouvernement du Caire. Il y a clairement un problème. Avant, en Libye, il y avait nous. Maintenant il y a les Turcs et les Russes. C’est un problème géopolitique, il ne s’agit pas de s’activer à Lampedusa. On doit le faire à Tunis, à Tripoli, hors des frontières’’. ‘’La rencontre à Cernobbio avec Giorgia Meloni s’est très bien passée. Nous gouvernerons ensemble. Qui de nous deux sera candidat pour le Palais Chigi ? Ce sont les Italiens qui en décideront. Celui qui prend le plus de voix prend la direction [de la coalition]. C’est la démocratie. Les élections anticipées ? Tout dépend de Draghi et s’il voudra ou pas revêtir le rôle de Président de la République. Un autre gouvernement s’il devient président ? Ce serait compliqué : quatre exécutifs en quatre ans. C’est Draghi qui décidera quoi faire à l’avenir et nous, nous soutiendrons sa décision. Au Parlement, s’il devait y avoir de nouvelles lois proposées, telles que celle sur le droit du sol, la loi Zan contre la transhomophobie ou l’obligation vaccinale, que nous ne voulons pas, nous voterons sans que cela mette en danger la survie du gouvernement. Le vote contre le pass sanitaire en commission affaires sociales ? La Ligue fait ce que son dirigeant décide. Cette décision a permis l’adoption de dix amendements allant des tests à certaines exemptions. Donc, notre travail au Parlement est utile. Le pass sanitaire obligatoire ? Pour ceux qui sont au contact avec le public, le pass sanitaire peut représenter une hypothèse. On en reparlera dans le cadre du comité de pilotage gouvernemental.»

ENTRETIEN, Libero, de Giogia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Droite ou gauche ? Arrêtons les combines » : « ‘’Je suis optimiste au sujet des élections municipales : le centre-droit se présente partout uni malgré nos différences sur le gouvernement. La gauche, en revanche, qui est ensemble au Parlement par simple intérêt, se présente divisée dans les villes. Fratelli d’Italia est dans l’opposition car nous n’avons pas de plan B au-delà de celui prévoyant l’unité du centre-droit et j’espère que cela vaut aussi pour les autres alliés. En tout cas, pour renforcer la coalition, je suis prête à créer une coordination parlementaire commune. Il faut travailler pour aller vers un bipolarisme : d’un côté la droite, de l’autre la gauche. Le centre signifie trop souvent un jeu de combines. Je suis favorable à deux coalitions, chacune avec des nuances à son intérieur. Les particularités finissent par devenir une valeur commune. Quelles possibilités a Berlusconi de se faire élire au Quirinal ? Pas beaucoup. Mais le centre droit doit commencer dès maintenant à travailler pour identifier un candidat commun, en mesure de remporter des voix également du camp adverse. Je reproche au gouvernement Draghi une absence de rupture avec celui de Conte, notamment sur les entreprises et l’immigration. J’avais conseillé à Draghi de ne pas faire l’erreur de ne pas mettre le pays en sécurité. Ecoles, transports, bureaux : rien n’a été fait. Il n’y a que le dieu vaccin et la dictature du pass sanitaire. C’est une erreur en termes d’efficacité. Les vaccins sont utiles mais ils servent surtout à certaines catégories exposées, notamment les personnes âgées. Les vaccins, à eux seuls, ne freinent pas l’épidémie. Si Draghi dit que le pass sanitaire te rend libre et si le ministre de l’Education Bianchi dit que si on est vacciné, on peut rester en classe sans masque, on pousse alors les gens à des comportements erronés juste pour faire de la propagande pour la campagne vaccinale’’ »

ARTICLE/ SONDAGES : Corriere della sera, de Caludio Bozza, « Le centre-gauche en tête à Milan, Naples et Bologne. Rome reste la grande inconnue» : « À quelques semaines des élections municipales, les premiers sondages commencent à dessiner les probables scénarios. Concernant Milan, Naples et Bologne, la victoire du centre-gauche parait certaine. Dans la capitale de la Lombardie, six ans après l’Expo, la gratitude envers Sala est encore forte. À Naples, Manfredi gagnerait sûrement au second tour à moins qu’il ne s’impose dès le premier tour selon les prévisions de l’Institut « Noto ». À Bologne, la victoire de Lepore semble assurée. Mais c’est à Rome, où se sont présentés 22 candidats, que les prévisions restent les plus difficiles à établir. Michetti perd des voix passant de 40% à 30% dans les sondages alors que Raggi et Calenda remontent. Les prévisions de Noto imaginent un second tour où s’affronteraient le démocrate Gualtieri et Michetti et où les voix des électeurs 5 Etoiles seront décisives. Fabrizio Masia – de l’Institut « Emg Different » –estime que nationalement, le centre-droit aurait un large avantage. À Turin, où l’alliance Pd-M5S semble brisée, c’est le centre-droit de Damilano qui est favori. Ces élections seront l’occasion de mesurer la réalité du consensus recueilli par Fratelli d’Italia que proclament les sondages. Quant à la Ligue, qui baisse après le bon score des européennes, les résultats dans le Sud seront un élément-clef. Enfin, ‘le succès ou pas de l’alliance entre le Pd et le M5S aura des répercussions sur la solidité de Draghi et nous assisterons à la formation de blocs pour le Quirinal’ d’après Fabrizio Masia. Nicola Pieno s’accorde avec Noto par rapport aux prévisions pour Milan ainsi que pour Rome. Dans la capitale, les prévisions pourraient être complètement déjouées : ‘la visite d’un tel ou un fait divers dans tel ou tel quartier peuvent déplacer des milliers de voix’ estime Pieno ».

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso : « Di Maio, en mission au Qatar : ‘’L’ambassade de Kaboul sera transférée à Doha’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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