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19/07/2021

Matteo Salvini : "Le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre aujourd'hui sur la diffusion du variant Delta en Italie et en Europe, le prolongement de l'état d'urgence et à la possibilité de rendre obligatoire le pass sanitaire. « C'est ainsi que nous arrêterons le variant Delta. Un Green pass obligatoire et davantage de vaccinations. » - (Corriere della Sera). « La chasse aux non-vaccinés, ils sont plus de 17 millions. Le gouvernement inquiet de la propagation du variant Delta renforce la campagne de vaccination pour convaincre les réticents. » - (La Repubblica). « Virus, encore l'état d'urgence. Les contaminations s’envolent, débat politique autour du green pass » - (La Stampa).  « Le nombre de nouveaux cas triple dans le Latium. 'Il faut recourir au pass sanitaire pour les touristes et les loisirs. Le nombre de vaccinations pour la première dose s'écroule. "Le passeport vaccinal est une condition, pas une obligation » - (Il Messaggero).

Les consultations entre Mario Draghi et Giuseppe Conte, notamment sur le sujet de la réforme de la justice à laquelle le M5S reste pour le moment opposé sont également citées en une des principaux quotidiens : « Le face-à-face de Draghi et Conte sur la réforme de la justice » (Corriere della Sera), « Justice, Draghi demande à Conte s’il le soutient ou s’il veut la rupture » (La Repubblica) ; « Justice, ultime confrontation autour de la nouvelle loi » (La Stampa) ; « Conte se rend auprès de Draghi : des solutions pour sauver 150 000 procès » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Conflit sur la réforme de la justice, pour la ministre Cartabia (Indépendante) la médiation est terminée » : « Après la difficile approbation en conseil des ministres en raison des réserves exprimées par les ministres M5S, la réforme de la justice de la ministre Marta Cartabia est à nouveau l’objet de tensions au sein de la majorité. L’ouverture du secrétaire du PD Enrico Letta à « quelques petits ajustements en première ou seconde lecture, à condition de ne en pas déformer le contenu » ne rencontre pas l’enthousiasme du ministère de la justice, qui considère que « la négociation est close, la réforme a été discutée puis votée à l’unanimité en conseil des ministres ». En réalité, le temps presse pour le vote de la réforme, puisqu’elle fait partie des conditions nécessaires à la réception des fonds du Plan de Relance européen. Surtout que l’encombrement législatif à la Chambre des députés devrait renvoyer la date du début de la discussion du 23 au 26 juillet. Cette initiative de Letta, qui rencontre l’approbation du M5S, agace les autres composantes de la majorité dont notamment Matteo Renzi et Matteo Salvini, pour qui « PD et M5S veulent entraver Draghi ». La proposition de Letta regarde principalement les près de 150 000 procès trop complexes pour être résolus dans les limites de délais fixés par la réforme, puisque l’objectif fixé par l’UE et poursuivi par la loi est de réduire de 40 % la durée des procès dans les prochaines 5 années. Par ailleurs la réforme prévoit l’annulation de la prescription après le jugement de première instance pour tous les accusés, la réduction à 2 ans de prescription pour les procès en appel et à un an pour ceux en Cassation. Passé ce délai, il devient impossible de recourir à un procès. Enfin, la ministre de la Justice prépare aussi une réforme du Conseil supérieur de la magistrature, en prévoyant un système d’élection de ses membres qui limite le poids des courants au sein de l’institution. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le Premier Ministre est prêt à engager la confiance du gouvernement. Sa rencontre avec le chef du M5S lui permettra de comprendre s’il le soutient ou s’il cherche la rupture » : « Mario Draghi veut comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur du Mouvement 5 étoiles, ce qui se cache derrière le jeu de Giuseppe Conte sur la réforme de la justice. A l’occasion de sa première rencontre au Palais Chigi avec le chef du gouvernement, Conte devra expliquer s’il est à la tête d’un parti qui soutient avec conviction le gouvernement ou s’il prépare le mouvement à rejoindre l’opposition, pour des questions électorales internes. Car Draghi n’a pas l’intention de faire durer le suspense, sur la réforme de la justice il a besoin d’un premier vote sur une partie de la loi au moins dans l’une des Chambres du Parlement avant l’été pour montrer à l’Europe que l’Italie tient ses engagements. « Le gouvernement est là pour faire les réformes, si les partis ne laissent plus le gouvernement avancer, c’est un très gros problème » entend-on dans le cercle restreint du Président du Conseil. Car s’il ouvre la porte à des modifications pour le M5S, ce sont tous les partis de la majorité qui en profiteront pour proposer de nombreux amendements, Forza Italia en tête. C’est pour cela que Draghi a l’intention d’instaurer le même rapport avec Conte qu’avec les autres leaders de la majorité, qui malgré les déclarations intempestives ne se sont jamais mis au travers des décisions de Chigi lors des moments importants. Tout dépend donc de l’attitude de Giuseppe Conte, car de petites modifications ou améliorations dans le cadre d’un travail restreint entre les commissions est toujours possible, mais si le nouveau leader du M5S défend des principes idéologiques intangibles, les marges de discussion seront très limitées. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, « Pour les moins de 40 ans, la vaccination est moins urgente ; le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza » : « J’ai 48 ans et me ferai vacciner prochainement, par choix. Le nombre de nouveaux cas augmente, mais le nombre de décès est stable : le variant delta ne crée pas de surcharge dans les hôpitaux. Notre but au sein de la Ligue est d’arriver à la vaccination totale des plus de 60 ans, mais nous ne voulons pas entendre parler d’obligation, surtout pas pour les plus jeunes. Laissons les 40-59 ans choisir s’ils veulent se faire vacciner. Pour les jeunes, le vaccin n’est pas utile. En imposant un pass sanitaire étendu, on gâcherait inutilement la saison estivale. Il n’a de sens que pour les rassemblements de plus grande ampleur (40-50 000 personnes) mais pas au quotidien. En France, cette obligation a été introduite seulement parce que la campagne vaccinale ne progressait pas bien et à cause du manque de popularité de Macron. A Milan, Beppe Sala a beaucoup déçu, mais avec Luca Bernardo, candidat de la Ligue pour les municipales, nous serions entre d’excellentes mains. La réaction de Giorgia Meloni et les menaces politique sont une réaction à chaud [après que le candidat de Fratelli d’Italia ait été écarté du Conseil d’administration de la RAI], ce genre d’événements ne remet pas en cause la coalition de centre-droit. Nous tenons à garantir le pluralisme le plus large possible à la RAI. Pour ma part, je n’ai pas d’ennemis, mais que des adversaires, à gauche. Et encore, ce sont des adversaires-alliés, comme Letta ou Conte. Mes ‘’alliés-alliés’’ sont en revanche Berlusconi ou Meloni. Concernant nos référendum, nous avons déjà recueilli 300 000 signatures et les Italiens peuvent encore voter jusqu’en septembre. De cette façon, nous aidons et accélérons la réforme de Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)