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08/07/2021

Autriche : le FPÖ donné à 17 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Sonstige : autres

"Mon entreprise n'est pas dans le Dax. Mais en Allemagne. Renforcer notre classe moyenne."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"Mon entreprise n'est pas dans le Dax [indice boursier allemand]. Mais en Allemagne. Renforcer notre classe moyenne. Allemagne. Mais normal. AfD."

David Engels : lettre de Varsovie - Un difficile exercice d'équilibre.

David Engels : 

Le moulin à rumeurs est en ébullition. Y aura-t-il un remaniement des forces conservatrices au Parlement européen après le départ de Viktor Orban du Parti populaire européen ? Les informations s'accumulent déjà sur les discussions intensives entre Orbán, Jaroslaw Kaczyński et Matteo Salvini. Ces trois-là et leurs partis respectifs formeront-ils le noyau d'un nouveau groupe européen - et laisseront-ils éventuellement de nombreux populistes anti-européens à gauche (ou à droite) ?

Il est probablement trop tôt pour faire des prédictions, mais une chose est d'ores et déjà claire : le fossé entre les libéraux nationaux populistes et les patriotes conservateurs occidentaux (un terme qui ne désigne malheureusement guère le PPE) se creuse. Les pays d'Europe centrale et orientale ont le mérite d'avoir réussi à trouver un équilibre parfois difficile entre la défense de l'Occident et la critique de l'UE. Ils ont démontré avec succès que le conservatisme des valeurs et le nationalisme ne sont pas nécessairement synonymes et que l'on peut défendre ses propres traditions chrétiennes, être fier de son passé national et continuer à soutenir une coopération étroite entre les peuples européens.

Ce message est de plus en plus entendu dans le reste de l'Europe et partagé par le Vox espagnol ou la Lega de Salvini, qui s'éloigne progressivement de ses partenaires eurosceptiques du groupe Identité et démocratie (ID) du PE. Même Marine Le Pen comprend désormais que sa demande de "Frexit" - aussi compréhensible qu'elle ait pu être sur le plan factuel ou psychologique - lui a coûté l'élection présidentielle et n'a aucune perspective d'avenir. Ne devrait-il pas être possible de résoudre la difficile question du penchant des conservateurs européens pour l'Ouest ou l'Est dans l'esprit d'une doctrine de l'Europe d'abord ? Surtout pour les Européens qui ont dû vivre sous l'occupation russe pendant un demi-siècle, c'est la question centrale qui fait encore obstacle à une alliance conservatrice paneuropéenne, de Madrid à Varsovie.

Mais il existe une faille délicate au milieu de cette alliance possible. Au milieu des négociations entre l'Italie, la Hongrie et la Pologne, on a appris la décision de l'AfD d'inclure dans son manifeste électoral la demande d'un "Dexit" et de remplacer l'UE tout au plus par une alliance économique lâche. En ce qui concerne cette décision stratégiquement et politiquement erronée, il faut seulement dire ici que dans d'autres parties de l'Europe, surtout à l'Est, elle n'a en rien amélioré l'impression déjà au mieux ambivalente que fait l'AfD avec sa discorde interne, sa rhétorique historico-politique souvent douteuse et son orientation plus libérale que conservatrice sur le plan des valeurs. Surtout aujourd'hui, alors que la conférence sur l'avenir de l'Europe devrait réunir toutes les forces, c'est un développement regrettable.

Source : Twitter

"J'aime la nuit. Mais pas le retour à la maison. Droit et ordre pour nos villes."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"J'aime la nuit. Mais pas le retour à la maison. Droit et ordre pour nos villes. Allemagne. Mais normal. AfD."

"La trêve au sein du M5S, Conte et Grillo négocient."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd'hui ses Unes à la réforme de la justice civile qui sera présentée aujourd'hui en Conseil des ministres par la Garde des sceaux Marta Cartabia.  Les journaux relèvent notamment l'exigence du gouvernement Draghi d'une réforme permettant de réduire les délais des procès, conformément aux engagements pris auprès de la Commission dans le cadre du plan de relance, tout en cherchant un compromis sur les règles de prescription, bataille identitaire du M5S :  « Justice, le défi du M5S »  - Le Mouvement demande plus de temps pour revoir les règles sur la prescription (La Repubblica)   « Réforme Cartabia : la colère du M5S mais Draghi veut accélérer » (La Stampa), « Justice, les maires mobilisés » - La ministre présente ses amendements sur la prescription. L'association des maires proteste contre une pression judiciaire qu’ils jugent excessive sur leur travail (Il Messaggero), « La réforme qui sauve les voleurs » - Retour de la prescription, ce sont les politiciens qui décident ce qui constitue un délit. Draghi profite de la confusion au sein du M5S pour présenter la réforme (Fatto Quotidiano), « Draghi agacé par le chaos au sein du M5S » - Le Président du Conseil déplore les vétos sur la Justice et la Rai qui ralentissent le Plan de Relance (Il Giornale).

COULISSES, Corriere della Sera, de G. Bianconi « Stop à la prescription après le premier degré et des délais plus courts ensuite » : « C’est le moment de la médiation, de la recherche, jusqu’au dernier moment, d’un accord, pour éviter autant que possible les blocages. C’est notamment pour cela que Marta Cartabia a renoncé à la réunion de pilotage sur la réforme de la justice qui avait été convoquée pour hier, afin de se concentrer sur le Conseil des ministres d’aujourd’hui. Il s’agit en effet de l’un des dossiers les plus difficiles pour ce gouvernement et la majorité de Draghi est particulièrement divisée sur les réformes à mener dans le domaine de la justice afin d’obtenir le feu vert européen qui conditionne le financement du plan de relance. L’opération est très délicate et la ministre ainsi que Draghi ont décidé d’introduire cette étape de discussion avec les ministres avant la présentation des amendements devant la Chambre des députés afin d’impliquer tout le gouvernement et obtenir le consensus des partis qui le soutiennent. La principale difficulté à surmonter concerne la question de la suppression de la prescription après un verdict pour une infraction de premier degré, une mesure que le Mouvement 5 Etoiles veut à tout prix conserver, face à tous les autres partis. Marta Cartabia doit aujourd’hui proposer la suspension de la prescription après un verdict de premier degré pour tous les accusés sans distinction, mais si les échéances sont dépassées lors des étapes suivantes le procès sera arrêté. Ce qui n’est pas exactement la même chose que de supprimer le délit. Ainsi, les responsabilités et les faits seraient donc établis et reconnus d’une part, et la malédiction des procès potentiellement infinis serait conjurée d’autre part. Mais tous ne sont pas convaincus que cette solution conviendra aux 5 Etoiles. Si les partis se divisent aujourd’hui, l’entente sera difficile à renouer et il reste deux autres points d’achoppement à résoudre. »

ENTRETIEN, Messaggero, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, « Sur la Loi Zan, le PD est déraisonnable, il préfère tout faire sauter » : « La Ligue travaille jour et nuit pour les Italiens sur les questions des taxes ou de l’emploi, alors que d’autres ne s’occupent que de droit du sol et de la loi contre la transhomophobie. J’approuve l’esprit de la loi mais le Parti démocrate se focalise sur l’idéologie et ignore les invitations au dialogue venues de toute part et notamment du Saint-Siège. Si la loi est rejetée, ce sera de la faute de la gauche. Nous, nous voulons défendre le droit à l’amour pour tous sans pour autant intervenir dans le cadre scolaire avec des théories de genre ou autre et sans inventer de nouveaux délits pour ceux qui défendent la famille telle qu’elle est reconnue par la Constitution. Concernant Orban, je suis payé pour résoudre les nombreux problèmes des Italiens, pas pour m’occuper des choix des gouvernements allemand ou hongrois. Quant à Renzi, nous ne sommes pas vraiment en contact et je n’imagine pas particulièrement un gouvernement de centre-droit élargi à Italia Viva. Berlusconi a toute mon estime et il a toujours été un numéro un à mes yeux mais il est encore tôt pour parler de candidature au Quirinale, nous verrons en février 2022. Pour les élections communales, à Rome et à Naples, nous avons privilégié les compétences techniques aux ‘’grands noms’’ politiques. En général, nous voulons donner plus de pouvoirs et une meilleure rétribution aux maires pour leur travail et les risques qu’ils prennent. Le referendum sur la justice propose par ailleurs l’abrogation du décret Severino sur la déchéance des maires en cas de condamnation en justice. »

ANALYSE Corriere della Sera « ‘Nous sommes dans la dernière ligne droite’ : la trêve au sein du M5S, Conte et Grillo négocient » : « Tout le parti retient son souffle, dans l’attente de l’issue du duel entre Beppe Grillo et Giuseppe Conte. Si les signaux sont positifs et que l’entente ne semble plus très lointaine, recoller les morceaux du Mouvement est un exercice qui requiert patience et précision. Hier, Luigi Di Maio a fait le point sur la négociation : « nous ne devons pas sous-estimer les difficultés, mais je peux vous assurer que nous sommes tous engagés ensemble pour trouver une solution ». Presque un appel adressé aux différentes parties pour éviter tout recul maintenant que la solution est proche. De ce qui ressort des fuites, Grillo serait sur le point d’accepter de renoncer à son pouvoir sur les nominations et sur la communication du M5S. Et Giuseppe Conte, qui deviendra selon les nouveaux statuts président du mouvement et non chef politique, devra se contenter de cohabiter en quelque sorte avec le garant. Surtout que le temps presse, puisqu’à la fin de la semaine prochaine déjà la question des statuts et les listes pour les municipales devra être réglée ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)