19/03/2021
"Giorgetti et Salvini divisés sur les vaccins."
Italie. Revue de presse.
La reprise de la campagne de vaccination, à la suite de la confirmation par l’EMA de l’innocuité du vaccin AstraZeneca, fait la Une des quotidiens italiens. La cérémonie, hier à Bergame, à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux victimes de la Covid par le Président du Conseil M. Draghi est également citée : « AstraZeneca, la campagne reprend » - Draghi à Bergame pour rendre hommage aux victimes de la pandémie (Corriere della Sera), « Vaccin, la course contre la montre » - Pour l’EMA le vaccin AstraZeneca est sûr et efficace. La campagne reprend pour récupérer 200 000 doses (La Repubblica), « AstraZeneca est sûr, la campagne reprend » - Draghi à Bergame : l’Etat est là (La Stampa), « L’EMA réhabilite AstraZeneca, le plan de vaccination peut accélérer » (Sole 24 Ore), « Les régions resserrent l’étau » - Nouvelles restrictions pour les déplacements vers les habitations secondaires (Il Messagggero), « Maintenant arrêtons la psychose » - L’EMA apporte des clarifications, Draghi annonce la reprise des vaccinations (Il Giornale), « Giorgetti et Salvini divisés sur les vaccins » - Le ministre préfère les vaccins américains, Salvini défend le sérum russe (Il Fatto Quotidiano).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Massimo Franco « Le M5S se divise afin de gagner en légitimité en Europe » : « La polémique entre les ‘anciens’ et les ‘nouveaux’ des Cinq Etoiles est dure mais elle était prévisible et pourrait même avoir des effets positifs. Une fracture autour de l’adhésion à l’euro, aux institutions européennes et à l’OTAN en ressort. Les prises de position devraient rendre irréversible le virage d’une partie du M5S et diviser un peu plus ce front populiste et souverainiste qui avait fait irruption lors des élections de 2018. Même la Ligue s’est convertie à l’européisme de Mario Draghi, en un éclair et tout d’un bloc, bien que de temps à autre l’euroscepticisme de son chef Matteo Salvini refasse surface. Pour les Cinq Etoiles en revanche, le passage s’est révélé traumatisant, révélant la crise latente qui durait depuis des mois. La confirmation est arrivée hier, avec les accusations qui ont fusé entre Luigi Di Maio et ceux qui ont quitté le M5S. Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé leur attachement à l’idée d’un Brexit italien et a affirmé qu’avec la direction de Giuseppe Conte ‘’l’atlantisme et les valeurs européennes seront renforcées’’. Luigi Di Maio tente de définir une identité modérée, proche du PD d’Enrico Letta, et de se placer à peu près au même niveau sur l’échiquier politique. Il tente aussi de faire oublier les ouvertures passées vers la Russie et la Chine. Mais ses adversaires n’ont pas manqué de lui rappeler un passé pas si lointain et le referendum contre l’euro qu’il réclamait il y a trois ans, l’accusant d’être de mauvaise foi et incohérent. Ce conflit traverse la ‘force de majorité relative’ même au Parlement, influence ses rapports avec le gouvernement et même au niveau local, ne serait-ce qu’avec les élections à Rome. Mais cela semble le prix à pays pour se débarrasser de cette image ambiguë qui empêche encore le Mouvement de se faire accepter parmi les grandes familles politiques européennes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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