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11/03/2021

"Une Ligue à Rome, une autre en Europe."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des prochaines mesures restrictives pour contrer la diffusion de l'épidémie (22 409 nouveaux cas en 24h et 332 victimes), ainsi que le nouveau plan de vaccination envisageant la mobilisation des dentistes ou l’administration des vaccins dans les entreprises, font la Une des médias italiens. « Vaccination dans les entreprises » - Le plan est prêt et prévoit la vaccination des plus fragiles. Les ministres divisés sur les restrictions (Corriere della Sera),  Pâques à la maison » - Vers un confinement pour 30 millions d'Italiens. Zone rouge le week-end (La Repubblica), « Décret Draghi, l'Italie passe en zone rouge» - Les soins intensifs saturés, les régions prévoient des restrictions (La Stampa), « Coup d'envoi pour le nouveau plan de vaccination» - D'abord les personnes âgées et les personnes fragiles, puis les employés des grandes entreprises (Sole 24 Ore), « L'Italie fermera lundi» - Demain, de nouveaux paramètres seront étudiés afin de simplifier l’adoption des restrictions. (Il Messaggero), « Les vaccins arrivent » - Le plan de Draghi : des vaccins aussi dans les entreprises et chez les dentistes (Il Giornale).

EDITORIAL, La Repubblica, S. Folli, « Une Ligue à Rome, une autre en Europe » : « Matteo Salvini, d’un tempérament à tendance frénétique proche de l’automutilation, ne parvient pas à accepter les délais, souvent longs, de la politique. En 2019, il commit l’erreur, qu’il paya cher, de Papeete. Aujourd’hui la Ligue a un poste stratégique au gouvernement avec Giorgetti au ministère du Développement économique et Salvini ronge son frein. Il soutient Draghi mais est pris entre deux feux : il lui faut faire preuve de maturité et en même temps il cherche sa place. Il semble l’avoir trouvée en Europe, en navigant à travers les diverses familles de l’Union. Il peut se défouler et laisser parler son instinct souverainiste, tout en risquant le faux-pas - dans les intentions de vote des Italiens il a la majorité relative avec 23-24%. Au sein du PPE, vers lequel il était naturellement poussé, personne ne l’a accueilli à bras ouverts. Pour Salvini l’entrée au PPE signifie d’autres preuves de maturité, encore et encore, et de la patience pour au moins tout 2021. Pour cette raison, partir à l’aventure avec Orban, voire le Polonais Kaczynski, lui donne le frisson de la nouveauté et lui permet de se sentir en première ligne. D’autant que Meloni est bien implantée en Europe avec les Conservateurs et Réformistes. Une double Ligue est donc là : d’un côté, en Italie, la ligne Giorgetti prévaut, avec la loyauté à l’égard de Draghi et le travail pour la relance ; de l’autre, en Europe, on tente de s’allier à une droite aux contours indéfinis : oui à Orban, non au PPE (pour le moment), oui à l’amitié avec M. Le Pen, non aux allemands d’Alternatives, etc. La stratégie n’est pas claire, mais il est évident que Salvini se sent mis en retrait à Rome. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de M.T. Meli « Letta envisagerait de prendre la direction du PD : ‘’j’ai besoin de 48 heures avant de décider’’ » : « C’est plutôt un oui, donc. Enrico Letta serait en train d’accepter la nomination et de devenir, lors de l’assemblée de dimanche, le nouveau dirigeant du PD après la démission de Zingaretti. Letta figure parmi les fondateurs du PD, il représente une personnalité d’autorité appréciée des différents courants démocrates. Il y a obtenu aussi le soutien de S. Bonaccini, considéré comme rival de Zingaretti. Toutefois, il existe une grande division entre les différentes âmes du parti. Ce sont justement les attaques venant des courants minoritaires qui ont poussé Zingaretti à démissionner. Cette même base minoritaire envoie des signaux d’approbation vis-à-vis de Letta, tout en invoquant un mot qui effraie : le congrès. Letta risque ainsi de devenir un dirigeant amoindri, qui prendrait ses fonctions avec la menace d’un couperet planant sur sa tête : le congrès. Ces craintes ont été exprimées par P. Bussolati, membre de la direction de Zingaretti. Et puis il y a la question des femmes, qui ont été très mal représentées lors de la formation du gouvernement Draghi. A. Morani demande une diarchie. Car, si Letta est une ‘’personnalité d’autorité, une femme serait un très beau choix en ce moment’’. Parmi les noms évoqués figure surtout celui de Debora Serracchiani »

(Traduction : ambassade de France à Rome)  

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