09/03/2021
"Conte et le plan de la direction sans les ténors."
Italie. Revue de presse.
Le discours du Président du Conseil Mario Draghi à l'occasion de la cérémonie pour la journée internationale des droits des femmes, annonçant certaines mesures pour lutter contre les inégalités dans le Plan de Relance, fait la Une des médias italiens. En Une également, le dépassement par l’Italie du seuil de 100 000 morts depuis le début de la crise sanitaire et la possibilité de nouvelles mesures restrictives : « Draghi, la fin [de l'urgence pandémique] est proche » - Le plan de vaccination a été annoncé (Corriere della Sera), « Draghi : les vaccins nous sauveront » - La campagne à grande échelle commencera avant Pâques. Les experts décideront aujourd'hui s’il faut un nouveau confinement (La Repubblica), « Draghi : la parité de genre parmi les objectifs du Plan de Relance » (La Stampa), « Draghi : il faut accélérer sur les vaccins » (Sole 24 Ore), « Des tests même en vacances» - Le plan du gouvernement pour faire repartir le tourisme (Il Messaggero), « Draghi multiplie par deux l'équipe des experts de Conte [pour le Plan de Relance] » (Il Fatto Quotidiano), « Les 100 000 tombes de l’Italie » - Vaccins: priorité aux personnes fragiles (Avvenire).
Les JT couvrent le discours du Président du Conseil Mario Draghi à l'occasion de la cérémonie pour la journée internationale des droits des femmes, le dépassement par l’Italie du seuil de 100 000 morts depuis le début de la pandémie et l’annulation de la condamnation pour corruption pour l’ancien président brésilien Lula.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Baccaro « Giorgietti fait appel à Tria ; l’ancien ministre deviendra conseiller pour la production en Italie » : « Giovanni Tria, 72 ans, romain, ancien ministre de l’Economie sous le premier gouvernement Conte, sera désormais le « conseiller économique pour les vaccins » du ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue). Le ministère du Développement économique alloue également 200 millions pour la création d’un pôle national de production de ces médicaments. Giovanni Tria s’occupera donc des ‘’relations avec l’Union européenne et de tout ce qui concernera la production nationale du vaccin’’. Un conseiller de plus donc, parmi tous ceux qui caractérisent déjà cette première phase du gouvernement Draghi : se doter de toutes les compétences techniques en jeu afin d’accélérer la résolution des problèmes. La nomination de Tria n’a soulevé aucune critique particulière, le président de la commission pour les Politiques européennes, du Parti démocrate, l’a même accueillie avec enthousiasme, y lisant la confirmation de l’éloignement de la Ligue de ses positions anti-européistes. Déjà à l’époque de sa nomination en tant que ministre, il s’était bien vite débarrassé de l’étiquette de la Ligue en s’opposant ouvertement à Matteo Salvini. Pourtant, il y a quelques mois, Tria témoignait en faveur de Salvini dans le cadre du procès Open Arms. Quoiqu’il en soit, les compétences de Tria ne manqueront pas d’être utiles, de même que son parcours international, ses bons rapports avec Bruxelles et surtout avec la Chine, dont il connaît bien la langue. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. T. Meli « Pression sur Enrico Letta de la part du Parti démocrate » : «Le Parti démocrate est toujours sous le choc après la démission traumatisante de Nicola Zingaretti. Le secrétaire a clairement fait savoir à la direction du parti qu'il ne fera rien qui puisse entraver l'identification d'un nom pour sa succession. La charge de trouver le nouveau leader incombera à d'autres, à savoir les leaders de la majorité qui a jusqu'à présent dirigé le PD. Dario Franceschini a mis en garde ses collègues : "Nous devons élire un secrétaire qui durera au moins un an, qui nous conduira aux élections locales, qui gérera une majorité gouvernementale aussi compliquée que celle d'aujourd'hui. Il n'est pas question d'aller vers un régent provisoire. Nous devons élire un secrétaire à l'Assemblée nationale qui soit le plus autoritaire possible et qui nous guidera jusqu'au congrès". Un profil qui semble correspondre parfaitement à Enrico Letta, sur lequel en fait la pression du Dem est très forte. "Nous avons besoin de quelqu'un comme lui", disent de nombreux représentants du parti. La faction minoritaire dirigée par Lorenzo Guerini et Luca Lotti, est ouverte à l'idée de faire converger ses voix sur un candidat pouvant représenter l'ensemble du parti, mais attend que la majorité propose une solution possible. La vérité est qu'il n'y a toujours pas de nom. En fait, les deux principaux actionnaires de référence de la majorité qui a élu Zingaretti, à savoir A. Orlando et Franceschini lui-même, ne sont pas encore parvenus à un accord. Le premier a avancé deux noms : Anna Finocchiaro ou l'ancien ministre du Sud, Giuseppe Provenzano. Alors que le courant Dem de Franceschini, a proposé deux candidats possibles : Roberta Pinotti et Piero Fassino. Il ne reste que quelques jours avant l'Assemblée nationale du Parti démocratique prévue pour le week-end et une solution doit être trouvée. Un autre nom qui circule depuis quelques jours est celui de l'ancien ministre de l'économie Roberto Gualtieri. Bref, beaucoup d'hypothèses, quelque auto-candidature, mais, au fond, c'est toujours le chaos qui règne au sein du Parti démocrate.»
ARTICLE, Fatto Quotidiano, de L. De Carolis « Conte et le plan de la direction sans les ténors » : « L’avocat veut et doit réécrire les règles et la structure des 5 Étoiles. Et il en profitera pour rafraîchir les hiérarchies. Car dans les plans de Conte il y a l’idée d’une direction composée d’hommes de confiance, de nouveaux visages qui ne soient pas toujours les mêmes ténors. Certains affirment que c’est Grillo lui-même qui le lui a suggéré dimanche dernier, lors de leur entretien. L’avocat a entendu à plusieurs reprise le fondateur répéter : ‘’Giuseppe, nous devons miser sur de nouvelles personnalités’’. Ce serait là une idée répétée aussi à plusieurs 5 Étoiles. Le fondateur voudrait une direction sans personnalités trop connues, cela aussi pour tranquilliser le groupe parlementaire du Mouvement. D’après l’agence de presse Adnkronos, Conte pourrait impliquer la maire de Rome, Virginia Raggi, qui est très populaire auprès de la base. Par ailleurs, Grillo a confirmé que Raggi sera la candidate du Mouvement pour les élections de la Capitale. Raggi attendra ainsi les prochains pas de Conte et sera prête à évaluer la proposition d’un rôle, assurent certaines sources du Mouvement. Conte et Grillo ont par ailleurs d’autres soucis à affronter. Tout d’abord Davide Casaleggio, qui présentera demain son ‘’manifeste’’ avec ‘’les principes et les valeurs du modèle Rousseau’’. Pour plusieurs 5 Étoiles, il s’agirait d’un premier test de scission. Cela n’a pas plu ni à Conte ni à Grillo. Ces derniers cherchent encore une médiation avec Casaleggio et tenteront de s’accorder sur un contrat de service en rendant Casaleggio comme un sous-traitant externe afin d’éviter une guerre devant le juge aux résultats incertains. On cherche ainsi un point de chute car le M5S a suffisamment de problèmes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.