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29/12/2020

"Vers une crise [politique] en janvier."

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Italie. Revue de presse.

Larrivée du vaccin anti-covid continue d’être à la une de la presse italienne, avec divers problèmes soulevés : polémique autour de la répartition des doses entre les différents pays, débat sur une éventuelle vaccination obligatoire ou encore le ralentissement de lapprovisionnement du fait des intempéries.  « Vaccin, divisions sur le caractère obligatoire », « Le Nord est sous la neige, larrivée des doses est retardée » (Corriere della Sera),  « Vaccin, opposition sur le caractère obligatoire. La neige retarde la livraison. » (La Repubblica), « Sileri, vice-ministre de la Santé : ‘’Le vaccin sera obligatoire dès lors quune personne sur trois le refusera’’ » (La Stampa), « Vaccins : lAllemagne augmente le nombre de doses hors accord UE, mais pas lItalie » (Il Sole 24 Ore), « Vaccins, lItalie est à la traine » (Il Messaggero), « Vaccin obligatoire, le M5S divise le gouvernement » (Il Giornale), « Vaccins, lItalie est déjà en retard » (Il Mattino). 

Par ailleurs, la Loi de finances, le débat autour du Recovery plan et le plan de Matteo Renzi, qui « secoue » la majorité, sont également évoqués : « Renzi hausse le ton et lon craint désormais pour la tenue du gouvernement » (Corriere della Sera), « Gentiloni alerte sur un ‘’risque Recovery’’‘’lItalie doit accélérer les réformes’’ » dans un long entretien au directeur de La Repubblica, « Gurria et le Recovery ‘’Utilisez-le pour lemploi’’, duel entre Renzi et Conte » (La Stampa), « Renzi dit ‘CIAO’ à Conte » (Il Giornale).  

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Trocino, « Unis pour le vaccin ; de Conte a Salvini, les réponses des chefs de file à lidée du Corriere » : « Une photo collective des chefs de partis de la majorité et de lopposition pour dire aux Italiens quil est indispensable de se faire vacciner contre la Covid. Cest la proposition lancée par le directeur du Corriere della Sera Luciano Fontana, qui a reçu un grand nombre de réponses favorables, de la part de Zingaretti, de Renzi, de Crimi, de Fratoianni, de Toti, de Bonino Della Vedova, et de Berlusconi, qui prônent lunité et la collaboration en ces temps de crise. Encore une fois, ce dernier se distingue de lopposition forte de Matteo Salvini et Giorgia Meloni, qui nont pas adhéré à la proposition. »

ARTICLE, Messaggero, M. Conti, « Renzi, projet CIAO (ndr : Culture, Infrastructures, Environnement, Opportunités) : ‘’le plan de Conte est décevant’’. Vers une crise en janvier » « Matteo Renzi ne fixe pas le jour mais le mois : janvier. "S'il y a un accord, nous irons de l'avant, sinon ils se passeront de nous". La ‘’vérification’’ de la tenue de la majorité, commencée il y a une dizaine de jours, ne décolle pas et la crise gouvernementale est maintenant plus qu'une hypothèse. Le dirigeant d'Italia Viva démolit le plan de dépenses de 209 milliards d'euros de la Next Generation UE de, le jugeant "bâclé" et "sans âme", résultat d'un "collage" de propositions de ministères élaborées par des "bureaucrates". L'attaque renzienne sur le travail effectué par le Palais Chigi et le ministère de l'économie est lourde, mais les contestations enflant, les partis de la majorité ont présenté hier, chacun, leurs propres contre-propositions. 61 points que IV demande de changer avec trente pages de contre-propositions. Le nom du plan ‘’Ciao’’ (ndr ‘’Salut’’) fait immédiatement comprendre les intentions belliqueuses de l'ancien président du Conseil. Même le PD et Leu s’élèvent contre le plan du Palais Chigi : si les tons sont clairement différents, sur la nécessité d'activer le Mes, au moins en partie comme suggéré par Andrea Orlando, les trois partis se retrouvent. Aujourd'hui, les ministres Gualtieri et Amendola rencontreront les délégations M5S et PD. Demain, ce sera le tour d'IV et Leu, mais les marges de réparation sont minimes dans la majorité des cas. Une fois la loi de finance votée, Conte tentera de ressouder sa majorité. Le Quirinal, inquiet, s'efforce d'identifier au Parlement des solutions différentes qui soient en mesure d'assurer un gouvernement au pays. " IV fait des propositions de bon sens" dit Renzi, à qui il faut cependant reconnaître d'avoir ouvert - à sa manière - un débat sur l'utilisation des 209 milliards et sur l'avenir du pays. »

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Matteo (Renzi) hausse dun ton et dans le collimateur il y a maintenant le Parti démocrate » : « Il nest pas nécessaire dexaminer les 50 arguments proposés par Renzi pour comprendre que le leader dItalia Viva vise désormais non seulement Conte, mais aussi le PD. Cest comme sil disait à Zingaretti : vous pouvez continuer à penser et à dire que je veux une crise, que si je continue il y aura des élections anticipées où vous irez avec une coalition guidée par Conte ou dalliés dune liste du parti de Conte, mais sans IV ; vous savez très bien que ce nest pas la vérité : perdre loccasion de se présenter au rendez-vous unique des aides européennes avec un vrai projet pour la reconstruction, et non avec une liste médiocre mise au point par les ministères, serait un délit. Il est évident que Zingaretti a mis en garde Conte, avant Renzi, sur la nécessité de monter ensemble le projet de la gestion des 209 milliards affectés à lItalie par la Commission européenne. Et si le PD a évité de remettre la question sur le tapis, cest par souci de garder de bonnes relations avec Conte. Ouvrir une crise en pleine pandémie pourrait se révéler être une folie. Mais si justement lobjectif du PD était d’éviter la dissolution des Chambres, pourquoi le PD a-t-il commencé à raisonner sur comment y faire face, et sur la manière den arriver là, qui soit la plus dommageable pour Renzi ? Le leader dIV a tenté de sinsérer dans cette dynamique, avec quels effets, nous le verrons ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Stefano Patuanelli, ministre du Développement économique, « Après Conte seules les élections sont possibles ; et pour le M5S la voie à suivre est lalliance avec le Pd et Leu » : « Sil y avait un retour aux urnes avec cette loi électorale, le seul moyen de le faire serait en coalition avec le Pd et Leu. La pandémie ne peut pas devenir un prétexte pour ne pas aller voter. Selon moi, il faudrait un nouveau camp innovateur commun et un chef de file comme Conte. On ne peut pas raisonner comme si le mode de scrutin était proportionnel. Il est clair que si une crise éclate et quil y a des élections parce quune force politique a décidé de ne plus croire en cette majorité, ce parti restera en dehors dune future coalition. Sur le Plan de relance, limportant est de trouver une synthèse dans lintérêt du pays. Une structure de contrôle pour le Fonds de relance est nécessaire : toute entreprise qui réalise un investissement conséquent en crée. »

(Traduction : ambassade de France)

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