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24/12/2020

Meloni : "Je ne ferai jamais partie d’un gouvernement qui serait né grâce au vote des transfuges."

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Boccia (PD), ministre pour les Affaires régionales « ‘’En cas de crise, il y aura des élections anticipées’’ » : « ‘’ Un gouvernement tient debout si ceux qui en font partie veulent être ensemble et savent ce qu’ils veulent faire. S’il n’y a plus de conditions, le président de la République décidera de ce que nous ferons. Affirmer que pour le PD, à ce stade, il n’y a pas d’autre voie que les élections - comme l’a fait D. Franceschini –, cela ne signifie pas ne pas connaître la Constitution, mais se dire opposé à toute forme d’imbroglio ou d’exécutifs contre-nature. Car nous ne formerons jamais un gouvernement avec les partis de droite. Renzi devrait savoir très bien cela. Le comité d’experts ? Il n’était pas central avant et il n’a pas été abandonné. Par ailleurs, une équipe de surveillance du Plan de relance national est demandée par l’Union européenne, donc je ne comprends toujours pas où est le problème. L’Europe nous a demandé de bien faire et de faire vite avec de meilleures procédures que celles que nous utilisons habituellement. Il n’y a donc pas de structure avec plus de pouvoirs de gouvernement et de parlement. Nous devons ensuite prendre en compte les sujets auxquelles il est bon de réfléchir : la réforme de la justice et la réforme de l’administration publique. Mais je vois qu’on est plus passionné par certains slogans que par les contenus du Plan de Relance’’».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giorgia Meloni, Secrétaire de Fratelli d’Italia : « “ Salvini le sait, je ne ferai jamais partie d’un gouvernement qui serait né grâce au vote des transfuges’’ » : « ‘’Je trouve tout à fait surréaliste qu’en pleine épidémie les partis de la majorité passent leur temps à parler de portefeuilles ministériels, des services secrets, de postes de sous-secrétaires, de « verifica », toute une panoplie inutile fleurant bon la première République. Les gouvernements qui ne se maintiennent qu’en s’assurant de conserver leurs positions ne font pas le bien du pays. Pour ma part, je ne suis pas favorable à entrer dans un gouvernement avec un parti de gauche, que ce soit le PD, Italia Viva ou le M5S. L’Italie a besoin d’une vision qui lui fait cruellement défaut aujourd’hui. Depuis janvier, on a dépensé 108 milliards pour la crise, et 38 de plus sont prévus dans la loi de finances. Cet argent a-t-il produit des résultats ? Quelqu’un sait-il comment ils ont été dépensés ? Non, ils ont été dilapidés pour faire plaisir aux partis et aux courants de la majorité. Sur le fait que l’on ne pourrait pas aller aux urnes à cause du contexte épidémique, je ne suis pas d’accord : ils l’ont fait aux Etats-Unis, la démocratie ne peut pas être otage du virus. Sur l’hypothèse d’un exécutif de transition, Matteo Salvini connait ma position et le fait que j’y suis opposée, car je ne partage pas la thèse selon laquelle on ne pourrait pas aller au vote, argument que la gauche utilise pour servir ses intérêts. Un gouvernement de centre-droit pourra toujours voir le jour, et je serai toujours prête à en faire partie, mais je doute que cela soit possible sous cette mandature, et je ne veux pas que l’avenir de notre coalition soit soumis à l’incertitude créée par les deux ou trois transfuges qui pourraient changer d’avis à chaque passage de texte devant le parlement. Sur le vaccin, j’attends de voir ce que me dira mon médecin traitant avant d’aller me faire vacciner’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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