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07/12/2020

"Honte aux souverainistes qui ferment les yeux sur les horreurs de la Hongrie et de la Pologne."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du comité d'experts chargé du pilotage et de la mise en œuvre du Plan de Relance national, et notamment les frictions au sein de la majorité sur le fonctionnement et le choix des dirigeants de ce comité, fait les gros titres des médias italiens : « Fonds européens, bras-de-fer au sein du gouvernement » - Aujourd'hui le Conseil des ministres devra choisir les dirigeants du comité. Pression du PD tandis qu'Italia Viva décide d'attaquer (Corriere della Sera), « Plan de Relance, l'attaque de Renzi » - Italia Viva, en désaccord, quitte la réunion organisée [hier] à Palais Chigi  (La Repubblica),  « Plan de Relance, les doutes de Bruxelles sur l'Italie» (La Stampa), « Renzi et les frondeurs 5 Etoiles contre Conte » (Il Fatto Quotidiano), « Coup d'envoi des remboursements pour les paiements électroniques » (Sole 24 Ore),  « Les écoles ouvertes jusqu'en juillet » - Proposition de la ministre Azzolina avec l'accord des directeurs d'école (Il Messaggero).  

ENTRETIENLa Repubblica, de Luigi Di Maio, ancien chef du M5S et ministre des Affaires Étrangères « C’est l’avenir du pays qui est en jeu. Les alliés ne doivent pas faire de provocations » : «’’Les divisions que j’observe au sein de la majorité ne concernent pas la politique communautaire mais économique. Dans cette phase, l’Europe a donné une réponse digne de ce nom. C’est un moment historique et l’Italie est au centre de l’Europe, grâce notamment à l’important soutien de la BCE. Je ne vois pas en quoi le MES devrait nous être utile. Le M5S est le premier parti politique, non seulement sa voix a un certain poids, mais il est déterminant dans l’architecture institutionnelle. Les provocations sont inutiles. Je ne parle pas seulement des provocations internes au M5s, mais aussi des provocations internes à la coalition gouvernementale. Le 9 décembre, Conte se présentera devant le Parlement : la majorité devra voter de manière unie et responsable. Je crois que personne ne souhaite un incident parlementaire et je pense, je l’espère, que cela ne se produira pas. Certains ne comprennent pas la responsabilité particulière à laquelle nous faisons face, ceux qui cherchent à tout mélanger, ceux qui prennent tout comme s’il s’agissait d’une course à la visibilité. C’est l’avenir même de l’Italie qui est en jeu. Nous devons éviter que les 209 milliards d’euros alloués à l’Italie ne tombent entre de mauvaises mains. Le ‘’non’’ au Mes est un fait mathématique, démocratique. Pourquoi s’indigner alors ? Pourquoi compliquer les choses ? Pourquoi personne ne comprend-t-il que les intérêts ici sont beaucoup plus grands que ceux des seuls partis ? C’est notre pays et notre avenir qui sont en jeu. Je constate des pressions injustifiées : je respecte les opinions de tous, mais il faut éviter d’enflammer le débat politique’’ ».

ARTICLE, Il Foglio, de C. Cerasa « Honte aux souverainistes qui ferment les yeux sur les horreurs de la Hongrie et de la Pologne » : « Les deux partis plus importants du centre droit (la Ligue de Matteo Salvini et Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni) considèrent les gouvernements hongrois et polonais comme des modèles européens de bon gouvernement. Il est possible qu’en dernier ressort le veto de la Hongrie et de la Pologne soit évité. Par contre, on ne pourra pas faire semblant de ne pas avoir vu le spectacle effrayant offert par l’extrême droite européenne de gouvernement, désireuse de combattre l’Europe de la solidarité au point d’avoir défendu deux pays qui ont fait de la violation systématique de l’État de droit européen un motif de fierté. La passe d’armes entre l’Union européenne et le duo de Visegrád n’est pas seulement un affrontement sur le Plan de Relance, mais c’est avant tout un affrontement sur le futur de l’UE et sur les valeurs non-négociables d’une démocratie libérale. Et si l’on devait choisir aujourd’hui entre avoir une Europe avec plus de droits ou une Europe avec plus de pays - comme l’a expliqué par ailleurs la députée Sophie Int’eld du groupe Renew Europe - la décision, n’en déplaise à Matteo Salvini et Giorgia Meloni, pourrait être moins difficile à prendre qu’il n’y paraît. »

ARTICLE, L’Economia - Corriere della Sera, R. Gallo, « Sauver Mediaset n’est peut-être pas nécessaire » : « ’’La pandémie a fini par changer le visage des télécommunications. L’histoire italienne est faites d’entrées au capital de la part de l’Etat et de l’accroissement de ses participations sur la base de motivations difficilement vérifiables, telles que la notion de ‘’secteur stratégique’’ (cuivre, sidérurgie, alimentaire, chimique, aéronautique), ‘’synergie public-privé’’ (chimie, transport aérien), ‘’non-recevabilité‘’ de l’offre du privé (électroménagers, sidérurgie). Pourtant, Mediaset se trouve dans une excellente situation patrimoniale et financière. Sans entrer dans les détails de la validité de l’amendement législatif (qui permet au gouvernement d’opposer son véto face à une OPA venant d’un investisseur étranger), l’intervention publique a le défaut d'être défensive contre Vivendi et la France. Il aurait mieux valu que la présence de Mediaset fut élargie à des investisseurs d’autres pays européens pour construire des positions de force en vue de négociations européennes à venir ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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