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25/11/2020

"Avec la deuxième vague, les Italiens critiquent Conte."

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Italie. Revue de presse.

La baisse de la courbe des contagions et le débat autour d’un possible assouplissement des règles anticovid font les gros titres des médias italiens. La difficulté à mettre en place un accord au niveau européen sur les règles à suivre pendant la période des fêtes est également citée : « Des portes entrouvertes mais pas de réouverture » - ‘’ Conte cherche une entente en Europe pour les fêtes. Macron ferme les stations de ski jusqu’en janvier, l’Autriche s’y oppose’’ (Corriere della Sera), « Virus, un double vaccin » - ‘’La possibilité ouverte d’une deuxième injection si la première ne devait ne pas assurer l’immunité. Macron d’accord avec Conte : non au ski à Noël’’ (La Repubblica), « Les écoles rouvrent sept jours avant Noël » - ‘’Baisse des thérapies intensives mais record du nombre de victimes (853 en 24h). Conte veut un accord commun avec Merkel et Macron’’ (La Stampa), « Le ski interdit également à l’étranger » - ‘’Conte confirme le tour de vis. L’exécutif prêt à fermer les frontières avec l’Autriche. Record de victimes’’ (Il Messaggero), « Prévisions de croissance en baisse selon la Banque d’Italie » (Sole 24 Ore), « Travail et école, le virus augmente l’écart entre le Nord et le Sud » - ‘’258 000 emplois perdus dans le Mezzogiorno’’ (Il Mattino).

SONDAGE, Il Messaggero « Les Italiens qui croient aux théories complotistes, des partisans du « no-vax » aux négationnistes, sont de plus en plus nombreux » : « Selon le sondage de SWG, 25% des sondés est sûr que le Covid a été créé par des multinationales ou les élites mondiales pour obtenir plus de pouvoir. Parmi eux, 27% des personnes qui croient en ces théories ont entre 25 et 34 ans, ce qui veut dire qu’il s’agit de personnes actives qui étudient, travaillent et se déplacent plus que d’autres. 37% estiment qu’ils ne se feront pas vacciner (et 75% n’ont confiance qu’en un vaccin italien). 21% estiment que la réalité serait beaucoup moins grave que ce qui est raconté par les médias ».

SONDAGE, La Stampa, A. Ghisleri « Avec la deuxième vague, les Italiens critiquent Conte » : « Selon le récent sondage d’Euromedia Research, 86,8% des Italiens déclarent qu’il passeront un Noël plus sobre et restreint, avec les parents les plus proches. Les Italiens se sentent ainsi plus vulnérables face à l’appel à de nouveaux sacrifices. Sur cette vague émotionnelle, 54% des sondés critiquent désormais les mesures adoptées par le gouvernement dans cette deuxième vague de la pandémie, notamment les Italiens qui se trouvent confinés dans les zones rouges (57,5%) et oranges (63,9%). Les présidents des régions ne sont pas épargnés non plus, 47,3% des sondés ont une opinion critique ».

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et A. D’Argenio « Bras de fer sur le MES, l’hypothèse d’un remaniement ressurgit. Conte craint des secousses et cherche des voix » : « C’est Dario Franceschini qui résume bien la situation d’hier, lors de la réunion avec les chefs de délégation du gouvernement ‘’Président Conte, le problème est que nous ne sommes pas en train de décider d’utiliser ou non ces ressources, mais uniquement de donner le feu vert à la réforme que toute l’Europe attend’’. Le seul compromis possible est celui de confier à Gualtieri le mandat de se présenter devant les Chambres avec un « oui conditionnel » de l’Italie aux nouvelles règles du fonds européen de Stabilité. Avec l’espoir qu’entre temps, le M5S éclaircisse sa position. L’alternative serait le soutien décisif de Forza Italia au MES et un changement de majorité, soit un prélude de crise. Conte cherche donc une médiation. Il sait qu’il peut compter sur certains parlementaires du Groupe Mixte. Par exemple les ex-FI, ex-M5S. Une partie de ces derniers ont été reçus par Conte. Ils lui ont présenté un projet : un groupe parlementaire pro-Conte au Sénat. Le Président du Conseil leur a dit qu’il ne peut pas les reconnaître publiquement mais il a promis de les rencontrer dès qu’ils auront réuni au moins dix personnes. Les prochains jours nous diront si le MES aura finalement raison de la majorité. Conte sait déjà qu’un véto de l’Italie isolerait davantage Rome, qui est déjà considérée en retard dans la présentation du Plan de Relance à Bruxelles».

INTERVENTION, La Repubblica, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères, « Le monde change, il est temps de dépasser les barrières idéologiques » : « La récente élection d’un nouveau président des Etats-Unis a généré de nombreuses considérations, ce qui m’amène à réfléchir sur la nécessité pour les grandes démocraties mondiales de commencer à faire face ensemble aux questions globales les plus complexes. Le premier grand enseignement que nous pouvons tirer de cette crise mondiale porte en effet sur le multilatéralisme. Il ne s’agit pas d’un concept abstrait, il a au contraire des répercussions très concrètes sur notre sécurité, notre économie, et sur la vie de chaque citoyen. La politique extérieure et de sécurité italienne repose sur deux piliers : l’UE et l’OTAN. Ce dernier est un exemple fort de coopération internationale qui nous garantit sécurité et stabilité, notamment en Libye par exemple. D’un point de vue économique, il est clair qu’un pays voué à l’exportation comme le nôtre ne peut qu’être favorable au libre commerce, basé sur une concurrence loyale et des règles communes. Le 1er décembre, l’Italie assure la présidence du G20, avec pour objectif le renforcement de la coopération internationale. Nous ferons en sorte que le lien entre changement climatique, santé à l’échelle mondiale et croissance économique guide la relance post-pandémie. Le Green Deal européen et l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 garantissent des investissements solides et sur le long terme de la part des entreprises. Ce n’est pas un hasard si les plus grandes organisations internationales mettent en avant le fait qu’investir dans l’économie « verte » génère deux à trois fois plus de richesse que les sources traditionnelles. Dans le cadre de la COP26 à venir, nous souhaitons donner un rôle de protagonistes aux jeunes générations. Les étiquettes importent peu, nous devons être en mesure d’influencer les mutations en cours. Si nous y parvenons, l’Italie sera un protagoniste de plus en plus important sur la scène internationale. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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