16/11/2020
"Les 5 Etoiles deviennent un parti."
Italie. Revue de presse.
La conclusion des « Etats généraux » du Mouvement 5 Etoiles marquant une transformation vers un parti traditionnel est aussi largement citée : « Les 5 Etoiles deviennent un parti » - ‘’Le Mouvement se transforme, Di Battista lance le défi pour le leadership’’ (La Repubblica), « Le M5S passe des polémiques à la trêve » - ‘’Fico et Di Maio contre Di Battista’’ (Fatto Quotidiano).
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea, « A l’heure des comptes, la vraie bataille concerne la direction du mouvement » : « La révolution du Mouvement 5 Etoiles demeure inachevée : il se transformera bien en parti politique, mais le flou autour de sa direction reste entier même après plusieurs semaines de discussions. Les principales hypothèses avancées jusqu’ici, dont celle proposée par Di Maio, privilégient le modèle collégial. C’est la future direction du parti qui devra notamment décider des rapports à entretenir avec Davide Casaleggio et qui devra gérer l’éventuel manque de collaboration de sa part sur les listes d’adhérents. Alessandro Di Battista à l’inverse dit réfléchir à son nouveau rôle au sein des 5 Etoiles. Le départ de Casaleggio et de Di Battista reste encore hypothétique. Au moins quatre députés du parlement européen en revanche ont clairement pris position. Ils rejoindront prochainement les rangs des Verts européens, et le reste de la délégation s’est déjà rapprochée du groupe Renew porté par Emmanuel Macron. Ce n’est pas un hasard si hier Di Maio évoquait l’importance d’un rattachement stable à une famille européenne. L’époque des gilets jaunes est belle est bien révolue. »
ARTICLE, Fatto Quotidiano, L. De Carolis « Di Maio et Fico contre Di Battista » : « Le Mouvement 5 Etoiles doit retrouver un cap et son unité, alors qu’il révèle toutes ses faiblesses, qui ont maintenant un nom et un prénom : Alessandro Di Battista. Ce dernier est désormais seul contre tous, mais il pèse trop et est trop populaire pour être évincé. Il le sait bien lui aussi et veut faire monter les enchères. Mais il en sort amoindri, surtout après que le Président de la Chambre Roberto Fico lui a imputé la responsabilité d’avoir fait émerger ‘’des courants, des stratégies pour obtenir du consensus et personnalisé le débat : celui qui a fait ses armes dans la vieille politique ne peut pas se racheter aujourd’hui une ‘virginité’ »’’. Toutefois, il est probable que Di Battista figurera bien dans l’équipe de direction, qui sera composée de 5 ou 7 personnalités, avec probablement Taverna, Appendino, Fico, Di Maio, D’Incà, et Buffagni ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vito Crimi, secrétaire par intérim du M5S : « Alessandro cherche à blesser ; Rousseau ne fournira que certains services » : « ‘’A l’issue de ces Etats généraux, que nous avons voulus très participatifs et démocratiques, je ferai moi-même dans les prochains jours une synthèse, avec l’aide de 34 correspondants. Les modalités de vote sur les différentes questions sont encore à définir. Le vote sur l’organe collégial de direction se fera ensuite. Il s’agira d’un organe représentatif, nous voterons donc pour des candidats distincts. Certaines attributions de l’association Rousseau devront désormais être gérées en interne (certifications des listes et des candidats, communication…) et certains services de la plateforme devront être réglementés. J’ai trouvé Di Battista très offensif vis-à-vis du Mouvement, nous ne nous mettons à genoux devant personne et il ne me semble pas qu’il ait été dénigré. Quant à Davide Casaleggio, il était peut-être absent parce qu’il aurait voulu faire un discours plus approfondi, mais je ne l’avais invité que pour un passage rapide, comme celui fait par le Président du Conseil’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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