09/10/2020
"Salvini, Meloni et Tajani lancent leur campagne en vue des municipales."
Italie. Revue de presse.
La nouvelle hausse de la courbe des contagions (4 458 nouveaux cas et environ 1000 de plus par rapport à la veille) fait les gros titres des médias italiens. La pénurie de places dans les hôpitaux et la création d’une « mini-zone rouge » à Latina sont également citées. Le quotidien turinois annonce des tests obligatoires également pour les personnes venant de France : « Contaminations, feu vert aux fermetures ciblées » - ‘’Première fermeture à Latina, le gouvernement envisage d’autres limitations’’ (Corriere della Sera), « Le virus ne laisse pas de répit, alerte dans les hôpitaux » - ‘’Le gouvernement prépare des confinements par zones dans les foyers les plus graves’’ (La Repubblica), « Contagions, le retour des zones rouges » - ‘’Des tests également dans les cabinets de médecins de famille afin d’éviter l’implosion. Des tests obligatoires pour les personnes venant de France’’ (La Stampa), « Virus, alerte pour les ‘’banlieusards’’ » - ‘’Crainte pour les travailleurs venant de Campanie’’ (Il Messaggero), « Pire ou mieux ? Les experts divisés » (Fatto Quotidiano), « Le plan pour la deuxième vague » (Il Mattino).
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les tourments des 5 Etoiles sur les échéances de la loi de finances » : « C’est la coïncidence entre les Etats généraux du M5S et les travaux parlementaires de la loi de finances qui représente la principale appréhension du gouvernement et du PD. Il faut comprendre ce qui arrivera au Mouvement et s’il y aura vraiment une division, même limitée, au vu de la fine marge d’écart de la majorité au Sénat. Il y a aussi le problème des absences des parlementaires testés positifs au Covid et ceux placés en quarantaine. Car la semaine prochaine le Sénat devra se prononcer avec une majorité qualifiée pour adopter la relation qui accompagne la mise à jour du document économique et financier (Nadef) ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Stefano Buffagni, député M5S et vice-ministre du développement économique « ‘’Trop d’incompréhensions, il faut arrêter les disputes au sein du M5S et abaisser la pression fiscale » : « ‘’Il est temps de mettre de côté les disputes car la priorité est l’intérêt des Italiens, qui nous ont donné leur confiance et qui nous ont permis de devenir le premier parti il y a deux ans et donc d’entrer au gouvernement. Nous devons nous serrer les coudes car les Italiens ont besoin de sécurité et de perspectives. Le Covid ayant frappé durement notre tissu économique, nous devons intervenir pour réduire les taxes des PME’’ ».
Centre-droit
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le labyrinthe européen de Salvini » : « Dans l’effort de M. Salvini, voulant lustrer l’image de la Ligue aussi et surtout à l’égard de l’Europe, il y a deux aspects qui sont singuliers. Le premier est le réalisme tardif avec lequel il a bougé. Il s’est fait devancer par ses coéquipiers Giorgetti et Zaia, représentants de l’âme du Nord de la Ligue, la seule qui donne un sens à ce parti au vu des échecs électoraux au Sud dans la recherche d’un profil national. Mais ce qui est pire, c’est qu’il s’est fait devancer par Giorgia Meloni dans la recherche d’une nouvelle relation avec l’Europe. La jeune alliée de Salvini a bougé avant et mieux par rapport à l’ancien ministre. Du coup, Salvini a dû récupérer son retard, le poussant à un élan incohérent. Le voici qu’il mise sur le slogan « révolution libérale » qui ne lui appartient pas et qui est même copié à d’autres (Silvio Berlusconi de Forza Italia). La possible sortie de la scène de Trump changera la donne et imposera aux nationalistes européens de revoir leur identité ».
ARTICLE, La Repubblica, de C. Lopapa, « Seulement des candidats issus de la société civile, c’est ainsi que le centre-droit entend conquérir Rome et milan » : « Salvini, Meloni et Tajani lancent leur campagne en vue des municipales. Les trois ténors devraient laisser plus de place au centre-droit. Après l’échec des élections régionales, c’est un peu la dernière chance pour la coalition, l’ultime objectif étant de prendre ensuite la tête du gouvernement. ‘’C’est fini la répartition par ville : Fratelli d’Italia à Rome, la Ligue à Milan et Forza Italia à Turin. Désormais, chacun de nous présentera une liste de noms, y compris de personnes externes aux partis, comprenant des entrepreneurs, des professionnels, des managers. Nous choisirons ensuite ensemble le meilleur pour chacune des villes.’’ Ils font donc le pari de la société civile pour percer dans les métropoles où, historiquement, le centre-droit ne perce habituellement pas. Cette liste de noms, encore inexistante, devra être prête en novembre, d’après le calendrier fixé par G. Meloni, qui souligne leur course contre la montre. En tous cas, l’attitude du chef de la Ligue a sensiblement changé, il se montre plus modéré et enclin au dialogue que d’habitude. Il semble même tenté d’abandonner le groupe souverainiste ‘’Identité et démocratie’’ au Parlement européen. Cela impliquerait cependant de briser l’entente avec la représentante de l’extrême-droite française, Marine Le Pen. De leur côté, Toti e Carfagna multiplient les rencontres avec parlementaires, députés et sénateurs, essentiellement de Forza Italia, en vue de la création de leur nouveau parti qui devrait occuper la place des modérés sur l’échiquier politique, dès janvier 2021. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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