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16/09/2020

"Un M5S effrayé qui revient aux tons (et aux thématiques) du passé."

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Italie. Revue de presse.

La politique intérieure, et notamment le débat autour du « Recovery Plan » et de la campagne en vue du rendez-vous électoral des 20 et 21 septembre, fait les gros titres des médias italiens : «  Elections, pacte Conte-PD pour verrouiller le gouvernement »  - ‘’Pas de remaniement, même en cas de défaite électorale’’ (La Repubblica), « Les impôts baisseront grâce au Recovery Fund » - ‘’Des réductions fiscales liées aux réformes sur l’environnement, l’innovation technologique et aux facilitations sur le paiement électronique’’ (La Stampa), « Fraudes sur les masques » - ‘’Enquête, l’Etat arnaqué sur les fournitures. Conte : si nous devions échouer dans le défi du Recovery, vous serez autorisés à nous demander da fin de ce gouvernement’’ (Corriere della Sera).

ARTICLE, La Repubblica, M. Bocci & L. Cillis, « La quarantaine reste à 14 jours, bras de fer sur la présence dans les trains à haute vitesse » : « Les experts du Comité technique scientifique (Cts), ont décidé de ne pas s’aligner sur le modèle français et de conserver une quarantaine de 14 jours pour les personnes testées positives au coronavirus. Ils ont estimé que l’abaissement à 7 jours était inadapté. Concernant les trains à grande vitesse, le Cts a renvoyé sa décision à propos de la capacité en voyageurs, qui pourrait être augmentée de 50% à 80%. Enfin, le gouvernement a contesté les décisions à la fois de la Sardaigne, qui souhaite imposer des tests à tous les arrivants incapables de prouver leur négativité à la Covid-19, et du Piémont, qui oblige les écoles à vérifier la température des élèves. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Un M5S effrayé qui revient aux tons (et aux thématiques) du passé » : « Revenu universel pour tous. Hommage aux dictatures qui ‘’paradoxalement fonctionnent mieux que les démocraties’’. S’il n’était pas considéré encore comme une sorte de souffleur de la plus importante force politique au gouvernement, nous pourrions accueillir les prises de position de Beppe Grillo avec un sourire condescendant. Mais sa sortie peut expliquer, d’une part, les résistances idéologiques par rapport au prêt du MES et, d’autre part, la confusion qui règne encore sur les projets du Fonds de relance. Hier, Giuseppe Conte a expliqué que les propositions étaient dans une ‘’phase avancée’’. En ajoutant : ‘’ Si nous perdons ce défi vous aurez le droit de nous renvoyer à la maison’’. Le thème encore plus pressant est la capacité du gouvernement à distribuer les fonds de façon à réformer le Pays. Et la virulence avec laquelle le M5S attaque tous ceux qui dans le PD votent « non » au référendum complique les rapports avec Zingaretti, en renforçant ceux qui l’accusent de ‘’mollesse’’ envers le M5S et se préparent à le contester en cas de défaite aux élections régionales dimanche. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « Grillo tend la main à Casaleggio. Et à la gauche : restons ensemble » : « ‘’Le M5S a été le premier au monde à avoir une plateforme pour voter. Ce n’est pas une défense de Rousseau mais celle d’une technologie pour laquelle nous devons remercier Casaleggio père et fils’’. Grillo défend ainsi Davide Casaleggio et ajoute ‘’Il faut un revenu universel, inconditionné. Nous aurons bientôt des millions de chômeurs, les jeunes devront inventer de nouveaux emplois. Au Palais Chigi ils travaillent à 500 projets dont personne ne sait rien ; les citoyens n’ont pas le droit de savoir ?’’. Puis, en s’adressant aux alliés, il défend à sa manière la coalition : ‘’La gauche a peu d’idées, la droite aucune, nous en avons quelques-unes. Nous devons rester ensemble’’. Puis il intervient sur le débat autour au référendum : ‘’À Taiwan et Singapour les décisions sont prises en posant une question aux citoyens. Il est paradoxal que les dictatures fonctionnent mieux que les démocraties.’’ C’est le paradoxe d’un chef qui n’arrive pas à mettre l’habit sérieux de la politique et qui ne veut pas non plus le faire ôter aux siens ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Un pacte Conte-Zingaretti pour sauver le gouvernement même en cas de défaite » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte et le président du PD Nicola Zingaretti ont signé un accord stipulant qu’aucun remaniement gouvernemental n’aurait lieu après les régionales, même en cas de défaite. Ils prennent ainsi acte de leur dépendance mutuelle, ce que certains interprèteront comme un aveu de faiblesse.  Au PD, les avis sont partagés : alors que le vice-secrétaire Andrea Orlando affirme qu’il ‘’faut de nouvelles compétences au sein des ministres pour le Fonds de relance’’, le chef de délégation Dario Franceschini conseille à Zingaretti de ne toucher à rien. Mais Conte ne décide pas de tout et le pacte pourrait s’avérer dépassé en cas défaite cuisante du PD. Dans le cas inverse, celui d’une victoire éclatante des démocrates, le pacte serait aussi certainement revu, mais cette fois au bénéfice de Zingaretti, qui pourrait rentrer au gouvernement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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