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17/07/2020

"L’argent de la Ligue, soupçons sur les fonds noirs."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment la rencontre, hier à Bruxelles, entre G. Conte et le Président de la République fait les gros titres des médias. Les observateurs relèvent dans l’ensemble une rencontre « positive » ainsi qu’un « pacte » entre Rome et Paris pour demander des temps courts sur l’approbation des aides européennes, en raison aussi de possibles spéculations financières : « Bras-de-fer Italie-Pays-Bas » -‘’Rutte veut le droit de véto. Pour Conte cela va contre les règles européennes. Axe avec Macron’’ (Corriere della Sera), « Aides, le cas italien divise l’UE » - ‘’Conte cherche le soutien de Macron et attaque les Pays-Bas : ils ne respectent pas les règles’’ (La Repubblica), «  Conte : ‘’Les 750 milliards sont intouchables’’ » - ‘’L’Italie et la France préviennent les pays frugaux’’ (La Stampa) « Recovery Fun, la BCE fait pression sur les réformes » (Sole 24 Ore), « Recovery Fund, le mur des Pays-Bas et de la Hongrie. Le plan B des Allemands » - ‘’ Conte chez Macron pour éviter un report’’ (Il Messaggero, Il Mattino).

L’ouverture des journaux télévisés est consacrée au Conseil Européen pour l’adoption des aides économique face à l’épidémie, à la légère hausse des contagions en Italie, ainsi qu’à la fermeture des frontières italiennes aux pays des Balkans, et aux intempéries.

ARTICLE, Sole 24 Ore G. Pelosi « Stratégies et veille de consultations : Conte rencontre Macron » : « ‘’Aidons-nous réciproquement pour faire adopter rapidement le Recovery Fund, c’est le moment de décider’’. Cette phrase peut résumer la demande que le Président du Conseil Conte a adressée hier soir au Président français. Les deux sont les principaux promoteurs de la lettre des Neufs sollicitant tous les Etats membres à une réponse efficace et rapide pour relancer l’économie européenne suite à l’épidémie. Le timing du Recovery Fund unit comme jamais auparavant Conte et Macron en ce moment particulier. Si Conte a un besoin absolu pour les dynamiques internes de rentrer à Rome avec un accord, Macron aussi est conscient du fait que son leadership, en partie affaibli, pourrait subir un lourd contrecoup en cas d’absence d’entente ».

ARTICLE, La Stampa M. Bresolin et I. Lombardo « Conte et Macron : c’est l’avenir de l’UE qui est en jeu » : « G. Conte vient de sortir du bilatéral avec Emmanuel Macron. Le pacte avec lui semble tenir : ‘’les 750 milliards sont intouchables’’ promet le Président français. Et Conte le répète avec des mots qu’il prononcera aujourd’hui ‘’Nous devons dire non à l’Europe des vétos, où chacun peut démonter morceau par morceau l’accord’’. Pour Conte, au sujet des « pays frugaux » ‘’s’ils cèdent sur quelque chose qui nous intéresse, nous pouvons céder nous aussi sur quelque chose qui est important pour eux’’. ‘’Nous devons parvenir à boucler d’ici cette fin de semaine’’ est-il convenu avec Macron ».

ARTICLE, Corriere della Sera L. Salvia « La réaction de Conte qui rencontre Macron : ‘’il faut faire vite’’» : « Le Président du Conseil vient de terminer son entrevue avec le Président français Emmanuel Macron à la veille du Conseil Européen. L’Italie et la France se retrouvent sur la même ligne mais il n’est pas dit que cela suffise. Les requêtes que l’Italie mettra sur la table aujourd’hui, avec le soutien d’Emmanuel Macron, ne sont pas partagées par tous. Sur le montant, l’Italie est pour ne pas céder d’un millimètre. Et puis il y a les conditionnalités, un terme vague qui peut aller d’un contrôle général des politiques où investir (l’hypothèse soutenue par l’Italie) jusqu’à une contrepartie en réformes structurelles qui est celle évoquée par Lagarde. L’Italie fait pression pour que le contrôle reste dans les mains de la Commission. Car le risque que cela passe dans les mains du Conseil pourrait déclencher un mécanisme de vétos pouvant nous nuire ».

ARTICLE, Repubblica T. Ciriaco et A. Ginori « Le pacte de Conte avec Macron : bouclier rapidement et éviter la réaction des marchés » : « La rencontre avec le Président Macron se passe bien. Conte reconnait que l’Italie se présente au Conseil dans l’espoir d’une « rencontre fructueuse » mais il ne cache pas vouloir rapidement l’adoption du Recovery Fund pour sauver son gouvernement. Il a besoin d’un accord ‘’d’ici quelques jours’’ a-t-il dit à Macron. ‘’Nous ne pouvons pas permettre aux pays frugaux de démonter morceau par morceau le projet. Nous devons boucler maintenant, sans un report en septembre. Ni l’Italie ni l’Europe pourraient tenir debout. Tout peut sauter’’. Conte soulève ainsi une préoccupation partagée avec le Président français. Le nouveau gouvernement Castex a en projet un plan de relance à hauteur de 100 milliards dont un tiers pourrait être financé par les 40 milliards que le Recovery Fund alloue à la France. L’objectif politique, assure Macron à Conte, est de ‘’faire vite’’. L’avocat promet vouloir ‘’défendre’’ les 750 milliards d’euros du plan européen, notamment les 500 à fonds perdu promus par l’Allemagne. Contrairement à Conte, elle soutient le projet de compromis de Charles Michel dans la partie de l’approbation des plans nationaux de la part du Conseil Européen à majorité qualifiée. Sur le mécanisme de la gouvernance, les distances demeurent. Mais sur le front du timing, Conte et Macron se trouve sur la même ligne. Voulant éviter d’exposer l’Italie aux spéculateurs pendant l’été, Conte demande à Macron du ‘’courage’’ pour arriver à un pacte avec une négociation à outrance ‘’il faut un accord ambitieux et il le faut maintenant. Nous ne pouvons pas continuer à rechercher un point de rencontre entre les 27 pays sinon l’Europe est finie’’. Pour Conte, sans un Recovery Fund convainquant, le gouvernement devrait accélérer sur l’activation du plan de sauvetage MES. La majorité a déjà vu une fissure hier au Sénat sur le décret « Relance », adopté à 159 voix, soit une de moins par rapport à ceux nécessaires pour adopter le MES ».

ARTICLE, Il Messaggero, A. Pollio Salimbeni, « Mur des Pays-Bas et de la Hongrie. Ainsi apparaît le plan B de Merkel » : « Aujourd’hui, c’est le jour de la suspense avec l’ouverture du Conseil européen de Bruxelles et une opposition évidente de Hollande et Hongrie par rapport aux autres Etats membres. La première isolée à propos de la gouvernance des opérations contre la crise, la deuxième à l’égard des obligations sur le respect de l’état de droit pour accéder aux fonds européens. Le résultat de la réunion d’aujourd’hui apparaît incertain mais les 27 sont bien conscients qu’ils ne peuvent pas échouer. La chancelière Angela Merkel est alors prête à faire recours à un plan B pour surmonter les éventuelles impasses dans les négociations notamment en matière financière, la grande opposition étant sur le volume des opérations contre la crise : d’un côté, les pays « frugaux » souhaitent réduire la partie des aides ; les pays du Sud, de l’autre, essaient de garder le montant inchangé. La prépondérance des aides par rapport aux prêts pourrait alors résister mais tout dépendra de la médiation sur la gouvernance. »

ARTICLE, Repubblica, S. De Riccardis-L. De Vito, «"s, enquête sur trois consultants » - E. Lauria, « L’été amer de Salvini entre problèmes judiciaires et baisse de popularité » : « Matteo Salvini craint une seule chose : une campagne électorale avec le souffle des magistrats dans son cou. D’être suivi par le spectre de l’enquête de Milan. Dès qu’il a appris l’arrestation du consultant Luca Sostegni, il s’est défendu de le connaître. Il est inquiet de devoir se défendre de nouveaux soupçons sur la gestion administrative de la Ligue sur les financements de son parti. Dans les sondages il est par ailleurs en baisse avec une perte de presque 12 points en un an, des 38% de juillet 2019 aux 26,3 d’il y a deux jours (source Swg) ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Evangelisti : « Le plan du gouvernement : des zones rouges et des tests rapides dans les aéroports » : « L'épidémie de coronavirus n'est pas encore terminée et il est désormais clair que l'hypothèse d'une réduction de la courbe épidémique à zéro est un objectif irréalisable. Les écoles rouvriront également en septembre et nous retournerons dans des lieux fermés où la transmission du virus sera plus facile. Ainsi, le gouvernement italien est en train d'étudier un plan pour des interventions rapides et limitées, comme la création des zones rouges pour les territoires en difficulté et les tampons rapides dans les aéroports pour ceux qui arrivent des pays extra-UE. La propagation du virus est particulièrement préoccupante pour les États avec lesquels nous avons de nombreux échanges, comme Israël et Espagne. Selon Walter Ricciardi, conseiller du ministre de la Santé Speranza, il existe un certain nombre de nouveaux outils de diagnostic qui peuvent être utilisés pour effectuer les contrôles en quelques minutes. Le gouvernement exclut un nouveau confinement généralisé, qui a été utilisé dans une situation exceptionnelle, tandis que d'autres solutions peuvent désormais être envisagées pour rendre l'impact de l'automne moins traumatisant et pour réduire autant que possible la courbe des contagions ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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