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10/07/2020

"Virus, l’Italie referme."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures restrictives sur les vols provenant des pays présentant un risque élevé de contamination, après les cas positifs sur un vol provenant de Dacca, font les gros titres des médias italiens : « L’entrée interdite à 13 pays » - ‘’L’Italie bloque les routes et les vols, de la Bosnie au Brésil’’ (Corriere della Sera), « Virus, l’Italie referme » - ‘’La ligne du ministre Speranza s’impose’’ (La Repubblica), «  Speranza : Etat d’urgence Covid jusqu’au 31 décembre » (La Stampa), «  Urgence Covid vers une prorogation » - ‘’Craintes sur une deuxième vague’’ (Il Messaggero), « Covid, l’état d’urgence doit être prorogé de 6 mois » (Il Mattino).

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, P. Russo, « L’Italie bloque l’accès en provenance de 13 pays. L’état d’urgence est prolongé jusqu’à la fin de l’année » : « Face à l’apparition de nouveaux foyers de contagion dans la péninsule et à une épidémie encore agressive dans le monde qui donnerait un coup fatal à l’économie du pays, l’Italie privilégie la ligne de la prudence : elle a décidé de fermer les frontières suspendant tous les vols directs et indirects en provenance de 13 pays : Arménie, Bahreïn, Bangladesh, Brésil, Bosnie, Chili, Kuweit, Macédoine du Nord, Moldavie, Oman, Panama, Pérou et République dominicaine, et elle a opté pour une prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 31 décembre. Cette décision permettra au gouvernement d’utiliser les instruments du Décret du président du Conseil des Ministres (Dpcm), prenant des mesures d’urgence sans passer par le Parlement, et à la Protection civile d’obtenir plus rapidement les produits essentiels pour la sécurité publique, comme les masques et les tests, en vue notamment de l’ouverture des écoles prévue pour le mois de septembre ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Arzilli « L’alerte de Lamorgese pour septembre : ‘’il y a un risque de tensions sociales’’» : « Il y a ‘’un risque concret que la crise économique liée au Covid-19 produise des tensions sociales en automne’’. La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, lance l’alerte à l’émission Agorà Estate (Rai 3), signalant la crainte que la récession puisse tourner en colère sociale. La situation nous raconte de magasins aux volets fermés, d’usines qui ferment, de secteurs à genou, comme celui du commerce et du tourisme et d’un taux de chômage qui monte. Dans tout cela il y a aussi les retards de versement d’amortisseurs sociaux et l’infiltration de la mafia dans les difficultés économiques de commerçants et d’entrepreneurs. Il y a aussi la crainte que les extrémistes de droite et de gauche puissent profiter et exploiter les protestations ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera G. Bianconi « Le paradoxe d’une loi qui fait des discriminations » : « Le verdict vise une des réformes-symbole du précédent gouvernement à traction Ligue-M5S et que le nouvel exécutif devrait modifier comme prévu, selon aussi les remarques soulevées par le Chef de l’Etat. Selon les juges, ‘’la loi ne facilite pas l’objectif du contrôle du territoire déclaré par le décret’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le MES, clé des prochains scénarios » : « S’il est vrai qu’avec l’âge on devient plus sage, comme a ironisé Romano Prodi hier à Bologne, Berlusconi devrait se décider à soutenir un ‘’gouvernement Ursula’’ fondé sur le « oui » au MES et à un programme européen. Par ailleurs, le centre gauche devrait, lui aussi, faire des accords avec l’ancien adversaire. Cela fut le cas en 2011-2013 pour le gouvernement Monti. Du coup, le fonds sauve-Etats est devenu la pierre angulaire sur laquelle les gouvernements se forment ou tombent. Prodi a eu le mérite de placer le MES au centre du débat politique, car c’est bien l’emplacement qu’il mérite. Pourquoi alors s’étonner du rappel à la disponibilité de Berlusconi ? Le leader de Forza Italia, voulant récupérer de la crédibilité, ne fait pas mystère de sa volonté de faire plaisir à A. Merkel en qualité qu’associé plausible du Parti Populaire. Prodi a également mis un séparatif entre Forza Italia et le club souverainiste Salvini-Meloni. Le recours au MES, avec la signification politique qui en suit, ne déterminerait pas uniquement une crise au gouvernement de Rome mais modifierait aussi les rapports de force en vue des prochains rendez-vous institutionnels, à commencer par l’élection du Président de la République ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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