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27/05/2020

"Décision de la commission du Sénat de ne pas autoriser l’enquête sur M. Salvini au sujet de l'affaire "Open Arms"."

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Italie. Revue de presse.

La "Phase 2" et notamment l'hypothèse de reporter la réouverture de la Lombardie et du Piémont en raison des chiffres de contagion, fait les gros titres des médias italiens : « Bataille sur la Lombardie » - '' Craintes de la Campanie et de la Sardaigne sur les contagions pour le tourisme. La lettre de Conte : un plan en 7 points pour la réouverture '' (Corriere della Sera), « Alerte maternelles, 1 sur 3 n'ouvrira pas » - '' 6 foyers sur 10 ont peur de perdre leur travail'' (La Stampa), « Bourses, les pertes pour le lockdown récupérées » (Sole 24 Ore)  « Réouvertures, il faudra le feu vert du Sud » - '' la Lombardie et le Piémont vacillent. La décision sera prise vendredi '' (Il Messaggero, Il Mattino ).

La décision de la commission du Sénat de ne pas autoriser l’enquête sur M. Salvini au sujet de l'affaire ''Open Arms'' est aussi très commentée : « Une chaloupe pour Salvini » - '' La commission du Sénat dit non au procès grâce à une voix du M5S et à l'abstention des renziens'' (La Repubblica), « Renzi, le guet de la bande Salvini » (Fatto Quotidiano), « Ils sauvent Salvini pour se sauver » - ''Le scandale des écoutes téléphoniques embarrasse aussi la politique'' (Il Giornale).

ARTICLE, Messaggero, D. Pirone : « Boccia voit Fontana : durant le week-end, on décide si la Lombardie rouvre » - "Le Ministre : les données de ces dernières heures seront fondamentales. Sala : pourvu qu'on ne nous le dise pas le jour avant" - " Speranza : appel à la prudence. Une seconde vague est prévisible, le pays doit être prêt".

RAPPORT CENSIS, La Stampa, M : Tropeano « Une maternelle sur trois pourrait ne pas rouvrir » : « le rapport annuel Censis-Confcommercio lance l’alerte sur une reprise de plus en plus difficile. Le troisième secteur est en berne, les recettes ont baissé de 80% et 6 familles sur 10 craignent de perdre leur emploi. 42,3% des familles ont vu leur revenu se réduire et 23,4 % a déjà bénéficié de l’assurance-chômage. 26% ont dû suspendre totalement leur activité. Ce n’est donc pas surprenant si une bonne moitié des familles n’a pas fait de programme sur les ib d’été. 30% des familles ont décidé de ne pas bouger. Seul 9,4% ira en vacances mais avec une durée et un budget limités »

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli : « Renzi lance un avertissement au président du Conseil » : « Ce n'est pas tant le résultat en Commission, où le groupe de Renzi a sauvé Salvini, vu que bientôt le thème repassera au Sénat et que là les jeux recommenceront. Ce qui reste de cette affaire, ce sont les signaux politiques. Salvini, bien que chantant victoire, vit un moment de difficulté dans les sondages et exploite toutes les circonstances (comme son message de félicitations à Orban relancé sur le web). Le signal le plus significatif a cependant trait à Giuseppe Conte, auquel Italia viva réserve une insinuation qui est destinée à peser. Un communiqué informe en effet que le désengagement renzien naît d'un point bien précis : dans la documentation, "il ne semble pas ressortir l'exclusive référence au ministre de l'Intérieur au moment des faits". En bref : le président du Conseil ne pouvait pas ne pas être informé et donc consentant du moment que Salvini, ne pouvait pas ne pas avoir informé le palais Chigi de l'affaire Open arms. Ce passage peut avoir des développements embarrassants pour les dirigeants du gouvernement ».

ENTRETIEN, Repubblica, de Matteo Renzi, sénateur, leader d’Italia Viva et ancien président du Conseil :« Sur Atlantia nous déciderons avec le Pd et le M5S. Il faut des fonds italiens » : « ‘’Nous avons sauvé Bonafede, non pas Salvini, et cela nous a déjà coûté beaucoup. Sur le cas 'Open Arms' nous déciderons sur la base des documents, cela impose du sérieux et non pas de l'intégrisme judiciaire, comme nous l'avons déjà fait pour l'affaire 'Gregoretti'. Il faut distinguer l'évaluation politique de l'affaire judiciaire, sinon nous serons toujours esclaves d'une utilisation politique de la justice. Politiquement, Salvini est mon premier ennemi, mais le 'salvinisme' ne se bat pas dans les tribunaux mais par une bataille éducative et culturelle. Italia Viva est en bon rapport avec Conte, le problème est le M5S qui est de plus en plus faible : comment le pays peut-il repartir avec le parti de majorité en ces conditions ? Il est temps de prendre des décisions sur les infrastructures, matérielles et numériques, nous voulons un plan 'choc', et pour cela il faut une majorité solide, je lance un appel au Pd et au M5S : ' le temps de décider est venu'. Il est absurde que la famille Benetton soit traitée comme s'ils étaient des criminels, bien sûr ils devraient prendre du recul mais révoquer la concession d’Autostrade est une folie, qui nuirait aux employés. Il faut plutôt intervenir sur Atlantia, c'est-à-dire sur le projet golobal et non pas sur une société contrôlée. Sur le large bande nous devons utiliser la crise de l'après Covid pour faire entrer l'Italie dans le futur. À l'automne il y aura une crise de l'emploi sans précédents, beaucoup d'activités ne rouvriront plus et ce n'est pas à cause de l'argent qui manque mais à cause du fait qu'ils ont perdu la confiance’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Verderami : « L'habituel jeu des deux Matteo et la stratégie de Conte pour ne pas tomber en octobre » : « Un Matteo qui en sauve un autre est un classique de la littérature du Palais. Mais pendant que l'attention était concentrée hier sur Renzi et Salvini, Conte a agi pour se garantir encore quelques mois de survie. Le vote de la Commission du Sénat sur le cas 'Open Arms' ont obscurci la décision du Palais Chigi d'indiquer le 20 septembre comme date pour les élections régionales, administratives et du referendum pour la réduction du nombre de parlementaires. Un choix qui écarte définitivement l’hypothèse d'élections anticipées en cas de crise de gouvernement. Mais le choix de Conte a surtout un objectif politique : il vise à congeler les manœuvres du parti transversal qui veut le remplacer. Et vu que l'election day se terminera le 4 octobre, avec le deuxième tour des élections Communales, il serait ensuite compliqué d'ouvrir une crise en pleine discussion de la loi de finances. Le président du Conseil s’est retranché derrière les suggestions du Comité scientifique : '' il déconseille les élections en juillet ''. La réalité est qu'en ouvrant les urnes en juillet, se rouvriraient aussi tout de suite après les jeux politiques au Parlement et Conte ne veut pas laisser la main libre à ses adversaires-alliés. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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