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26/05/2020

"La Ligue perd 10 pts en un an."

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Italie. Revue de presse.

La "Phase 2" fait l'objet de titres disparates, entre le ''coup de frein'' du ministère de l'Intérieur sur gardes civiques, l'hypothèse de reporter la réouverture de la Lombardie et du Piémont en raison des chiffres de contagion, la "défiance des citoyens italiens, notamment envers l'UE" ainsi que la "perte de vitesse de la Ligue" relevées par un sondage Euromedia, et le "risque faillite du secteur du bâtiment et du tourisme" font les gros titres des médias italiens : «  Le gouvernement se dispute sur la ''movida'' » - '' Médiation de Conte après le coup de frein de l'Intérieur : ''ils ne feront que du bénévolat''. La Lombardie et le Piémont pourraient rouvrir plus tard '' (Corriere della Sera), « Marche arrière du gouvernement sur les gardes civiques » - '' Changement de cap après l'irritation de l'Intérieur et de la Défense'' (La Repubblica), « Phase 2, la méfiance des citoyens augmente » - '' 2 Italiens sur 3 critiquent l'UE, la Ligue perd 10 pts en un an. 800 communes risquent la banqueroute'' (La Stampa), « Assistants civiques, nouvelle dispute au sein du gouvernement » (Sole 24 Ore) « Réouvertures, le Nord-Ouest vacille » - '' Réunion entre Conte et Speranza, la Lombardie et le Piémont ont un risque de contagion élevé '' (Il Messaggero), « Arcuri : ''Nous nous préparons au retour du virus » (Fatto Quotidiano), « Sud : fuite des entreprises étrangères » (Il Mattino).

COMMENTAIRE, Repubblica, S. Folli : « La fantaisie du pouvoir » : « Dans les sursauts de la décadence politique où l’Italie s’agite, l’affaire des gardes civiques est destinée à rester dans les mémoires comme le cas emblématique d’une certaine idée de concevoir le rapport avec l’opinion publique. Il est clair que l’armée des 60 000 contrôleurs ne verra jamais le jour : cela a suscité en quelques heures la méfiance voire l’hostilité transversale d’un grand nombre de partis politiques, d’une grande partie d’experts et enfin du ministère de l’Intérieur qui n’avait même pas été consulté. L’aspect singulier de cette histoire est de voir la fantaisie du pouvoir qui s’applique à tout ce qui prévoit des formes de contrôle plutôt que de se concentrer sur des initiatives innovatrices vouées à promouvoir la reprise économique et à rassurer un pays désorienté. On constate une faiblesse grandissante de la politique, dont le manque de vision etl’incapacité de transmettre des messages cohérents sont de plus en plus évidentes. On dit que le PD a normalisé le M5S. Or, il semblerait que les démocrates aient absorbé la pire partie des 5 étoiles : une sub-idéologie illibérale .   »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, F. Sarzanini : « A partir du 3 juin, des libertés différenciés en accord avec les présidents des Régions » : « Les données pour déterminer les possibilités des déplacements entre les Régions sont attendues vendredi prochain et le gouvernement est en train de trouver une difficile médiation avec les présidents des Régions. Le ministère de la Santé a affirmé que si les données étaient bonnes, comme on s'y attend, il y aura la possibilité de rouvrir les frontières des Régions. Il sera toutefois possible de retarder l'ouverture de certaines régions si certains points critiques de contagion devaient subsister. Vendredi prochain le ministère de la Santé attribuera donc à chaque région le niveau de risque par rapport à l'épidémie de coronavirus selon les tampons effectués, les malades, les personnes guéries et celles décédées et surtout selon la tenue des structures sanitaires présentes. Le gouvernement décidera ensuite l'adoption du décret en vigueur qui permet les déplacements libres sur tout le territoire italien à partir du 3 juin, imposant certaines restrictions si nécessaires et en accord avec les présidents des Régions ». 

SONDAGE/ARTICLE, La Stampa, A. Ghisleri « Phase 2, en Italie la méfiance augmente » : « Trop d’attentes trahies, la confiance des Italiens dans le gouvernement Conte baisse. Le sondage Euromedia Reseach fait le point à une semaine des annonces du gouvernement, les mesures économiques pour la relance déçoivent. La confiance sur le gouvernement Conte passe de 40% à 35%. Mais la popularité de la Ligue aussi est en chute : en un an elle a perdu 10 pts de pourcentage et elle est désormais tablée à 24,5%. La cote de popularité de son leader est passée à 32%. Si pendant la phase 1 les Italiens avaient mis de côté toutes polémiques non constructives, la situation maintenant a changé. Que demandent essentiellement les Italiens ? Environ 70% demande la suspension des impôts jusqu’à la fin de l’année, accompagnée par d’autres mesures pour soutenir le revenu. La thématique ne concerne pas uniquement le gouvernement mais aussi son rapport avec l’Europe, qui dans cette question en sort en pièces. 2 Italiens sur 3 retoquent l’UE dans cette phase d’urgence Covid. La vraie peur des Italiens est de ne plus pouvoir maintenir ou créer leur bien-être. Une perspective qui est en train d’augmenter ultérieurement les tensions sociales et pourrait mettre en danger la tenue du pays. L’Europe est vue comme une institution qui demande et qui ne donne pas. Ils demandent que l’Europe ne pénalise pas les épargnes privés et prétendent même que le gouvernement se batte pour le défendre pour que cela contribue au développement de l’Italie ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa « Le soutien 5 Etoiles dans l’affaire ‘’Open Arms’’, Salvini peut s’en réjouir » : « Aujourd’hui la commission sur l’immunité parlementaire du Sénat doit se prononcer si autoriser ou pas l’enquête sur l’affaire ‘’Open Arms’’. C’est le paradoxe des 5 Etoiles, ou du moins de certains d’entre eux, qui pourrait sauver Salvini du procès et qui met le suspense sur le vote de ce matin. C’est la première mi-temps d’un jugement qui verra ensuite le Sénat se prononcer dans un mois. Les étincelles et les tensions sont à ce stade visibles surtout au sein du M5S. Outre Giarrusso (‘’je déciderai dans les prochaines heures’’) s’ajoutent les indépendants voire ‘’borderlines’’ Riccardi et Crucioli. Entretemps, Salvini se dit ‘’serein’’ et relance ‘’arrêter les clandestins est un devoir. J’ai défendu la loi, la souveraineté, la sécurité, l’honneur et la dignité de l’Italie. Je referais tout’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi « Mais le leader de la Ligue se sent isolé au Sénat » : « Ce matin, Salvini ne se présentera pas en commission. L’attitude n’est pourtant pas celle du défi. C’est plutôt celle des réflexions amères sur la justice. Salvini se sent en quelque sorte isolé. Cela même au sein du centre droit. Le sens d’isolement concerne également les difficultés et les polémiques sur la gestion du coronavirus de la part de la Région Lombardie, dirigée par la Ligue. Hier, il a rencontré les conseillers régionaux, à Milan. Si un remaniement n’est pas envisagé, il y a toutefois l’idée d’une ‘’régie’’ pour préparer le terrain à phase de la reprise post-épidémie ».

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « Conseil supérieur de la Magistrature, la réforme démarre. Entente entre le PD et le M5S pour freiner les courants » : « Un conclave de la majorité gouvernementale affrontera aujourd’hui une des réformes les plus compliquées et dangereuses : celle du Conseil supérieur de la Magistrature. Le ministre Bonafede avait déjà envisagé une réforme pendant le gouvernement Ligue-M5S, elle a depuis été réécrite avec la majorité actuelle. Le nœud principal est celui de décider le système de scrutin. Jamais comme maintenant les politiques n’ont utilisé des tons durs envers les magistrats. Le centre droit demande la séparation des carrières, pour Matteo Renzi ‘’ le cas Palamara est un scandale incroyable ‘’. Entre-temps, à l’ANM (Association nationale des magistrats) on cherche une trêve, même si armée. Le conseil démissionnaire reste en place pour l’administration ordinaire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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