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21/04/2020

"Réouverture nationale mais par étapes selon les régions."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens se concentrent toujours sur le Coronavirus, maintenant tournés vers la "phase 2". Après la première baisse du nombre de cas positifs depuis le début de la pandémie, ils évoquent les règles de réouverture des entreprises et des usines : « Moins de malades, c'est la première fois » - " Après le 4 mai, moins de restrictions mais règles sévères pour les entreprises '' (Corriere della Sera), « L'Italie qui guérit » - " Première baisse des malades depuis deux mois. Conte freine la Lombardie '' (La Repubblica), « Régions, deux fronts anti-gouvernement » - '' Polémique sur les réouvertures. Doutes sur l'application Immuni pour la vie privée'' (La Stampa) « Objectif baccalauréat en classe en juin » (Sole 24 Ore), « Bureaux et usines, les nouvelles mesures » - '' Réouverture nationale mais par étapes selon les régions'' (Il Messaggero), « Naples peut déjà redémarrer » - '' zéro contagion et zéro mort'' (Il Mattino) « Deux maisons de retraite sur trois n'ont pas communiqué le nombre de décès '' (Il Fatto Quotidiano), « Ils ne font qu'augmenter la confusion » - '' Conte et Colao dans le chaos pendant que le virus baisse'' (Il Giornale)

Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur la première baisse du nombre de cas positifs depuis le début de la pandémie, sur la phase 2 pour la réouverture des activités productives et sur le débat sur les instruments européens pour faire face à la crise pandémique. Le mystère sur l’état de santé du leader nord-coréen est aussi mentionné.

ARTICLE, Il Messaggero R. Dimito « La révolution dans les bureaux : panneaux de séparation et pas de réunions » : « La task-force de Colao prépare le rapport qui sera remis demain au gouvernement sur la base de l’évaluation technique de l’institut de prévoyance INAIL. Les experts techniques proposent un redémarrage généralisé à condition qu’il soit prudent. Les banques, les assurances sont les secteurs qui pourront redémarrer le 4 mai. Les industries manufacturières (textile, vêtements) les chantiers et le secteur du bâtiment peuvent ouvrir le 27 avril car elles ont un risque ‘’bas ou modérément bas’’. Il faudra prendre la température de tous les employés, revoir les espaces, les bureaux, l’horaire de travail et l’activation des roulements. Cela dans la perspective du respect de la distance sociale en utilisant les locaux non utilisés ou des salles de réunion. Il faudra évaluer l’introduction de panneau en plexiglass. Pour les cantines, les vestiaires, les toilettes, il faudra prévoir une ventilation continue des espaces. Dans la gestion des entrées et des sorties des employés, il faudra privilégier les horaires différents et, si possible prévoir une porte d’entrée et une de sortie. Il faudra limiter à l’indispensable les déplacements à l’intérieur des entreprises. Les réunions physiques ne seront pas permises. Il faudra privilégier le smart-working. L’accès aux fournisseurs devra respecter des parcours et des plages horaires bien définis. Les missions devront être limitées au maximum. Les horaires de travail devront favoriser la distance et réduire le nombre de présences simultanées dans un lieu de travail, évitant des rassemblements à l’entrée et à la sortie. De même pour les moyens de transport publics, favorisant également les déplacements par partage des moyens privés ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Passer par les Chambres, même au risque de ralentir le pas » : « Immunisés de quoi ? Voici la question que tous les partis politiques le PD, Forza Italia, la Ligue et FdI, sont en train de poser au gouvernement et au commissaire extraordinaire Arcuri, en se basant sur la définition ambitieuse de la nouvelle application (« Immuni ») qui devrait faire office de passeport pour sortir du confinement. Il est difficile d'accepter que 30-35 millions d'Italiens soient fichés, même pour l'objectif juste de limiter la reprise des contagions au moment de la réouverture, sans les garanties nécessaires pour la vie privée et de façon semi-obligatoire. Tout cela n’aurait pas dû être communiqué par un nouveau décret du président du Conseil, sans en avoir discuté avant au Parlement et sans connaître l'utilisation éventuelle de ces données sensibles, qui concernent la santé de la population, par la société qui a mis au point l'application et qui l'a offerte gratuitement au gouvernement. Il faut passer par une discussion aux Chambres, même au risque de ralentir les temps des décisions, pour éviter de créer une atmosphère politique de plus en plus surchauffée ». 

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, F. Martini : « Les financements de la Chine et le risque que les données italiennes arrivent dans des mains étrangères » : « Les Chinois sont désormais partout, ils s'infiltrent dans les opérations les plus diverses et même dans celle de l'application Immuni (" Immunisés "), qui semblait gratuite et complètement désintéressée. L'offre de la part d'une société financée, entre autres, par des capitaux chinois, a été très intrigante, insérée dans les portables de millions d'Italiens et capable de lancer un avertissement sur le risque de contagion de coronavirus. L'affaire présente des aspects opaques, s'avérant au carrefour d'intérêts politiques et économiques ainsi qu'une situation typique de cette faiblesse stratégique italienne actuelle, due au virus et aux intérêts des puissances comme la Russie et la Chine, qui nous regardent avec avidité. Cette affaire sera présentée demain au Copasir, le Comité de contrôle parlementaire des services de renseignements, suite à la demande d'Enrico Borghi (PD), et d'Antonio Zennaro (M5S), qui devra déterminer si la sécurité nationale est menacée d'une manière ou d'une autre ».  

ARTICLE, Repubblica, A. Greco : « Nominations, l'entente entre Pd et M5S tient. La charge des présidents » : « Di Battista secoue le M5S avec son retour médiatique, mais l'accord sur les listes des conseils d'administration (CA) ne change pas. Les DG d’Eni, Enel, La Poste et Leonardo sont confirmés, la majorité se partage les rôles de direction. Pour Enel Francesco Starace est confirmé pour un 3e mandat, avec l'arrivée à la présidence du CA de Michele Crisostomo (M5S). Pour Eni, 3e mandat également pour Claudio Descalzi, avec à la présidence du CA Lucia Calvosa (M5S, ancienne conseillère de Tim et dans le CA du quotidien Il Fatto Quotidiano). 2e  mandat à Leonardo pour Alessandro Profumo,  avec Luciano Carta comme président du CA (soutenu par M5S). Matteo Del Fante est confirméeà la direction de la Poste ainsi que sa présidente Maria Bianca Farina. Stefano Dommarumma (M5S) après Acea arrive à Terna, avec la nouvelle présidente Valentina Bosetti (centre gauche). À Monte de Paschi arrivent Guido Bastianini et Patrizia Grieco. Enav change tout son sommet et sera dirigé par Paolo Simoni (nommé par le M5S) et présidé par Francesca Isgrò (PD). »

ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères « Stop aux discussions, nous sommes tous du côté de Conte » : « Il est crucial de suspendre les polémiques jusqu’au sommet de jeudi. J’ai pleine confiance dans Conte. Le président du Conseil saura maintenir le cap dans l’intérêt national. Nous avons un seul vrai objectif, qui est ambitieux et décisif : le Recovery Fund, soit 1 500 milliards pour redémarrer les moteurs de l’économie. Tout le reste est un débat limitant : le MES ne vaut pour l’Italie que 37 milliards, le Sure 100 Mdse et la ligne de la BEI 200 Mds€. Le vrai défi qu’il faut relever jusqu’au bout est donc celui sur le Recovery Fund. Il faut donc continuer sur la voie principale sans accepter les alternatives. Je veux lancer un appel au monde politique : soutenons tous Conte. Aujourd’hui il est crucial de suspendre les polémiques. Travaillons ensemble pour donner au chef du gouvernement la force maximale aux négociations européennes. Personne n’a de position garantie. Même les Pays-Bas et l’Allemagne sont en train de s’interroger et de faire leur examen de conscience. La crise a assoupli les rigidités. L’Europe a une dernière occasion pour se montrer capable de solidarité. Sans cela, elle n’a pas de raison d’exister. La polémique sur les responsabilités de la Chine sur la diffusion du virus ? Nous avons toujours été transparents et nous prétendons à la transparence. Mais l’urgence peut être surmontée avec un monde uni et pas divisé. Le virus aussi se trouve face à une grande alliance internationale. J’en ai parlé au SG des Nations Unies, Guterres : personne ne peut faire face tout seul, les délais pour la victoire se réduisent si l’on combat ensemble’’ »

ENTRETIEN, Repubblica, de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne : « Italie, acceptez le MES. Il sert à vos vrais héros, les médecins et les infirmiers » : « '' Merkel et Rutte doivent expliquer aux Allemands et aux Néerlandais qu'il est dans leur intérêt d’éviter des millions de chômeurs dans l'UE. Le Fond européen de stabilité financière (FESF) sans conditionnalité ne doit pas être vu comme le diable. De Meloni et Salvini n'arrivent que des mystifications. '' »

ARTICLE, Stampa, "Coronavirus - Aides à l'Italie, défi Trump-Poutine" : "Les États-Unis et la Russie ont trouvé un nouveau domaine où se lancer un défi pour consolider ou étendre leur influence. Il semble qu'une course ait commencé : c'est à qui fournit le plus de machines, d'instruments médicaux, de personnel et même beaucoup d'argent aux pays où l'urgence coronavirus est la plus élevée. En particulier en Italie, l'arrivée d'une unité militaire russe d'élite, qui aurait aussi opéré en Syrie, a suscité de nombreuses polémiques. De l'autre côté, le président des États-Unis, Donald Trump, avait annoncé 100 millions de dollars d'aide et de nombreux kits pour les tests après un appel "très amical" avec Conte. Le gouvernement italien a exprimé sa "gratitude pour la solidarité et le soutien de ses amis américains". Une nouvelle phase dans la guerre froide entre les deux superpuissances semble s'ouvrir. Cette fois, cependant, elle pourrait porter des bénéfices à de nombreux acteurs."

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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