02/04/2020
"Conte : trop de risques, fermeture jusqu'au 13 avril."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens titrent sur la conférence de presse d'hier soir du Président du Conseil annonçant la prorogation des mesures de confinement jusqu'au 13 avril et évoquant une réouverture graduelle. Ils relèvent également la polémique autour du site de l'INPS (l'institut devant verser l’assurance-chômage) bloqué dès le premier jour des demandes : «''Pas possible de rouvrir l'Italie» - " L'appel de Conte, polémique autour de l'INPS'' (Corriere della Sera), « ''Restez en ligne'' » - "Le site de l'INPS explose, tous confinés jusqu'au lundi de Pâques'' (La Repubblica), « Conte : cohabitation avec le virus dans la phase deux » - "Réouvertures graduelles à partir du 14 avril'' (La Stampa), « Bonus, la débâcle de l'INPS » - ''Le président de l'Institut parle d'une cyberattaque'' (Il Sole 24 Ore), «Dans la phase deux, cohabitation avec le virus » - ''Des réouvertures graduelles à partir du 14 avril'' (Il Messaggero), « Pâques à la maison et puis la réouverture » (Il Mattino), « Désastre gouvernement » - '' L'INPS en tilt, données privées publiées, marche arrière sur les promenades avec les enfants '' (Il Giornale), « Conte : ce n'est pas encore l'heure de rouvrir » - (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « Conte : trop de risques, fermeture jusqu'au 13 avril » : « La conférence de presse d'hier soir de Giuseppe Conte a souligné la difficulté de ce moment de crise et a évoqué une réouverture graduelle du pays, probablement après la nouvelle prorogation des mesures de confinement jusqu'au 13 avril. Conte a insisté sur l'impossibilité d'assouplir les règles adoptées pour lutter contre le virus et qui sont en train de commencer à donner quelques bons résultats. Le président du Conseil a ajouté que le pays entre dans la phase 2, celle de la cohabitation avec le virus et qu’il faut continuer les sacrifices et rester à la maison jusqu'à Paques, pour ne pas saper tous les efforts effectués jusqu'à maintenant, par respect pour tous les morts et pour tout le personnel médical et sanitaire qui travaille sans répit ».
ARTICLE La Repubblica V. Conte « Chaos INPS » : le site pour accéder au bonus a été pris d’assaut. Erreurs et données privées publiées, puis enfin le tilt du système informatique’’ : « Le jour noir de l’INPS, l’institut de sécurité sociale le plus grand d’Europe a été mis au genou. Avec un rythme de mille demandes par minute. Des demandes qui ne devront pas être refaites, assure l’Inps, qui prévoit d’organiser des accès par créneaux horaires : de 8h à 16H pour les intermédiaires tels les patronats ou les experts comptables et de 16H à 6H pour les citoyens. ‘’Le bonus de 600 euros arrivera à tous et pas en ordre chronologique’’ affirme le président Tridico. ‘’Les paiements commenceront le 15 avril et continueront pour tout le mois’’. L’ironie n’a pas tardé à saturer les réseaux sociaux ave l’hashtag #Inpsdown. En attendant un autre décret, l’Inps assigne les ressources qu’il a à disposition. Enfin, un vrai imbroglio »
ARTICLE, Il Messaggero A. Pollio Sallimbeni : « L’aide des Français sur les covid-bonds et négociations sur le MES allégé » : « Le puzzle que les gouvernements sont en train de négocier pour renforcer le soutien aux Etats les plus vulnérables devient de plus en plus clair. Et on songe aussi à l’après, à l’effort qu’il faudra faire pour faire voler l’économie dans l’ère du post-virus. Le commissaire à l’Economie P. Gentiloni observe ‘’il y a une majeure conscience face à l’empirement de la situation’’. Une conscience de la nécessité de suivre des chemins davantage ambitieux. Sur les Covid-bonds, les positions demeurent distantes. De l’Allemagne il y a pleine disponibilité à discuter de tout sans appliquer au MES les conditionnalités usées pour la Grèce à condition de rester distant de tout ce qui se rapproche d’une mutualisation de la dette. Toutefois, la thématique a été reproposée par le ministre de l’Economie français Bruno Le Maire. La France, qui est un des 9 pays signataires en faveur des Covid-bonds, tente à nouveau en proposant de créer un fonds avec des capitaux obtenus sur le marché par le biais d’obligations communes ‘’pour une réponse à long terme’’ à la crise. ‘’Il y a l’espace pour un compromis acceptable à l’Eurogroupe’’ affirme Le Maire. L’opération pourrait durer ‘’5-10 ans avec la possibilité d’avoir de la dette commune uniquement à l’intérieur de ce fonds, ce qui peut être davantage acceptable par d’autres pays’’. Le Maire ajoute qu’il ne faut pas être obsédé par des termes tels coronabonds ou eurobonds, mais plutôt par la nécessité d’avoir un instrument très fort à utiliser après la crise pour relancer l’économique. Quant à la proposition d’un MES moins contraignant, si cela représente la bête noir du M5S, le Président du Conseil Conte laisse voir qu’une version édulcorée pourrait être acceptée ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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