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27/02/2020

"Salvini lance maintenant des signaux pour un gouvernement d’urgence."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment la modification de la communication du gouvernement qui tente désormais d'éviter tout alarmisme pour ne pas porter préjudice à l'économie et à l'activité touristique du pays. Les médias soulignent également  que le leader de la ligue,  M. Salvini, aurait demandé un entretien à S. Mattarella pour lui proposer de former un "gouvernement d'urgence" : « L’OMS : l’Italie fait bien son travail, stop à la panique » - ‘’Milan rouvre ses clubs et bars’’ (Corriere della Sera), « Le Maire Sala : ‘’rouvrons Milan’’ » (La Repubblica), « Hypothèse d’un gouvernement d’urgence pour contrer le virus » - ‘’Salvini demande un entretien avec Mattarella’’ (La Stampa), « Tourisme et entreprises en berne » (Sole 24 Ore), « Virus, des indemnités et des aides au tourisme » (Il Messaggero), « Virus en Campanie, les écoles fermées »-‘’Pour ‘’Pour désinfestation après deux cas positifs’’(Il Mattino).

ARTICLE, La Stampa : « Les touristes annulent les réservations, cinémas et théâtres en pleine crise » : «L’économie italienne risque de sombrer dans la récession et des milliers de touristes ont annulé leurs voyages en Italie. 90 % d’annulations à Rome jusqu’en mars et 60 % jusqu’en juin. Face au développement de l'épidémie de coronavirus, les touristes ont donc décidé de ne pas se rendre dans notre pays, même le tourisme religieux est en berne, avec beaucoup d’annulations et les excursions scolaires ont été annulées à 100 %. En pleine crise aussi les secteurs de cinémas et de théâtres. Le président national d’Assoviaggi, Gianni Rebecchi, a déclaré que la situation pour le tourisme est pire que celle qui a suivi l’attentat des Tours Jumelles et du Bataclan  ».

 ARTICLE, Corriere della Sera, G. Rossi : « La collaboratrice du président Fontana positive au test du coronavirus. Le président de la Région Lombardie en isolement » : « A partir d’aujourd’hui, le président de la Région Lombardie, Attilio Fontana, se place à l’isolement parce qu’une de ses plus proches collaboratrices, qui avait participé à toutes les conférences de presse de la Région, a été positive au test du coronavirus. Le président Fontana, négatif au test, avec le masque, a déclaré qu’il ne faut pas avoir peur mais qu’il se placera à l’auto-isolement pour deux semaines pour éviter au maximum les contacts avec les autres personnes. Il a aussi souligné qu’il s’agit tout simplement d’une précaution à l’égard de ceux qui travaillent avec lui ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa : « Salvini lance maintenant des signaux pour un gouvernement d’urgence » : « Il n’est pas encore né et probablement il ne naîtra jamais, mais il a déjà un nom qui le résume bien : « gouvernement de Santé publique ». Si l’Italie reste le pays le plus touché par le coronavirus, dans les 15 prochains jours, et avec le spectre de la récession de plus en plus proche, la possibilité de la chute naturelle du gouvernement Conte pourrait devenir plus concrète avec la naissance simultanée d’un gouvernement d’unité nationale. Un exécutif donc, pour sauver l’Italie de l’urgence sanitaire et économique. A ce propos le leader de la Ligue, Matteo Salvini, aurait demandé hier un entretien à Sergio Mattarella pour lui proposer de former un "gouvernement d'urgence", dans un esprit constructif et de collaboration pour faire face à cette situation. Cette hypothèse plaît aussi à Matteo Renzi, leader d’Italia Viva. Le Quirinal a communiqué que le Président de la République décidera aujourd’hui ».

COMMENTAIRE ARTICLE, Sole 24 Ore « L’exécutif institutionnel de Giorgetti fait surface » : « Giancarlo Giorgetti (Ligue) voit sa proposition d’un gouvernement institutionnel poussée par un événement que personne ne pouvait prévoir mais qui peut agir comme un détonateur. L’alliance alerte sanitaire et récession, ajoutée au fait que les partis de majorité sont minoritaires dans le pays et notamment dans les régions du Nord, représente un ensemble révélant une certaine fragilité. La nouveauté, c’est le fait que M. Salvini a cessé de jouer son disque rayé des « élections tout de suite » et a demandé un entretien avec le chef de l’Etat Mattarella en anticipant sa ‘’disponibilité à un gouvernement à temps déterminé à condition d’avoir une date certaine pour les élections’’. La réalisation d’une telle hypothèse est liée à beaucoup d'éléments qui devront se réaliser et tout dépendra de la situation économique. A la buvette de la Chambre, Giorgetti expliquait ‘’d’ici peu, les classes productives du Nord se rebelleront et ouvriront malgré les interdictions’’ et il n’y avait pas que les hommes de la Ligue qui étaient en train de l’écouter ». 

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Giancarlo Giorgetti

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ARTICLE Il Mattino V. Di Giacomo « Libye, économie et environnement au sommet Conte-Macron » : « Migrants, Libye, environnement et rapports économico-industriels : voici les thèmes qui seront sur la table de ce qui est déjà rebaptisé le «pacte de Naples ». Pour une journée, il y aura en ville non seulement le Président de la République Macron, mais aussi le Président Mattarella, le Président Conte et une délégation de 12 ministres. La réunion bilatérale portera nécessairement sur le coronavirus, qui avait remis en cause, pendant un temps, la tenue même de la réunion. Ce n'est que mardi soir qu'elle a été confirmée. Dans un moment aussi compliqué pour le Palais Chigi, il est fondamental d'avoir du soutien de la part des partenaires européens et de ne pas donner la sensation d'être isolé. Macron a décidé de venir, fait remarquer l'entourage de Di Maio, notant que M. Salvini n’a pas trouvé les mêmes soutiens de la part de son alliée M. Le Pen qu'il n'a même pas rencontré. En pratique, avant même les premières conclusions du sommet, le fait que la réunion ait lieu est déjà un succès. Pendant ces dernières semaines, le titulaire de la Farnesina a voulu enterrer la hache de guerre qui, il y a un an, avait provoqué la rupture des relations entre l'Italie et la France et le rappel de l'ambassadeur français. C'était en février dernier lorsque le vice-président du conseil de l'époque avait rencontré des gilets jaunes. Seule l'opération de patience du Président Mattarella avait réussi à rattraper la situation. Aujourd'hui, Di Maio cherchera à relancer les relations diplomatiques mais aussi les relations personnelles. Le point de départ de la relance sera le traité du Quirinal dont il est discuté depuis quelques temps maintenant ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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