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21/02/2020

"Renzi : "Nous en avons marre, nous sommes déjà hors du gouvernement"."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein de la majorité sont encore évoquées. Les observateurs indiquent notamment l’organisation d’une rencontre entre le Président du Conseil G. Conte et le leader d’Italia Viva R. Renzi, en vue d’une clarification. Certains quotidiens évoquent la possibilité d’un nouvel exécutif sans Italia Viva et soutenu par des élus « responsables » venant des bancs de l’opposition : « Un tête à tête entre soupçons » (Corriere della Sera), « Conte III, un plan sans Renzi » - ‘’Vers une crise pilotée pour un nouvel exécutif » (Il Messaggero), « Conte prépare un nouveau gouvernement » (Il Giornale).

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le compte à rebours a commencé » : « Il faudra marquer au feutre rouge la date du 3 mars, date à laquelle les chefs de groupe de la Chambre ont décidé que Conte ira au Parlement pour des ‘’communications’’, qui devront être claires et sans zones d’ambiguïté pour entrer dans le vif du sujet avec les « renziens ». Les prochains jours serviront à faire les comptes pour être sûrs qu’en cas de rupture le gouvernement Conte II ne coulera pas. Il est probable que la rencontre entre le Président du Conseil et M. Renzi se traduira en une première étape de la crise. Si un nouvel exécutif devait naitre, ce sera celui qui nous conduira jusqu’à l’élection du nouveau chef de l’Etat ».

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero A. Gentili « Renzi : ‘’nous en avons marre, nous sommes déjà hors du gouvernement’’ » : « Renzi et Conte avancent à grands pas vers la rupture. Du coup, l’hypothèse d’un gouvernement Conte III refait surface. Renzi aurait dit aux siens vouloir lui-même la rupture avec ce gouvernement et mettre fin à l’expérience avec le M5S, le PD et LeU. Pour cela, il posera 4 conditions à Conte pour ne pas voter la motion de défiance contre le ministre de la justice Bonafede (M5S) : l’abandon de la réforme de la prescription, la fin ou la modification du revenu de citoyenneté, une réforme constitutionnelle pour l’élection directe du Président du conseil et enfin un plan choc pour relancer l’économie. Et il sait déjà que, si tout va bien, il obtiendra un oui uniquement à la dernière condition. Conte serait alors disposé à rencontrer Mattarella pour remplacer les deux ministres d’Italia Viva et se présenter au Sénat pour formaliser une nouvelle motion de confiance qui verrait alors l’intervention des « responsables » ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa : « Dans la tête de l’ancien président du Conseil, l’idée d’un gouvernement Draghi » : « Et maintenant, tout peut arriver dans le scénario liquide de la politique nationale, une situation ouverte dans laquelle un personnage est en train de se bouger plus que les autres : Matteo Renzi. L’ancien président du Conseil a déplacé les pièces pour préparer trois scénarios différents, mais tous les trois plausibles, qui le verraient, d’une manière ou d’une autre, protagoniste : un gouvernement Conte avec ‘’ plus Renzi ‘’en son sein ; un exécutif Conte-Responsables, avec Italia Viva orgueilleusement dans l’opposition ou un exécutif constituant, pour les réformes institutionnelles et pour relancer l’économie du pays, dirigé par une personnalité influente : Mario Draghi ou Marta Cartabia, présidente actuelle de la Cour Constitutionnelle. Pour le moment, Matteo Salvini hésite à accepter les propositions de Renzi  par crainte d’être dépassé, à droite, par Giorgia Meloni ».

ENTRETIEN de Graziano Delrio, chef de groupe du Pd à la Chambre des Députés : « ‘’ Conte doit changer de cap. Si le gouvernement vivote, mieux vaut aller voter ‘’ », Corriere della Sera, M. Guerzoni : « ‘’Si chacun pense gagner le match tout seul, l’équipe perd. Conte doit faire l’entraineur.  La première mi-temps de ce gouvernement s’est conclue sur un 0-0 et nous avons devant nous des défis qui peuvent faire peur. J’espère qu’on pourra retrouver l’harmonie et qu’une deuxième phase commence. J’espère que Renzi ne quittera pas le gouvernement. Quand il était Président du Conseil il n’aurait jamais accepté travailler dans un climat aussi tendu. Le pays a besoin de croissance économique et de protection pour les familles. Je ne comprends pas l’urgence de relancer les réformes institutionnelles en ce moment. Si le gouvernement ne montre pas un esprit de confrontation et de compromis, il ne sert à rien de vivoter ; mieux vaut être sérieux et permettre que chacun se confronte avec la volonté du peuple. Nous sommes intéressés à faire les choses non pas à qui les fait. Nous ne voterons aucune défiance du ministre Bonafede, on a trop parlé de prescription mais ce qui compte pour les citoyens est la réforme du procès pénal. ‘’ »

ARTICLE, La Repubblica A. Ziniti « ‘’Rackete a fait son devoir’’, la cassation met Salvini dans une mauvaise posture » : « La Cassation a mis noir sur blanc les trois principes juridiques de base : ‘’le droit de prêter secours en mer’’, ‘’l’obligation de débarquer les rescapés dans un lieu sûr qui ne peut pas être un navire’’, soit ‘’toutes les dispositions bien connues par le personnel du secteur d’activité policière maritime’’. Ce qui veut dire que la décision du commandant Carola Rackete d’allumer les moteurs du Sea Watch III le 26 juin dernier à trois heures du matin pour entrer dans le port en ignorant la halte et ‘’touchant’’ une vedette de la brigade des finances pour faire débarquer 41 migrants à bord depuis 16 jours était ‘’une action correcte pour accomplir le droit du sauvetage en mer’’. Cette sentence pourrait maintenant avoir des conséquences sur l’affaire Gregoretti et à la veille de la décision que devra prendre la commission du Sénat pour autoriser l’enquête sur Salvini au sujet du navire Open Arms. Pour l’ancien ministre de l’Intérieur, cette sentence serait ‘’un principe très dangereux pour l’Italie et les Italiens’’. Pour les avocats de la jeune activiste allemande ‘’c’est un point de repère décisif dans l’évaluation des secours en mer’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, M. Pucciarelli « Di Battista revient pour refonder le M5S mais à ses conditions » : « Si la date des Etats généraux du Mouvement 5 Etoiles n’a pas encore été fixée, Alessandro Di Battista est néanmoins prêt à se jeter dans le bain. C’est après un voyage d’un mois en Iran qu’il répond sur les réseaux sociaux à un électeur ‘’je retournerai en politique, absolument, mais à mes conditions. C’est-à-dire : idées, programme et attitudes, il n’y a que ça qui m’intéresse’’. Le message est le suivant : je ne reviendrai pas m’assoir à une table qui a été dressé par d’autres. L’homme qui revendique la liberté de parole et qui s’était dit contre l’alliance avec la Ligue et avec le PD, sera sans doute le promoteur d’un document programmatique, sorte de motion de congrès, afin de porter le M5S à ses positions d’origine. Il faudra voir quelles règles le M5S voudra se donner pour en savoir plus sur l’avenir de Di Battista ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa : « Budget UE, Conte s’allie avec Macron. L’objectif est de demander plus d’argent aux Pays-Bas » : « Le gouvernement des Pays Bas ne bouge pas d’un millimètre de sa ligne rouge établissant le budget de l’UE pour les sept prochaines années : le budget ne doit pas dépasser 1 % du revenu national brut européen. Le thème des « rabais », les réductions des contributions pour certains pays, a été le premier véritable écueil au sommet d’hier consacré au CFP 2021-2027. Les Pays bas ont résolument défendu ce mécanisme parce qu’ils ne peuvent pas accepter une augmentation dramatique de leurs contributions. Ces réductions, nées d’un traitement de faveur accordé aux Britanniques et étendu ensuite aussi aux Pays Bas, à l’Autriche, Suède, Danemark et Allemagne (surnommés les cinq frugaux), sont naturellement payées par les autres pays contributeurs, en premier lieu par la France et l’Italie. C’est pour cette raison que Giuseppe Conte et Emmanuel Macron se sont retrouvés hier en plein accord sur deux fronts : d’un côté, ils ont demandé un « budget plus ambitieux à la hauteur des défis européens » et de l’autre ils ont souligné « leur non» au mécanisme des réductions, un système qui doit cesser. Sur ce point, Macron a paru en nette opposition avec Merkel, qui doit tenter de limiter la maxi-contribution de Berlin. France et Italie sont des contributeurs nets mais ils demandent une caisse commune plus élevée, à condition que les réductions soient supprimées. Conte a déclaré à ses collègues que l’Italie n’est pas disposée à une négociation à la baisse et il a maintenu une position très ferme sur la politique agricole et de cohésion ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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