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20/02/2020

"Vols d’Etat, Salvini risque le procès."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein de la majorité font toujours les gros titres des médias transalpins. Les observateurs relèvent notamment la décision de M. Renzi (Italia Viva) de ne pas attiser la crise mais de proposer de nouvelles réformes : « Renzi à l’attaque, Conte résiste » - ‘’Le leader d’Italia Viva ne provoque pas la crise mais propose un nouveau mode de scrutin’’ (Corriere della Sera), « Gouvernement, ouvertures de Renzi à droite » - ‘’Il faut un exécutif institutionnel et l’élection directe du chef de gouvernement’’ (La Stampa), « Renzi-Conte, la déchirure est reportée » (Il Messaggero), « Paroles, paroles, paroles » - ‘’Renzi maintient le gouvernement en vie’’ (Il Giornale).

EDITORIAL Corriere della Sera M. Franco « User et freiner » : « Voir M. Renzi passer en quelques heures du rôle de pyromane à celui de pompier fait un certain effet. Cela pourrait être un fait positif, car la stabilité serait sauvée. Nous avons toutefois du mal à comprendre la logique d’une offensive polémique qui se révèle être un simple désir d’exister. Et la proposition d’un gouvernement institutionnel et d’un « maire d’Italie élu directement’’ a le goût d’une action désespérée. Cela révèle l’illusion de se voir reconnaitre un rôle central que personne n’est disposé à lui donner et de rendre noble une marche arrière qui dévoile un bluff. C’est une attitude dont le « renzisme » n’arrive pas à se débarrasser depuis la défaite du référendum de décembre 2016. Quant à la prétention de pouvoir dicter l’agenda des réformes pour une Italie enlisée dans la crise économique confirme une distance importante vis-à-vis des vrais problèmes. Jouer avec le feu peut avoir des conséquences imprévisibles ».

RETROSCENA (Coulisses), Repubblica, T. Ciriaco : « Le silence au Palais Chigi, mais on prépare l’adieu aux renziens » : « Les tensions au sein de la majorité continuent et Matteo Renzi ne s’arrête pas, même s’il semble ne pas vouloir attiser la crise mais proposer de nouvelles réformes. Mais, s’il continue de voter avec l’opposition, la situation risque vraiment de changer. Les élections, en réalité, sont un scénario encore hautement improbable et la seule alternative viable semble celle des « responsables ». On danse sur le fil en attendant le coup qui mettra KO. Le président du Conseil, dans cette situation insoutenable, donne le feu vert à une opération double : d’un côté, il traite avec les émissaires de Renzi sur les nominations et de l’autre il travaille pour le remplacer par le groupe des « responsables ». Conte a déclaré être très fatigué de Renzi et il voudrait préparer un passage parlementaire pour le défier et le rendre insignifiant, grâce au soutien des sénateurs renziens et de Forza Italia. Conte souhaite aller de l’avant, avec Zingaretti, avec la réforme de la loi électorale pour avoir un résultat avant le vote du référendum sur la coupe des parlementaires qui se tiendra le 29 mars prochain ».

ANALYSE, La Stampa : « Forza Italia disponible, mais la droite n’a pas confiance » : « Berlusconi ouvre, Salvini et Meloni claquent la porte au nez de Renzi, même si c’est avec une force et une vision différentes. Les deux souverainistes se marquent réciproquement pour éviter de laisser du terrain à l’autre. Le leader de la Ligue est déboussolé car la proposition de Renzi ressemble beaucoup à celle que Giorgetti a suggérée il y a quelque temps. La suspicion de Meloni est qu’il existe un accord entre les deux Matteo. Mais Salvini ne mord pas à l’hameçon : ‘’ On ne peut pas faire confiance à Renzi ‘’. Meloni est soulagée : ‘’ La réforme présidentielle est un thème trop sérieux pour qu’il soit instrumentalisé pour des manouvres politiques misérables ‘’. »

ARTICLE, Il Messaggero E. Pucci « Vols d’Etat, Salvini risque le procès » : « Salvini annonce l’énième problème judiciaire via les réseaux sociaux : ‘’Il semblerait qu’une autre enquête plane sur moi, cette fois-ci pour abus de pouvoir...’’. Il s’agit des vols d’Etat que le leader de la Ligue aurait effectués lors de ses déplacements alors qu’il était ministre de l’Intérieur et sur lesquels la Cour des Comptes est en train de faire son enquête. Sur un autre front, la Ligue s’insurge contre le plan de Conte prévoyant que l’arrivée de navires avec des migrants à bord soit exclusivement de la compétence du gouvernement, évitant donc qu’un ministre de l’Intérieur en décide différemment. Les sherpas qui sont en train d’y travailler évoquent notamment une ‘’situation paradoxale où Salvini voulait devancer Conte’’. A droite, on souligne en revanche le paradoxe que ‘’Conte revendique aujourd’hui ces responsabilités qu’il est en train de décharger sur Salvini pour les enquêtes sur l’affaire Gregoretti et celle d’Open Arms’’. La Ligue promet les barricades au Parlement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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