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10/01/2020

"Procès contre Salvini, on va vers un report."

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Italie. Revue de presse.

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « En morceaux mais en mode grand roque » : « Le Parlement et ses alentours ressemblent de plus en plus à la Forteresse Bastiani de Dino Buzzati, un lieu où rien ne se passe. Dans le roman, l’attente concerne l’ennemi qui se trouve au-delà du désert des Tartares. Aujourd’hui, l’ennemi s’appelle Salvini. Il ne se trouve pas dans un désert mais en Emilie-Romagne pour tenter de faire tomber un équilibre de pouvoir qui pourrait dégringoler à Bologne pour s’effondrer ensuite à Rome. Le Parlement ne fait que le minimum, la majorité reporte tout ce qui peut être reporté. Et la plupart des parlementaires n’a aucune intention d’aller aux élections anticipées, sachant que plusieurs ne seront pas reconfirmés. Le paradoxe, c’est que pendant que la majorité travaille à un mode de scrutin proportionnel à l’allemande, la Cour Constitutionnelle s’apprête à se prononcer sur un référendum, voué à transformer le système en un système majoritaire pur à l’anglaise. Ce serait alors ce « cygne noir » qui pourrait mettre à mal la Forteresse. L’autre cygne plane sur Bologne. Il n’y a pas de temps à perdre ».

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo : « Demandé le report sur l’affaire Gregoretti. Emilie Romagne: Salvini terminera sa campagne à Bibbiano » : « Le report de l’autorisation de poursuite de Matteo Salvini sur l’affaire Gregoretti n’a pas encore été décidé par la Commission pour l’immunité, qui devra se réunir le 20 janvier, une semaine avant les élections régionales en Emilie Romagne. Le M5S, le PD et Leu ont demandé de reporter cette décision après les élections, pour ne pas compromettre le rendez-vous électoral. Le ton utilisé est vif et Matteo Salvini, qui terminera sa campagne électorale à Bibbiano (lieu de l’enquête sur l’affaire présumée de garde d’enfants illégale), a accusé ses adversaires d’être sans honneur, ni dignité ».

 ARTICLE Il Riformista « Procès contre Salvini, l’on va vers un report » : « L’affaire qui voit Salvini placé sous enquête par le Parquet de Catane pour séquestration des personnes se trouvant sur le navire Gregoretti est destinée à se prolonger et à devenir un argument de campagne électorale ».

ENTRETIEN de Dario Franceschini, Ministre de la Culture (Pd), La Stampa : « ‘’ Avec la nouvelle loi proportionnelle nous aurons un bipolarisme plus sain ‘’ » : « Di Maio est en train de guider au mieux la transition dans le Mouvement. En Libye, le thème est l’absence européenne. L’Italie est en train de construire une position en ligne avec celle qu’elle a maintenue dans les dernières 50 années. Conscients de la fidélité à l’UE, mais aussi d’être géographiquement un quai de débarquement dans la Méditerranée. Il me semble que cet accord sur la loi électorale renforce le gouvernement. Nous travaillerons pour que le nouveau bipolarisme soit entre le PD et la Ligue. Aujourd’hui si un camp prend 45% des votes il pourrait avoir 66-67% des sièges et pourrait donc, sans même devoir faire de référendum, changer la Constitution. Donc, il y a l’exigence d’un système proportionnel. Un système comme le système allemand, qui portera effectivement à un nouveau bipolarisme de forme différente, avec des partis plus forts alliés à d’autres forces et éliminera les coalitions forcées. Nous gagnerons en Émilie-Romagne. Mais la perspective politique d’un gouvernement et d’une alliance avec le M5S doit rester ouverte, au-delà des victoires et des défaites locales et nationales ».

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso: « Un texte contre les chefs. Des sénateurs M5S essayent de se débarrasser de Di Maio et Casaleggio » : « Le règlement de comptes a commencé dans le M5S. Un document très dur, partagé par un ample groupe de sénateurs exprime le malaise des parlementaires ‘’grillini’’. Cinq points lancés à la figure de Di Maio mettent en accusation le chef politique et le fils du fondateur, Davide Casaleggio, en leur demandant de faire un pas de côté. Ils demandent aussi une confrontation avec toutes les forces progressistes et exigent du gouvernement un arrêt des décrets lois qui bloquent les travaux parlementaires. Mais le premier coup de poing à l’estomac est pour Di Maio : ‘’Il faut une séparation nette entre les fonctions internes au Mouvement et celle au gouvernement ‘’. Il faut un organisme collégial ample qui puisse représenter les différentes âmes du Mouvement, aussi d’un point de vue territorial. Les sénateurs demandent que la propriété de Rousseau soit soustraite des mains de Casaleggio et passe sous le contrôle du Mouvement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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