08/01/2020
"Les rebelles font la queue pour Fioramonti. La cinquième jambe de Conte est prête."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Il Riformista, A. Torchiaro : « Les rebelles font la queue pour Fioramonti. La cinquième jambe de Conte est prête » : « Le parti de Conte ? Il est né et s’appelle ECO et, même si son fondateur, l’ancien ministre Lorenzo Fioramonti ne le déclare pas explicitement, il s’agit d’un mouvement « pro Conte » et anti-Di Maio. Une naissance souhaitée par tous ceux qui savent que la seule voie pour faire repartir le projet original est de lui donner un nouveau corps et une nouvelle tête. Et c’est une parfaite chambre de compensation pour accueillir les 50 parlementaires (21 ont déjà quitté le mouvement et 30 seraient prêts à le faire) qui sont en train d’abandonner les troupes de Grillo. Au sein du Mouvement, il y a une grave rébellion contre Di Maio, dont beaucoup ont demandé le remplacement en tant que chef politique. Mais pour le moment, il n’y a aucune alternative. Ainsi Grillo et Casaleggio tentent de le protéger en lançant les « facilitateurs » et en vérifiant les relevés des paiements des 47 parlementaires qui ne sont pas en règle. Au sein du M5S, il existe un déficit de démocratie interne et Fioramonti ne vise pas à construire un « sujet » politique opposé au Mouvement mais plutôt un mouvement renouvelé, ouvertement environnementaliste, prêt à soutenir fidèlement le gouvernement avec le PD et qui serait la quatrième force politique au Parlement ».
ARTICLE, Il Messsaggero M. Ajello « Le couperet des élections régionales pour Di Maio : sous la barre des 5 %, Grillo nommera un autre leader » : « Grillo est à nouveau impatient. Certains assurent qu’il serait prêt à sacrifier Di Maio, ce dernier étant de plus en plus distant des questions internes des 5 Etoiles. Si le M5S devait obtenir aux élections d’Emilie-Romagne et de Calabre un 5%, comme le disent les sondages, Di Maio devra céder la place ».
ARTICLE Sole 24 Ore E. Patta « Loi électorale, un accord avant que la Cour Constitutionnelle ne se prononce » : « Le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles misent à faire adopter un décret de loi avant la décision de la Cour Constitutionnelle sur l’admissibilité du référendum présenté par 8 régions dirigées par la droite. Ce référendum vise à transformer notre mode de scrutin en un scrutin majoritaire sec à un seul tour, basé sur des collèges uninominaux. Cela favoriserait un peu partout la droite. Or, le PD et le M5S voudraient adopter un système proportionnel corrigé avec un seuil de barrage à hauteur de 5%. D’où l’idée de l’adopter en commission. Un seuil jugé pénalisant par Italia Viva et LeU, qui souhaiteraient le baisser à 4% ».
LE PERSONNAGE, Stampa, M. Feltri « Gaffe, échecs et faiblesses, les efforts inutiles du ministre Di Maio » : « On ne peut pas dire que ses prédécesseurs avaient eu la stature de Metternich. A la Farnesina, on ne regrette pas Moavero Milanesi, qui savait tout mais avait l’esprit d’initiative d’un lémurien. Et le déclin de la diplomatie italienne n’est pas de la faute de Di Maio : notre importance au temps de la Guerre froide, qui nous imposait des ministres de bon calibre, est finie depuis environ trente ans, et notre rôle résiduel en Méditerranée s’évanouit depuis des lustres. Il y a Giuseppe Conte, certes, dont la force de persuasion s’exprime bien à Bruxelles, sur une base qui sent vaguement le chantage : après lui, Salvini. Di Maio au final n’est que le « front man » d’un exécutif faible et perdu, et c’est le port d’attache d’une politique faible et perdue. On ne pouvait y croire quand Di Maio fut reçu, il y a une vingtaine de jours par Sarraj à Tripoli. Ce dernier était bien content, face à Haftar – qui bénéficie d’appuis français, russe, et surtout égyptien et émirati. Sarraj a tout de suite salué l’Italie et ouvert les frontières aux troupes turques d’Erdogan. Le reste est affaire des dernières heures : la mission européenne à Tripoli, prévue pour hier, avec à sa tête Di Maio bombant inutilement le torse, et qui a sauté pour cause d’évidente inutilité, a été remplacé par une mini-réunion à Bruxelles, dont les délibérations ne sont pas, disons-le, attendues de manière trépidante dans le monde. La compétence de Di Maio sur les affaires internationales est désormais connue au-delà des frontières, des vieux flirts avec Poutine à ceux avec les Chinois sur la 5G, à son soutien de solidarité solitaire à Maduro au Venezuela, jusqu’à ses rencontres avec les gilets jaunes de la tendance de Christophe Chalençon, qui incitait les militaires français à entrer dans l’Elysée pour jeter le Président Macron par la fenêtre. Voilà sa crédibilité. Et, hélas, ce sera aussi l’alibi pour un gouvernement qui espérait envoyer son ministre des Affaires étrangères un peu partout pour vendre du parmesan. »
ARTICLE, Il Riformista, U. De Giovannangeli : « Militaires italiens : quitter Bagdad » : « Les militaires italiens restent, pour le moment, en Irak et ils ont été déplacés hors de la capitale. Mais si la situation devait se détériorer Rome devrait considérer la possibilité de leur retour, comme Berlin l’a déjà fait. Le déplacement de l’Union 3 – une cinquantaine de carabiniers – a été décidé par l’Etat-Major de la Défense en accord avec l’OTAN. Cela ne représente pas une interruption de la mission italienne et des engagements de l’Italie avec ses partenaires internationaux parce que cette décision a été prise, après l’assassinat du général Soleimani, en accord avec la Coalition internationale pour protéger le personnel impliqué et pour maintenir les mesures de sécurité adoptées ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Lorenzo Fioramonti
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