27/12/2019
"La démission de Fioramonti secoue le gouvernement."
Italie. Revue de presse.
La démission du ministre de l’Education, Lorenzo Fioramonti (M5S) fait la Une des médias Italiens (Unes de la presse écrite et ouverture des journaux télévisés). Les commentateurs indiquent cette démission s’explique par la faiblesse des moyens budgétaires alloués au Ministre et que ce départ fragilise encore davantage le M5S et le gouvernement : « Petite crise au sein du gouvernement Conte » (Corriere della Sera), « Ecole, arrière toute » (La Repubblica), « Fioramonti abandonne, les Cinq Etoiles tremblent » (La Stampa), « Fioramonti part, Conte déclare : aucun parti avec mon nom » (Il Fatto Quotidiano), « Gouvernement, essais de scission M5S » (Il Messaggero), « La démission de Fioramonti secoue le gouvernement » (Sole 24 Ore).
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro : « Fioramonti démissionne, chaos au sein du gouvernement » : « Le ministre italien de l’Education, Lorenzo Fioramonti (M5S), a annoncé sa démission faute d’avoir obtenu les crédits nécessaires pour sa mission. Il s’agit d’un coup dur pour le gouvernement, déjà fragilisé par les tensions au sein de la majorité. Fioramonti a déclaré qu’il voulait inverser de manière radicale la tendance qui, depuis des décennies, met l’école, les universités et la recherche dans des conditions de grande souffrance et il a déploré le manque de ‘’ courage ‘’ du gouvernement. Cette démission souligne aussi les problèmes du M5S. Fioramonti aurait l’intention, selon des informations de presse, de former un groupe à la Chambre pour soutenir le président du Conseil Giuseppe Conte ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Les Messieurs de la guerre Cinq Etoiles » : « Ils sont nombreux ceux qui ont accordé l’honneur des armes à l’ancien ministre de l’Education Fioramonti : après tout, il est assez rare de trouver un politicien qui promet de démissionner et qui le fait vraiment. Cela dit, le geste de Noël du ministre ne ressemble pas à un coup de tête mais plutôt à une action politique étudiée depuis longtemps, pour en tirer le maximum d’avantages, même électoraux. Cette décision fragilise encore davantage le M5S, déjà dans le chaos, ainsi que le gouvernement. Elle est l’image parfaite du déclin dans lequel le groupe est en train de glisser au Parlement. Fioramonti veut faire croire qu’il est en train de se battre pour le secteur de l’éducation et de la recherche en Italie, injustement pénalisé, mais il devrait d’abord expliquer pourquoi il a soutenu la quota 100 et le Revenu de citoyenneté, deux mesures qui ont prises d’énormes ressources dans les comptes publics ».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis : « Conte désavoue les ‘Contiens’, le M5S craint un remaniement du gouvernement » : « Le M5S a perdu un autre morceau, de très premier plan, Lorenzo Fioramonti, le Ministre de l’instruction qui a démissionné à Noël, et maintenant la consigne est de remplacer en vitesse. Il pourrait allait renforcer les exilés du M5S à la Chambre des Députes qui se rassemble sous le nom de Giuseppe Conte. Mais Conte est prêt à les excommunier, à les méconnaitre pour maintenir le M5S uni. Dans son message d’hier Fioramonti n’a pas démenti vouloir passer dans le groupe mixte et n’a pas cité le M5S, qui est conscient de ses contacts avec d’autres députés pour former un groupe parlementaire en soutien de Conte. Roberto Rossini et Roberto Cataldi, élus des Marches, et le romain Massimiliano De Toma, sont aussi d’autres noms qui circulent ».
ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « Un Pays à deux flux. Les débarquements réduits de moitié et plus d’Italiens en fuite » : « En ce qui concerne les migrants, le Ministère de l’Intérieur enregistre une division par deux des débarquements par rapport à 2018 : 11.439 contre 23.210. Mais ils étaient 118.914 en 2017. D’autre part de plus en plus d’Italiens partent à l’étranger, 117.000 en 2018. Selon l’Istat 816.000 Italiens sont partis dans les dix dernières années. Presque 3 sur 4 ont environ 25 ans et un niveau d’instruction assez haut. Une urgence aussi. Matteo Salvini ne laisse pas passer un jour sans faire de la polémique avec la ministre Luciana Lamorgese qui l’a remplacé au Viminale. Terminée la guerre frontale aux ONG et aux partenaires européens, avec elle on est passé à une gestion basée sur le dialogue. Le résultat le plus important n’est pas la diminution des arrivées mais l’augmentation des départs. Avant Noël un vol est parti de Rome vers l’Allemagne avec 132 demandeurs d’asiles déjà acceptés par Berlin ; 64 sont partis vers Paris ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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