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09/12/2019

Giorgia Meloni : "Bloquons le Mes. Le centre droit uni peut convaincre le M5S."

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Italie. Revue de presse.

La loi de finances, qui sera discutée cette semaine au Sénat, fait les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment les différentes modifications apportées, notamment sur l’impôt sur l’habitation principale et les retraites : « Coup de frein du gouvernement sur l’IMU » (Corriere della Sera), « Retraites flexibles après Quota 100 » - ‘’Marche arrière du ministère de l’Economie sur l’impôt sur la première habitation’’ (Il Messaggero), « Stop à l’étau sur l’habitation » (Il Mattino).

Le sort de l’usine sidérurgique de Tarente est aussi reprise en Une, après la proposition d’ArcelorMittal de renoncer au rachat en moyennant une sortie à hauteur d’un milliard : « Le plan du gouvernement : l’Etat et Mittal dans l’Ilva » - ‘’Le secrétaire du syndicat  CIGL, M. Landini, propose ‘’une grande alliance pour l’emploi’’ » - (La Repubblica), « Mittal disposé à verser un milliard pour s’en aller » (Libero).

ARTICLE, La Repubblica, E. Capelli : « Les « Sardines » préparent la manifestation de Rome et ensuite le premier ‘’petit congrès ‘’ de tous les coordinateurs » : « Une semaine importante commence pour les « Sardines », le prochain rendez-vous sera à Rome, samedi 14 décembre pour une manifestation renommée ‘’ Global Sardina Day ‘’, en réseau avec d’autres capitales européennes et internationales. Mais Rome sera l’endroit pour mesurer le poids de ce nouveau mouvement qui un mois après sa naissance, à Bologne, surprend par la rapidité avec laquelle il se propage et qui vient d’être certifié, par Ilvo Diamanti dans La Repubblica, comme un véritable sujet politique. Selon l’enquête du journaliste, un quart des sondés envisageraient sérieusement de voter pour les « Sardines » si elles entraient sur le terrain politique. Une popularité qui demande sûrement un ‘’ petit congrès ‘’ après la manifestation de Rome, auquel même le maire [M5S] Virginia Raggi pourrait participer ».

COULISSE, La Stampa, A. Di Matteo : « Carfagna et le diner avec les rebelles de Forza Italia ‘’Prêts à quitter le parti si nous cédons à Salvini ‘’ » : « ‘’Il faut faire quelque chose, la stratégie de Forza Italia mène à l’échec. Nous ne voulons pas de rupture traumatisante mais c’est le moment de dire à Berlusconi : flotter ne nous suffit pas ‘’. La peur est que, poussé par sa famille, Berlusconi choisisse d’offrir le scalp de Forza Italia à Salvini. Carfagna aurait demandé du temps : ‘’Je ne renonce pas à la tentative de convaincre Berlusconi ‘’.  La vice-présidente de la Chambre des Députés ‘’ ne veut pas passer pour un traître. La nouvelle année sera le moment de prendre une décision : soit Berlusconi acceptera de tout mettre à zéro et une relance avec des noms nouveaux ou bien il faudra former des nouveaux groupes autonomes. » 

PROPOS, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, leader de la Ligue « Il n’est pas possible de bloquer l’Italie pour une loi électorale, le proportionnel ira très bien » : « La Ligue peut-elle accepter un système proportionnel ? Disons qu’avec un seuil électoral adéquat et des collèges électoraux redessinés de manière adéquate, la Ligue ne bloquera pas tout pour dire non au système proportionnel. Je me limite à espérer que ce gouvernement, s’il y parvient, puisse adopter la loi de finance et prenne acte que le pays est bloqué, pris en otage. C’est la première fois dans l’histoire de la République qu’il faut discuter du budget si tard : on est le 8 décembre et il n’y a aucune trace de texte. C’est le gouvernement du report. Et puis, en politique étrangère, je rencontre des tas de gens préoccupés. La Libye était notre priorité, pour la sécurité, l’immigration mais aussi pour l’ENI et les autres entreprises qui travaillent là-bas. Maintenant, la Libye a été laissée aux Français et aux Turcs. Il ne manque plus que les génuflexions face à la Chine. Et Israël ? L’Italie continue à ne pas être amie de ce pays. Et le gazoduc entre Israël, Chypre, Grèce et Italie ? Vous croyez vraiment que les 5 Etoiles peuvent voter pour sa réalisation ? ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia : « Bloquons le Mes. Le centre droit uni peut convaincre le M5S » : « ‘’Est-il vrai ou pas qu’avec la réforme le MES devient de plus en plus un fonds de sauvetage des banques et qu’aujourd’hui les banques qui sont le plus en difficulté sont Allemandes ? Est-il vrai ou pas qu’il y a le risque de de rendre moins attractifs les titres d’État italien ? Je propose aux groupes de la Ligue et Forza Italia de présenter une résolution commune qui engage le gouvernement à ne pas signer la réforme du MES. J’espère que beaucoup de grillini la voteront. Nous n’avons jamais proposé une sortie unilatérale de l’euro mais je ne pense pas que faire partie de l’Europe signifie devoir accepter tout ce qui fait du mal à l’Italie. Il faut évaluer les avantages et les inconvénients. Certains Pays comme l’Allemagne ont été avantagé, d’autres comme l’Italie se sont appauvris. Il faut des compensations : sur les infrastructures, par exemple, avec des financements européens. Fratelli d’Italia est un arbre avec des racines fortes, bien ancrées à la terre. C’est un parti fiable. En tant que centre-droit, nous ne pourrons jamais faire un accord électoral sur la dos des Toscans. Nous travaillons pour gagner et battre le candidat de Renzi. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea : « L’Etat dans l’Ilva, voici le plan de Palais Chigi » : « Le plan du gouvernement pour sauver l’usine sidérurgique de Tarente et les milliers d’emplois qui dépendent du sort de l’ex-Ilva passe par une opération très complexe avec un partenaire public, la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), une entreprise contrôlée par l’Etat, la SNAM, le groupe Arvedi de Crémone et Trieste et enfin, encore, Arcelor Mittal. Aucune fuite des Indiens, aucune lettre avec l’offre d’un milliard d’euros pour partir, le ministère du développement assure qu’il est en train de continuer de négocier pour essayer d’obtenir tout ce qu’il peut. L’objectif de Giuseppe Conte et de Stefano Patuanelli et celui de réduire au maximum les licenciements et surtout de commencer une reconversion  de la production de l’acier par une technologie plus propre : un matériel ferreux de base et davantage de gaz à la place du charbon. Ce projet n’est pas simple parce qu’il prévoit qu’Arcelor Mittal accepte de nouvelles participations dans le capital, de la part de CDP et SNAM, et de réduire les licenciements à 1 800 à la place de 4 700 ».

ARTICLE L’Economia(Corriere) I. Caizzi « L’Italie soulève le problème des produits dérivés à haut risque » : « Lors du dernier Ecofin de mercredi, le ministre de l’Economie R. Gualtieri a soulevé la question pendant la discussion sur la réforme controversée du MES, en particulier sur la garantie européenne sur les dépôts bancaires (Edis). L’Allemagne, qui est à la tête de ceux qui veulent freiner l’Edis, a ouvert avec la proposition de son ministre O. Scholz : une ‘’pondération’’ de la solidité des banques ayant des titres d’Etat italiens. Gualtieri s’est opposé et a soulevé la question des dérivés, auxquels les banques allemandes sont bien plus exposées que les banques italiennes. C’est maintenant à G. Conte de s’activer lors du prochain sommet européen à Bruxelles, pour que le MES et l’Union bancaire deviennent une tutelle efficace des épargnes et du crédit aux entreprises et aux familles de la zone euro. Et qu’ils excluent des aides publics aux banquiers qui ont spéculé sur les dérivés à haut risque ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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