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30/10/2019

"Si le gouvernement tombe, on vote et le référendum peut sauter."

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Italie. Revue de presse.

L’adoption de la prochaine loi de finances et les interrogations sur la tenue du gouvernement M5S-PD font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite fait part de la réunion des partis de majorité, au lendemain de la défaite électorale en Ombrie, pour avancer dans l’adoption du budget : « Moins d’impôts dans le budget » - ‘’Réunion après la défaite’’ (Corriere della Sera), « Faites la paix ou élections » - ‘’Les préoccupations du Quirinal, Conte propose la réduction des impôts avec un horizon de 3 ans’’ (La Repubblica), « Les 5 Etoiles critiquent Di Maio » - ‘’Modifions le statut qui le rend intouchable’’, la base s’insurge, le leader se tait’’ (La Stampa), « Danger élections, trêve sur le budget » - ‘’Accord pour allouer 600 millions aux familles’’ (Il Messaggero), « PD-M5S, trêve sur le budget » (Il Mattino).

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « La tentative des alliés de limiter les dégâts » : « On a d’abord évoqué une ‘’entente d’ensemble’’ sur le budget, puis une ‘’pleine entente politique’’, avec une autre réunion afin de déterminer les derniers détails. Ce langage peut soulever des doutes sur l’accord atteint hier au Palais Chigi. Il y a, en réalité, la tentative et la nécessité d’essuyer la défaite électorale de dimanche en Ombrie par un simulacre d’union, alors que les tensions qui demeurent. En partant des mesures économiques, la coalition est en train de récupérer un peu de collaboration et de crédibilité auprès de l’opinion publique. C’est peut-être la raison pour laquelle le Palais Chigi se concentre sur des mesures vouées à favoriser les familles et à donner une impression de baisse des impôts. Il y a aussi un désir de faire trésor d’une élection qui a durement rappelé le gouvernement à la réalité ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Vecchio : « Si le gouvernement tombe, on vote et le référendum peut sauter. Voilà la ligne de Mattarella » : « Si le gouvernement PD-M5S tombe, il faut aller aux élections anticipées, « aucune autre formule politique n’est possible ». La ligne du Quirinal est claire, il n’y a pas de possibilité d’un gouvernement technique et les élections devront élire 945 membres du Parlement avec la vieille loi électorale. Ainsi, le référendum confirmant la loi sur la coupe des parlementaires pourrait sauter. Voilà le scénario politique après les élections régionales en Ombrie et la défaite de l’alliance de gouvernement PD-M5S. Les tensions au sein du gouvernement Conte sont très fortes, mais aucune crise n’est toutefois possible avant l’adoption de la loi de finances par cet exécutif. Pour Sergio Mattarella, le budget a la priorité absolue ».

ENTRETIEN de Stefano Bonaccini, président de la Région Emilie Romagne : « ‘’ Salvini doit se résigner. A la Région, on ne décide pas du président du Conseil. Le M5S ne doit pas gâcher l’occasion ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Ma campagne électorale ne sera pas nationale, j’ai travaillé cinq ans pour cette région et ici nous ne décidons pas sur le président du Conseil. Je ne ferai pas d’appels à l’antifascisme ou au cœur rouge de l’Emilie Romagne, les citoyens doivent me juger sur la base de ce que j’ai fait et sur la qualité des services fournis. Ici, le chômage a baissé de 9 à 5 %. Une alliance entre le PD et le M5S, aux prochaines élections régionales, pourrait être une véritable opportunité pour tous et les deux partis, qui gouvernent déjà ensemble, pourraient se légitimer encore plus en tant que force responsable pour le pays. Je remercie Nicola Zingaretti et Matteo Renzi pour leur soutien et je lance un appel aussi aux modérés, à la gauche et à tous ceux qui ne veulent pas céder aux remèdes faciles des souverainismes ‘’ ».

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « Tous contre Di Maio, hypothèse de modifier le statut du M5S » : « Un après-midi à la Chambre et au Sénat, le Mouvement – qui ne suit plus son leader Di Maio – veut maintenant lui ôter ce bouclier qui lui assure les pleins pouvoirs. Le tout, sans que Grillo ne bouge un doigt en sa faveur. Un statut qui faisait penser à Di Maio de pouvoir diriger tranquillement, pendant une dizaine d’années, le Mouvement, est maintenant remis en cause. G. Trizzino a publié sur Facebook un document proposant une modification de ce statut. ‘’Je commence à avoir un grand nombre d’adhésions’’, assure-t-il. La défaite en Ombrie a alimenté encore plus le mécontentement au sein du M5S ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les nœuds que Salvini doit dénouer : du PPE au leadership du centre droit » : « Emporter des élections régionales est une chose. Arriver au Palais Chigi sans résoudre des problèmes est autre chose. Il y a avant tout la collocation européenne des trois partis de l’alliance du centre droit : Berlusconi avec les Populaires, Meloni avec les conservateurs et Salvini avec les souverainistes. Pas seulement pour trouver un point de synthèse entre eux mais aussi parce qu’il serait compliqué de gouverner dans une condition d’isolement à Bruxelles. Hier, des bruits circulaient sur la tentative de Salvini de trouver un dialogue avec les Populaires. Et puis il y a le problème de prendre les décisions politiques ensemble. Malgré la victoire en Ombrie, hier Meloni s’est mise de travers sur le choix du candidat pour la ville de Rome. Sans compter les distinguos d’une partie de Forza Italia, représentée par Mara Carfagna qui demande à ses collègues de ne pas se ‘’limiter à jouer aux valets des souverainistes’’ ».

ARTICLE Il Messaggero M.C. « Libye, Rome vers le renouvellement de l’accord avec Serraj » : « Malgré les pressions des ONG, le gouvernement est prêt à renouveler le ‘’Memorandum’’ avec la Libye, signée il y a trois ans par le gouvernement Gentiloni et dont l’échéance est le 2 novembre prochain. Rome et Tripoli visent à résoudre certains points dont les répercussions sur l’immigration clandestine, la lutte contre le terrorisme, le trafic d’hommes et de carburant. La Farnesina serait donc orientée à confirmer cette politique. Au sein du gouvernement, certains membres de LeU (Palazzotto et Boldrini) fustigent les conditions de vie dans les centres de détention en Libye ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Port de débarquement à Pozzallo pour le navire Ocean Viking. Après 11 jours en mer, le oui de Paris et Berlin » : « L’Italie, la France et l’Allemagne ont finalement trouvé une solution pour les 104 migrants à bord de l'Ocean Viking. Le Viminal a expliqué que le navire humanitaire a été autorisé à accoster au port de Pozzallo, à la pointe sud de la Sicile et que 70 des migrants se trouvant sur l'Ocean Viking (navire de Sos Méditerranée et MSF) vont être accueillis par la France et l'Allemagne "sur la base du pré-accord conclu à Malte". Derrière la longue attente des migrants, 11 jours en mer, il y a le bras de fer interne à la majorité, avec le M5S toujours plus réticent à faire arriver tous les navires humanitaires ne Italie et le PD qui essaye de consolider un modus operandi pour éviter les normes du décret sécurité –bis. Il a fallu deux jours de pression de la part de Dario Franceschini sur le président du Conseil Conte ainsi que sur la ministre de l’Intérieur Lamorgese pour que le Viminal décide de mettre fin à la longue attente de l’Ocean Viking ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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