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08/10/2019

"Le casse-tête de la réduction du nombre de parlementaire."

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Italie. Revue de presse.

L’élaboration de la loi de finances fait toujours l’objet d’une grande attention. Les médias s’intéressent aux nouvelles mesures en faveur des familles, des retraités et de la santé : « Un fonds pour les mineurs » - ‘’Le plan famille prévoit 240€ par mois jusqu’à 18 ans’’ (Repubblica), « Santé, ticket plus cher pour les classes moyennes » (Sole 24 Ore), « Retraites, feu vert à la réévaluation » - ‘’Conte ouvre aux syndicats’’ (Il Messaggero).

Journaux télévisés : La décision de D. Trump de retirer ses troupes de Syrie, la loi de finances et le naufrage d’un navire près de Lampedusa font l’ouverture des JT ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, c’est l’hashtag #taglioDeiParlamentari (#coupeDesParlementaires) qui domine, en référence au vote aujourd’hui au Parlement pour réduire le nombre d’élus.

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « Si la politique se réduit à un simple spot électoral » : « Le nombre de parlementaires élus fait partie d’un dessin constitutionnel sur la structure et la nature des deux Chambres, concerne leur légitimation par le biais du suffrage électoral direct, le critère de répartitions des sièges entre les différentes sections territoriales. Il serait logique de réfléchir aussi à une réforme équilibrée en mesure de composer un nouveau système parlementaire, intervenant également sur un bicaméralisme trop parfait, sur la loi électorale, permettant de récupérer l’efficacité à la démocratie, sans générer de vide. Or, Di Maio en claire difficulté après l’affrontement avec Salvini et une alliance avec le PD qu’il n’a pas réussi à motiver sur le plan stratégique de perspective, avait besoin d’un scalpe à jeter dans l’arène où l’attendaient ses opposants. On arrive ainsi devant une coupe des parlementaires voulue par un parti en état de nécessité populiste et voté par des partis qui ne croient pas en ce court-circuit vendu comme une réforme ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Le PD remet en piste le M5S » : « Le casse-tête de la réduction du nombre de parlementaires montre l’absence de cohérence et de vision institutionnelle entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles. Les deux contractants ont tendance à cultiver leur électorat respectif et préfèrent ainsi les compromis. Du côté des 5 Etoiles, on voit bien le mépris envers le Parlement, (cette ‘’caste’’) qui s’accompagne d’un présupposé favorable à la soi-disant démocratie directe. Il y a un paradoxe qui s’est créé : les 5 Etoiles, qui étaient considérés comme un mouvement en crise, grisé et disposé même à trahir ses origines, est de fait remis en piste par le PD. Les démocrates leur ont redonné vie, du moins pour quelque temps. Un choix de convenance pris en août. Et alors ? La malice politique voudrait que sur ce vote sur la réforme constitutionnelle, il puisse se passer un imprévu, avec la logique des absences, des maux de ventre. Chose possible mais improbable. Toutefois, la nervosité croissante au sein du gouvernement et du Parlement est un élément qui s’ajoute à ce vote ».

COULISSES, M. Ajello, Messaggero, « Poudrière M5S, Di Maio risque d’être lâché par les francs-tireurs sur la nomination des nouveaux chefs de groupe » : « ‘’Attention à Toninelli, Lezzi et Grillo’’ dit-on parmi les 5 étoiles entre la Chambre des députés et le Sénat. Les trois anciens ministres sont les chefs de la révolte au sein du M5S. L’élection, demain des chefs de groupe, s’annonce un passage délicat, qui est déjà à l’origine d’un affrontement entre courants. Si Toninelli, aspirant chef de groupe, devait rester les mains vides, ça risque de barder ».

ARTICLE La Repubblica L. Serrano’ « Les parents de Renzi condamné pour de fausses factures » : « Un an et neuf mois de prison avec sursis et interdiction d’exercer pendant 6 mois des fonctions dans le secteur des entreprises. Le père de l’ancien président du Conseil assure ‘’je n’ai pas perdu la confiance en la justice’’ et annonce vouloir faire appel du jugement. Dans la soirée, arrive la déclaration du leader léguiste Salvini ‘’je suis content que mes parents soient retraités, tranquilles, se dédient à leurs petits-enfants et qu’ils ne soient pas condamnés. Ceci dit, je ne fais pas de bataille politique sur les condamnations des parents’’ »

ARTICLE La Repubblica F. Sforza « L’Italie veut augmenter son engagement au projet F35 » : « C’est sur l’établissement de Cameri (Novara) où sont assemblées les pièces et effectuées les dernières vérifications que l’Italie veut concentrer la renégociation de sa participation à l’ambitieux projet. Le programme des avions F35 voit la participation de différents partenaires : la stratégie du gouvernement Conte est de demander pour l’Italie un renforcement des engagements pour le site de Cameri, faisant y arriver d’autres composants du programme actuellement délocalisés en Europe. De cette manière, il sera possible d’une part de confirmer les engagements pris et de l’autre d’augmenter le rôle italien à l’intérieur de ce vaste projet aérien. Car renoncer aux F35 serait non seulement coûteux mais aussi peu stratégique en ce moment où les relations transatlantiques ont besoin d’être réaffirmés face aux préoccupations américaines sur la Russie, la Chine et l’affaire des droits douaniers liée à la sentence sur l’Airbus ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Venturini « La menace qui blesse l’Europe » : « Être abandonnés ou trahis, pour les Kurdes, est une coutume tragique. Mais cette fois-ci, dans une Syrie en guerre depuis huit ans, les Kurdes et leurs milices armées croyaient avoir trouvé un allié trop puissant pour que leurs aspirations partent à nouveau en fumée. Mais hier le porte-parole kurde en Syrie nord-orientale a été obligé de se déjuger en lançant un cri de douleur : nous avons reçu ‘’un coup de couteau dans le dos ‘’ – a-t-il déclaré. Une vilaine affaire qui est encore à ses débuts ; mais s’indigner, si encore nous en sommes capables, ne doit pas nous empêcher de voir que derrière le triangle kurde-turque-américain se cache une menace qui nous concerne directement. La Turquie compte stabiliser dans la « zone sure » deux millions de réfugiés syriens. Pour créer les villes qui devront accueillir les réfugiés il y a besoin d’énormément d’argent. Si l’Europe nous le donne, bien. Sinon, nous, les turcs, nous ouvrirons nos frontières et n’arrêterons plus les syriens qui veulent quitter notre territoire pour continuer leur voyage en Europe. Erdogan cette fois se surpasse, si on pense que l’Europe verse à Ankara 6 milliards d’euros sur la base de l’accord de mars 2016. Combien d’argent Erdogan veut-il de plus ? Suite à la concession de Trump, Erdogan se sent fort et s’adresse logiquement à son interlocuteur le plus faible, l’Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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