26/09/2019
"La bataille sur le référendum pour la loi électorale."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, R. Petrini : « Loi de finances, duel sur le déficit. Le M5S pour 2,5 %, stop du ministère de l’Economie » : « La note de mise à jour du Document d’Economie et Finances (DEF) est encore en train d’être examinée et il y a beaucoup de problèmes à résoudre. Le M5S voudrait faire passer le ratio déficit/PIB de 2,1 % à 2,5 %. Ensuite, il y a les thèmes du salaire minimum, les mesures pour la lutte contre l’évasion fiscale et les coupes des réductions fiscales qui endommagent l’environnement. La quote-part ordinaire de la TVA resterait, au contraire, inchangée à 22 %. Le ministre de l’Economie Gualtieri a donc annoncé une autre fin de semaine de travail avant d’arriver à la présentation officielle, qui pourrait avoir lieu lundi prochain ».
ARTICLE Il Messaggero, M. Di Branco « Réunion sur la loi de finances : bataille sur le déficit, et le conseil des ministres sur les comptes est reporté » - « Trois heures de réunion avec Conte, le M5S pousse pour l’endettement et le ministre de l’Economie freine » - « Le président du Conseil demande des normes anti-évasion fiscale immédiates » - « Le PD pousse sur le chèque pour les enfants » : « La réunion à laquelle ont participé R. Gualtieri (MEF), D. Franceschini (chef délégation PD), R. Fraccaro (secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil) et L . Castelli et A. Misiani (vice-ministres MEF), a servi à examiner les fondamentaux de l’économie italienne, notamment à la lumière des dernières données Istat et Bankitalia. En théorie, le document aurait dû être clos d’ici demain mais ce n’est pas certain, tandis que la date du début de la discussion au Parlement est prévue le 10 octobre ».
ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « La bataille sur le référendum pour la loi électorale » : « La première facture de l’alliance avec les 5 Etoiles est arrivée et a été réglée par le PD. Hier le parti de Zingaretti a donné son feu vert pour la réforme qui réduira le nombre de parlementaires et qui sera votée le 7 octobre. Au-delà des 500 millions qui seront économisés, chose revendiquée par les 5 Etoiles, c’est la partie la plus délicate qui s’ouvre maintenant : le chapitre sur la loi électorale. Si le M5S s’est déjà prononcé pour un système proportionnel, au sein du Parti démocrate les positions sont différentes. Plusieurs font pression pour un système proportionnel (notamment Franceschini) alors que les pères nobles du parti demandent que l’on ne revienne pas à la Première République. Les doutes de Zingaretti sont compréhensibles. Le PD est né pour incarner la vocation majoritaire et la démocratie de l’alternance. Or, la raison qui est derrière la naissance de cette alliance de gouvernement est la volonté d’émousser les griffes de Salvini, quitte à adopter une loi électorale proportionnelle. Attendons donc de voir les résultats des prochains rendez-vous électoraux régionaux pour en savoir davantage ».
ENTRETIEN de Riccardo Fraccaro, secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil : « ‘’ Gouvernement plus fort par la coupe des parlementaires. Après la proportionnelle sera nécessaire ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘La réforme du nombre de parlementaires avait été promise par tous les partis politiques et était attendue depuis des années. Maintenant, l’Italie ne sera plus le pays avec le nombre le plus élevé de parlementaires, le projet de loi sera examiné en dernière lecture le 7 octobre et ensuite il sera adopté. Sans le M5S il n’aurait pas été possible d’adopter cette réforme et nous sommes vraiment fiers d’y avoir contribué. Les salaires seront réduits, au sein du Mouvement on le fait déjà, le gouvernement et la majorité seront plus forts après ce passage historique. La réforme de la loi électorale est déjà insérée dans le programme de l’exécutif et il faut la faire après la coupe des parlementaires pour pouvoir assurer le pluralisme politique et démocratique. Nous allons vers un système proportionnel qui pourrait garantir la représentation adéquate aux minorités. Nous avons le temps de bien travailler à cette réforme, nous avons jusqu’en 2023 et nous devons bien la rédiger pour qu’elle puisse durer‘’ ».
ENTRETIEN Corriere della Sera, Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères «Oui, certains ne sont pas d’accord. Mais j’ai obtenu le 80% dans le M5S » : « ‘’Je sais qu’il y a des personnes qui ne sont pas d’accord avec ma ligne, mais ce n’est pas nouveau et de toute façon je suis sûr qu’il ne s’agit pas d’une question de pouvoir. J’ai obtenu 80% des votes au moment de ma confirmation au sein du M5S et nous avons aussi la majorité au Conseil des ministres. Dans le gouvernement nous travaillons très bien, les rapports avec Zingaretti et Franceschini sont excellents et, en ce qui concerne Renzi personne ne s’imaginait qu’il allait vraiment faire le sénateur qui se limite à voter. Les États-Unis sont fondamentaux, comme d’autres pays aussi, par exemple la Russie : nous avons besoin d’un dialogue très ample sur la Libye. Avec la France et l’Allemagne nous continuons un parcours commun en vue de la conférence de Berlin et pour mettre fin à une escalade qui serait préoccupante. Stabiliser la Libye signifie arrêter les flux migratoires, et selon moi, et encore plus important, des nouvelles opportunités de travail pour nos entreprises du Sud. Je suis désolé pour la Lega, j’ai connu le parti au cours des mois de gouvernement mais ils se sont réduits comme un Berlusconi quelconque qui essaye d’acheter les différents Di Gregorio. »
ENTRETIEN Il Fatto Quotidiano, Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères « Plus jamais de torture en Libye : les centres seront de l’Onu » : «’’Le gouvernement Conte II est né parce que j’étais le chef politique du M5S. Certains parlementaires n’étaient pas d’accord avec moi, même avant que le gouvernement naisse. Il existe un garant qui vigile sur chaque choix qui peut être considéré risqué : avant de prendre une décision sur l’Ombrie j’en ai informé Beppe Grillo, Davide Casaleggio et les personnalités historiques du M5S. Que cela soit clair : l’accord avec le PD est un cas exceptionnel, il n’y aura aucun automatisme pour les autres régions’’. La question libyenne est la première urgence du nouveau ministre des Affaires étrangères. Hier il a rencontré Filippo Grandi, Haut-commissaire Onu pour les réfugiés. Dans les intentions de Di Maio, après les sauvetages dans les eaux de Libye les migrants ne devraient plus être conduits dans des centres de détention, mais dans des camps d’accueil gérés par l’Onu. Les rapports avec les Français, qui avec l’Italie sont les principaux acteurs de la gestion de la crise en Libye, se sont améliorés. Son rapport avec les Américains – grâce aussi aux accords commerciaux souscrits pendant le premier gouvernement Conte – est à l’enseigne de la ‘’loyauté’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.