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17/09/2019

"Renzi : "Je quitte le PD mais pas le gouvernement.""

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Italie. Revue de presse.

La décision de M. Renzi de quitter le Parti démocrate [centre-gauche] fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur les raisons de cette scission (une trentaine de parlementaires devant également suivre le mouvement et rejoindre le groupe mixte) et reprend les assurances de l’ancien secrétaire du parti démocrate promettant de soutenir le gouvernement de G. Conte : « Renzi : ‘’voilà pourquoi je quitte le PD’’ » - ‘’En sortant je clarifie les choses’’ (La Repubblica), « La scission de Renzi : adieu au PD » (Corriere della Sera), « Séisme Renzi sur le Conte II » - ‘’L’ancien secrétaire appelle Conte : ‘’j’ai mon projet mais je te soutiendrai encore’’ (La Stampa), « Renzi : je quitte le PD mais pas le gouvernement » (Il Messaggero)- ‘’Les inquiétudes de Conte et de Zingaretti’’ (Il Messaggero), « Renzi : oui, je quitte le PD’’ » (Il Giornale).

Journaux télévisés : La scission de M. Renzi du PD, l’ouverture de l’année scolaire par le Président de la République S. Mattarella à L’Aquila et les élections israéliennes font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur twitter, l’hashtag #Renzi (en référence à la décision de l’ancien secrétaire démocrate de quitter le PD) domine.

ENTRETIEN de Matteo Renzi, ancien président du Conseil et ancien secrétaire du PD : « ‘’ Je quitte le PD et ce sera une bonne chose pour tous, même pour Conte ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ J’ai décidé de quitter le Parti démocrate. Amis, je veux clarifier mes raisons politiques : je ne veux pas du tout affaiblir le front anti-Salvini, au contraire, je veux élargir la majorité. J’ai mes projets, mais j’ai dit au président du Conseil Conte que je continuerai de soutenir le gouvernement. J’ai porté le PD à son maximum historique, à 41 %, et j’ai garanti des années de gouvernement qui ont apporté plusieurs réformes importantes comme le Jobs Act, les unions civiles, les lois sur le social et sur la coopération internationale. Nous avons tous très bien travaillé ensemble, mais maintenant je ne vois aucune vision sur l’avenir. J’ai n’ai aucun problème avec Zingaretti, mais le parti est devenu un ensemble de courants et moi, pour beaucoup, j’ai toujours été l’intrus. Maintenant ça suffit avec les tirs ami, mon mouvement ne sera pas un parti politique traditionnel mais plutôt une maison ‘’ ».

ARTICLE, La Repubblica, G. Casadio : « De Bellanova à Boschi : voilà ceux qui s’en vont » : « Matteo Renzi a décidé de quitter le Parti démocrate et une trentaine de parlementaires devraient également suivre le mouvement et rejoindre le groupe mixte. Mais ni Lorenzo Guerini ni Luca Lotti, qui ont été ses conseillers très fidèles, ni Andrea Marcucci, chef de groupe au Sénat et ami personnel de l’ancien secrétaire du PD, ne le suivront. Renzi est en train de choisir le nom de son nouveau groupe mixte, peut-être ‘’ Movimento Civile ‘’ ou ‘’ Italia del Sì ‘’. Au sein du PD l’air est tendu, le secrétaire Nicolea Zingaretti a déclaré de ne pas comprendre les raisons politiques de cette scission et Dario Franceschini, ministre de la Culture, a rappelé que les divisions du passé avaient fait triompher Mussolini ».

COULISSES La Stampa, I. Lombardo « La colère de Conte : ‘’Stupéfait. Il veut seulement du pouvoir et des nominations’’ » : « ‘’Déconcerté ‘’, ‘’préoccupé‘’, ‘’stupéfait ‘’. Les adjectifs qui résument l’humeur et les sentiments de Giuseppe Conte devant l’accélération de Matteo Renzi sont le résultat des émotions contrastées que le Président du Conseil a été obligé de dissimuler tout au long de la journée. Il ne peut pas y croire. ‘’Pourquoi le fait-il ? Pourquoi maintenant ? ‘’. La scission la plus annoncée de l’histoire (et toujours démentie par son protagoniste) s’est à la fin déroulée à froid ; avec le même degré de passion qu’une signature chez le notaire, et dans la journée où au Palais Chigi défilaient, pour le serment, les sous-secrétaires d’État et les vice-ministres. Plus que toute autre chose, c’est le moment choisi qui fait enrager Conte et qui le convainc à rédiger une note prête à être publiée si Renzi aurait officiellement annoncé son adieu hier. Pour Di Maio ‘’Nos interlocuteurs restent le secrétaire Nicola Zingaretti et le chef de délégation Dario Franceschini‘’»

ARTICLE Il Messaggero, A. Gentili, « Conte-Zingaretti inquiets : ‘’risque de mine’’ et l’appel de Renzi au Palais Chigi ne suffit pas à rassurer » : « Il n’y aura pas de départs de masse. Renzi a besoin de construire son nouveau parti, mais ne commencera pas son ‘’mercato’’ dans l’immédiat. L’inquiétude du président du Conseil et du M5S est grande. Si Conte craint des répercussions ‘’pas dans l’immédiat mais dans quelques mois, qui peut le dire ?’’, la réflexion des 5 Etoiles est la suivante ‘’négocier avec un PD avec lequel il y a une forte harmonie sur l’environnement et le social est une chose. Négocier avec un libéro-radico-réformiste comme Renzi est autre chose’’. Pour le PD, ‘’ c’est une décision unilatérale, violente et sans aucune justification’’. Et Franceschini rappelle : ‘’grâce aux divisions, en 1922, Mussolini a pu triompher’’ ».

ARTICLE, Sole 24 Ore  G. Pelosi : « Conte-Macron, coup d’envoi aux négociations sur les débarquements et les relocalisations » : « Sept mois après l’une des crises diplomatiques plus graves entre Rome et Paris, le Président français Macron se rendra demain dans la Capitale pour rencontrer d’abord le Président de la République S. Mattarella pour renouer le fil des travaux préparatoires de du Traité du Quirinal (coopération culturelle, politique et industrielle). Ensuite, Macron se rendra au Palais Chigi pour un dîner de travail avec le Président du Conseil G. Conte. Ce dernier se félicitera avec son invité de la réussite du dernier sommet du G7 de Biarritz. Un tour d’horizon est prévu sur les priorités européennes présentes dans l’agenda de la présidente von der Leyen, à commencer par la nécessité d’éliminer les investissements du pacte de Stabilité. Sur les thématiques bilatérales, la réunion traitera de la collaboration industrielle, de la ligne grande vitesse Lyon-Turin (TAV) à Fincantieri en passant par FCA-PSA. L’Italie et la France partagent aussi une importante responsabilité dans la stabilisation de la Méditerranée et pour une solution de la crise libyenne. La nécessité d’une trêve et d’une solution politique rapide, évoquée au G7 de Biarritz, sera réaffirmée notamment en vue de la réunion de demain à Berlin avec tous les Etats impliqués. Sur les migrations, Conte reviendra sur la proposition de l’automaticité de la redistribution des migrants arrivant en Europe. Alors que l’Allemagne est disposée à en prendre le 25% sans distinctions entre demandeurs d’asile et migrants économiques, la France est prête à accueillir uniquement les premiers ou ceux pour lesquels un accord de rapatriements existe déjà, comme celui avec le Sénégal. Et si le chef de la diplomatie hongrois déplore l’ouverture des ports italiens aux ONG, son homologue à la Farnesina, Di Maio, rétorque ‘’il est facile de jouer les populistes avec les ports des autres’’ ».

ARTICLE La Repubblica, A. Paolini « La promenade romaine de Macron, en coup de vent au Palais Chigi » : « Ils s’étaient vus l’an passé à la Casina Valadier, ils se retrouvent de nouveau face à face. Emmanuel Macron rencontrera demain G. Conte et ce ne sera pas un rendez-vous secret cette fois : dîner officiel au palais Chigi après que le Président français ait été au Quirinal rencontrer S. Mattarella. Il vient en coup de vent, quatre heures maximum. Brigitte Macron cette fois ne sera pas là. E. Macron est le premier invité étranger accueilli par le ‘’Conte II’’ ».

ARTICLE, Sole 24 Ore  A. Pilati: « Macron joue les protagonistes et l’Italie a ses carte à jouer » : « E. Macron, qui n’est pas sans ambition, a immédiatement exploité la situation favorable (la crise politique et économique de Berlin) avec une série d’initiatives politiques afin de rendre la France (et non plus l’Allemagne) le pivot fondamental de l’UE aux yeux du monde et des partenaires occidentaux. Le choix fondamental a été d’effacer la stratégie précédente (le Traité d’Aix-la-Chapelle pour une défense européenne) pour une relation forte avec Trump et devenir son point de repère en Europe. Macron a déjà démonté la ‘’web-tax’’, a ouvert la voie à une négociation avec l’Iran et a donné un coup de main pour tenter de baisser la tension avec la Chine. Trump apprécie et cela donne d’importants bénéfices à la France : une reprise de son rôle au Moyen-Orient où Paris a perdu depuis quelque temps son influence, un puissant soutien à la politique africaine et une facilitation à l’idée de faire de régie dans la Méditerranée (et pas uniquement en Libye). Pour les Etats membres et notamment pour l’Italie, il y a de quoi réfléchir : de gros risques, certes, mais aussi de belles occasions ».

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi « Les 5 Etoiles contre Lagarde à la BCE » : « L. Di Maio a réuni hier les ministres et les secrétaires d’Etat 5 Etoiles pour fixer les priorités de l’agenda politique. Le chef politique du Mouvement a prôné les secrétaires d’Etat, en leur rappelant ‘’pour le M5S, vous n’êtes pas des adjoints, vous êtes des ministres’’ et il a souligné ‘’pour la coupe des parlementaires je ne veux pas de retards’’. Dans les prochaines heures, juste à la veille de la rencontre entre E. Macron et G. Conte, il y aura la votation européenne en plénière sur la candidature de C. Lagarde à la tête de la BCE. ‘’Sur la BCE nous ne signerons pas de chèque en blanc, nous serons aux aguets’’ explique Di Maio à ses ministres. Ce qui se traduira en abstention ou en vote contre, même si la première option est à ce stade la plus probable ».

ARTICLE La Stampa, F. Paci « Sarraj à Rome pour parler de migrants avec Conte » : « Quelques jours seulement après la mise en place du nouveau gouvernement, avec les sous-secrétaires d’État et les vice-ministres qui viennent d’être nommés, Rome accueille le premier chef d’État étranger et, surprise, il s’agit du Libyen Fayez al Sarraj qui, selon la bien informée agence de presse Nova, est arrivé hier après-midi dans la capitale. Il devrait rencontrer le président du Conseil Conte qu’il a déjà souvent rencontré au cours de son premier mandat (la dernière fois en mai dernier). La coïncidence de la visite romaine de Sarraj avec la conférence de Malte, la semaine prochaine, est intéressante. Sur la question des migrants, le point d’interrogation reste sur les intentions de la Libye et le dossier arrive tout de suite sur la table du nouveau gouvernement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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