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27/08/2019

Le M5S et le PD tentent de former un gouvernement.

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre le M5S et le PD en vue d’une possible coalition de gouvernement font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite fait part d’un possible accord sur le nom de G. Conte au Palais Chigi, malgré les distances qui demeurent sur la répartition des autres ministères et sur le programme politique : « Tension sur le nouveau gouvernement » - ‘’Réunion entre Di Maio et Zingaretti, négociation tendue’’ (Corriere della Sera), « Crise d’un gouvernement qui doit encore naitre » - ‘’Aujourd’hui les consultations au Quirinal, qui veut des garanties’’ (La Repubblica),  « Entente sur Conte, bataille sur les vice-présidents » (La Stampa), « Oui à Conte, bataille sur les ministres » - ‘’Zingaretti et Di Maio d’accord sur Conte. Consultations au Quirinal’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Conte-bis, le retour » - ‘’Zingaretti cède à Di Maio sur le Président du Conseil’’ (Fatto Quotidiano).

Journaux télévisés : Les négociations entre le M5S et le PD, le début des nouvelles consultations au Quirinal et le G7 de Biarritz font l’ouverture des JT ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, après l’habituel hashtag du jour, c’est  l’hashtag #Conte2 (en référence à la possibilité d’une confirmation du président du conseil sortant à la tête du nouveau gouvernement) qui domine.

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Des pas en avant et des inconnues » : « Avec prudence, méfiance, et une rapidité forcée, une majorité M5S-PD est en train de se former autour du Président du Conseil sortant. Reste l’inconnue de la signification que le Mouvement de Grillo et le parti de N. Zingaretti voudront lui attribuer. A ce stade, impossible de savoir s’il s’agira d’un exécutif voué uniquement à éviter les élections anticipées (demandées maladroitement par le chef léguiste Salvini) ou s’il est destiné à durer, avec une vie toutefois litigeuse et stérile ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Un jeu politique sans scrupules » : « Nous savons maintenant que l’éventuel gouvernement Conte-bis ne sera de législature que s’il parvient à éviter les pièges des trois prochaines années. Sinon, il subira le même sort que le précédent. Plus que sur le programme, on s’est concentrés surtout sur les noms, chose typique au moment où le vrai nœud retombe sur la répartition du pouvoir. Ce n’est donc pas le meilleur des premiers pas pour une aventure clairement vidée de passion civique. Sa fonction est ouvertement anti-Salvini et anti-élections (l’arme que le leader de la Ligue a tenté maladroitement d’utiliser). Cette majorité inédite PD-M5S a tout intérêt à durer le plus longtemps possible. Il faut aussi renforcer les rapports avec la nouvelle Commission de von der Leyen, définir une nouvelle loi électorale proportionnelle après la réduction des parlementaires et préparer le terrain pour l’élection du prochain chef de l’Etat. Les deux probables gagnants seraient alors Renzi (qui n’a plus besoin de créer un parti à lui, vu comment il détermine les mouvements du PD) et G. Conte, auteur d’une pirouette politique extraordinaire ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Galluzzo « Le retour de l’Avocat, félicité en Europe » : « G. Conte, par respect aussi du Président de la République, a fait du silence son mantra. Grâce à ces mots bien choisis prononcés à l’encontre de Salvini au Sénat, l’‘’avocat du peuple’’ semble ne rien avoir loupé. Un succès qui prime les qualités jusque-là méconnues de cet outsider venu du monde universitaire. Contrairement à il y a 14 mois, cette fois-ci Conte pourra se prononcer sur la composition du nouveau gouvernement. Car s’il doit le présider, il voudra une équipe qui représente en quelque sorte ses idées et il ne restera pas muet face à la division des postes des deux partis ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « L’attention du Quirinal sur les postes-clé » : « Tous les signaux arrivés au Quirinal laissent voir clairement une négociation importante, raison pour laquelle le calendrier des consultations a tenu compte du dégel en cours entre le PD et le M5S. La méthode du contrat (et de ses longues négociations) semble définitivement révolue. Cette fois-ci, Mattarella commencera par charger le Président du Conseil et s’attendra à ce que ce dernier définisse l’équipe et lui remette la synthèse des lignes de programme d’un gouvernement qui doit durer, selon les attente du Quirinal, jusqu’à la fin de la législature. Le Quirinal fera très attention à l’équipe que le Président du Conseil lui présentera, surtout les cases décisives pour affronter la nouvelle saison européenne ».

RETROSCENA La Stampa Ugo Magri « Aujourd’hui les consultations, demain peut-être la charge : la loupe du Quirinal sur l’équipe et le programme » : « Le Président prend acte que le M5S et le PD tentent sérieusement de former un gouvernement. Les consultations commenceront dans l’après-midi et se termineront demain à 19h avec la visite de la délégation des 5 Etoiles. Dans la soirée, Mattarella pourrait même donner le nom de celui qui sera chargé de présider le Conseil des ministres. Conte devra surtout rédiger un programme ayant les garanties demandées jusque-là par Mattarella comme condition pour le ‘’nulla osta’’. Telles les propositions économiques devant saisir l’opportunité du tournant qui s’envisage au niveau européen : croissance et pas seulement coupes ».

ARTICLE Corriere della Sera A. Trocino « Casaleggio et Di Battista, les grands perdants » : « L’entrepreneur Davide Casaleggio et l’ancien député Alessandro Di Battista auraient préféré les élections anticipées. C’est en fait la ligne de Beppe Grillo qui passe. Jusqu’au bout, Casaleggio tente d’expliquer que ne pas consulter la base par le biais de la plateforme Rousseau pourrait représenter un boomerang. Mais les délais seraient trop courts. Quant à Di Maio, il est en train de travailler durement pour gagner le match et monter les enchères de la négociation avec le PD. Si le gouvernement devait naître, Di Maio aura gagné son match, évitant l’effondrement de son parti et revenant sur la scène de cette nouvelle phase ».

ARTICLE Il Messaggero B. Acquaviti « La capitulation de Salvini, qui déplore un ‘’retournement de veste’’, mais le Nord prépare son procès » : « Les hommes de Forza Italia proches de la Ligue sont certains qu’il s’agisse d’un bluff, une tactique pour faire patiner à la dernière ligne droite le mariage PD-M5S. Pourtant, l’aile 5 Etoiles qui croit encore à une réédition de la vieille majorité, aurait demandé un signal à Matteo Salvini. Signal qui est arrivé par le biais de G. M. Centinaio ‘’nous renouvelons aux 5 Etoiles notre disponibilité à ouvrir une confrontation pour arriver à un accord de législature’’, avec l’offre à Di Maio de la Présidence du Conseil. Toutefois, après la journée d’hier, Salvini semble lui aussi se résigner au banquet qui se prépare au Palais Chigi. Au Nord, un peu de partout, ce sont les critiques qui commencent à circuler et qui pourraient se transformer en véritable ‘’procès’’ contre le leader de la Ligue. Ce dernier aurait demandé à Fontana et à Zaia de ne pas hausser le ton. Parmi les déçus, plusieurs regardent vers Giorgetti qui, récemment, aurait renoué avec Roberto Maroni [ancien secrétaire de la Ligue, fondateur historique et représentant de l’aile ‘’modérée’’, ndt.]

ARTICLE Il Messaggero J. Orsini « Italie lanterne rouge du G7, l’OCDE ‘’il faut un sursaut fiscal’’ » : « L’économie des pays les plus industrialisés perd du terrain et ralentit. L’Italie passe en queue du peloton dans le deuxième trimestre de 2019. L’Italie, comme déjà anticipé par l’Istat, affiche une économie à croissance zéro. Toutefois, le secrétaire général de l’OCDE, Gurria, affirme ‘’j’ai confiance, Rome a des marges de manœuvre pour adopter de nouvelles stimulations pour l’économie’’ ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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