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09/05/2019

La Ligue donnée à 43 % dans le Nord-Est et à 25 % dans le Sud.

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Italie. Les intentions de  vote pour les cinq circonscriptions électorales pour les élections européennes (sondage Noto) :

(Ligue, M5S, Forza Italia de Silvio Berlusconi, Parti Démocrate [centre-gauche])

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Matteo Salvini à Osimo.

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Italie. Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et dirigeant de la Ligue Matteo Salvini était ce 9 mai 2019 à Osimo, dans la région des Marches.

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Les Marches

"Mes amis sont étrangers."

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Allemagne. Publicité utilisée par un cadre de l'AfD de Berlin :

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"Mes amis sont étrangers" : Matteo Salvini (Ligue-Italie), Heinz-Christian Strache (AfD-Allemagne) et Viktor Orban (Fidesz-Hongrie).

L’éditeur qui publie le livre-interview de Matteo Salvini fait polémique au salon du livre de Turin.

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Italie. La région Piémont et la ville de Turin ont porté plainte ce 9 mai 2019 contre Francesco Polacchi, patron de la maison d'édition AltaForte présente au Salon du livre de Turin (source : Belga) :

https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/t...

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Salon international du livre de Turin

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/07/sor...)

"La journée de Conte : chasser Siri et aussi sauver le gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

La révocation, en Conseil des ministres, du secrétaire d’Etat A. Siri (Ligue) fait les gros titres des médias transalpins. Les commentateurs évoquent la « première défaite » de M. Salvini ainsi qu’un ‘’coup de froid’’ entre les deux vice-Présidents du Conseil : « Siri torpillé, la Ligue ne rompt pas » - ‘’Conte signe le décret de révocation’’ (Corriere della Sera), « Siri, le M5S l’emporte, Salvini lance d’autres batailles » - ‘’Je fermerai tous les ‘’cannabis-shop’’. Les 5 Etoiles : un faux débat’’ (La Stampa), « Siri parti, la crise est reportée » - ‘’Conte torpille le secrétaire d’Etat. Le M5S exulte, Salvini ouvre de nouveaux fronts : liaison Lyon-Turin (TAV) et flat tax’’ (Il Messaggero), « Conte torpille Siri. Di Maio et Salvini ne se parlent plus » (Il Mattino), « Le gouvernement écarte Siri et va de l’avant » (Avvenire), « Terminus, le gouvernement s’arrête ici » (Il Giornale).

La présence de l’éditeur Altaforte au Salon du Livre de Turin fait également les gros titres : « L’éditeur de CasaPound privé du Salon du Livre » - ‘’Ouverture d’une enquête pour apologie du fascisme’’ (Corriere della Sera), « Placé sous enquête, l’éditeur écarté du Salon » (La Repubblica), « Le Salon du Livre ferme la porte à CasaPound » (La Stampa).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur l’éviction du secrétaire d’Etat A. Siri. La crise vénézuélienne et la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine sont également largement reprises.

EDITORIAL, La Repubblica, E. Mauro : « L’affaire Siri et le gouvernement des deux Italies » : « La force invisible qui préserve l’unité du gouvernement l’a finalement emporté. Même l’affaire Siri a été résolue et le président du Conseil Conte a pu obtenir hier, par le Conseil des ministres, la révocation, du secrétaire d’Etat A. Siri (Ligue) pour des soupçons de corruption. Mais l’envergure de cet affrontement ne s’arrête pas ici et inaugure une phase inédite dans la longue histoire républicaine, où les deux partis de la majorité qui dirigent le pays sont, en réalité, les principaux adversaires l’un de l’autre. Cela ne pouvait pas finir autrement. Di Maio était en train de chuter dans les sondages, tout comme son autorité au sein de son parti du fait de la soumission involontaire mais évidente du Mouvement aux agissements de la Ligue. Il y avait donc la nécessité, pour le M5S, de reprendre l’initiative et récupérer un profil identitaire. Di Maio l’a cherché en dehors du gouvernement, d’abord en devenant soudainement anti-fasciste, à l’occasion du 25 avril, pour prendre ses distances vis-à-vis de l’indifférence manifestée par le leader de la Ligue vis-à-vis de la fête de la Libération. Puis, il a vu, dans l’affaire Siri, la possibilité de récupérer deux thèmes qui font partie de l’histoire de son Mouvement, la légalité et la transparence, et surtout l’occasion de mettre au pied du mur Salvini, qui était dans une situation de difficulté évidente, par le scandale de son secrétaire d’Etat, surtout sur un terrain politiquement sensible en période de campagne électorale. Salvini, avec ce gros problème, pouvait tout simplement menacer, et il l’a fait. Mais il s’est trompé dans ses calculs, en préférant se retrancher avec Siri dans une résistance impossible plutôt que jouer à l’avance la carte de la sauvegarde des institutions, en demandant la démission immédiate de Siri, en attendant que les faits soient vérifiés.  Ainsi, il est devenu la cible immobile de la campagne du Mouvement, en perdant l’initiative et en défendant une position de plus en plus indéfendable. Un nouveau système de corruption en Calabre et en Lombardie a augmenté le seuil d’attention et de réaction de l’opinion publique et le ministre de l’Intérieur est devenu prisonnier d’une défense qui n’est jamais devenue convaincante et effective. Le résultat est la dégradation de Siri, qui sort du gouvernement pour des raisons d’opportunité politique. Salvini annonce la réponse de la Ligue : flat tax pour les familles, autonomie, réforme de la justice, chantiers, développement et infrastructures et il prévient que, dorénavant, il n’acceptera plus les polémiques, les discussions et les reports. On va arriver donc à une phase « d’étincelles gouvernementales », où nous aurons deux partis qui parlent à deux Italies différentes avec deux leaders séparés dans la maison et avec deux programmes différents, qui s’affrontent en se poussant, dans une logique de conflit latent permanent, sans jamais fusionner dans une vision de gouvernement faite ensemble. Cette divergence, qui maintient deux populismes dans le but final de secouer le système, a un objectif évident de droite sur lequel les deux forces du gouvernement convergent avec des chemins distincts et qui est le ciment invisible capable d’unir, pour le moment, les alliés-ennemis. Dans ce cadre d’instabilité programmée et armée, le président du Conseil Conte est inévitablement la seule référence de l’ensemble et il en est conscient, vu qu’il a imposé la solution pour l’affaire Siri, en aidant Di Maio mais en rappelant à Salvini qu’il l’avait défendu dans l’affaire Diciotti.  Pour conduire le gouvernement hors de la crise Siri, il a fallu tout simplement un peu d’autorité ; pour conduire le pays hors de sa longue crise, il faut surtout de la responsabilité, que l’exécutif n’a pas montré jusqu’à maintenant. Hier, peut-être, un président du Conseil est-il né. Pour les hommes d’Etat, nous attendons encore ».

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les évaluations de Salvini pour une déchirure définitive » : « Il ne pouvait y avoir de vote au Conseil des ministres. Avec réalisme politique, Salvini a encaissé le coup au sujet de Siri, acceptant de regagner dans les rangs après des mois où il apparaissait comme l’actionnaire principal du gouvernement. Cette affaire discipline l’image de Salvini jusqu’au 26 mai. A partir de cette date, ce sera une autre histoire. L’évaluation de Salvini ne concernera pas uniquement les voix que remportera la Ligue, mais aussi les résultats des autres partis : ceux du M5S et du PD calculés ensemble et ceux du centre-droit dans la formule présentée il y a un an. Pour appeler les Italiens aux élections anticipées, Salvini aura besoin de la certitude mathématique d’une majorité. Cela ne sera pas un geste dicté par le hasard, plutôt un geste bien calculé, en analysant tous les risques. Les réflexions concerneront aussi les résultats électoraux en Europe, le poids des pro-européens, les scores des alliés de Salvini. Hier, au sein de Forza Italia, on parlait encore de bruits évoquant le fait que Salvini serait prêt à la rupture : après le 26 mai il trouverait un prétexte sur un point crucial pour la Ligue ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : “Le grand froid entre les deux alliés. Le Premier ministre : ici est en jeu la confiance de mon gouvernement. » : « Lors du Conseil des ministres d’hier, Giuseppe Conte a fait part de sa volonté de révoquer Armando Siri, mettant en avant le nécessaire maintien d’unité politique d’un gouvernement dont il est le responsable. Siri a agi « par intérêt personnel et non pour l’intérêt général, je ne peux plus lui faire confiance » a indiqué Conte, montrant ainsi une grande fermeté. D’autre part, le gel entre Di Maio et Salvini est total : ils ne se parlent plus depuis des semaines, ni en privé, ni à la télévision. Cependant, Conte a réussi à obtenir un vote de confiance de la part de son gouvernement, à l’unanimité. Il remporte une nouvelle victoire, tout comme Di Miao, pendant que Salvini a déjà trouvé son nouveau bouc émissaire : « Raggi est sous enquête depuis des années et elle continue d’être maire, pourquoi ? ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti : « Salvini perd le round. Gouvernement paralysé. La Ligue : restons-en là. » : « La Ligue cherche à minimiser la défaite concernant l’affaire Siri : « c’est une petite chose, un Secrétaire d’Etat en plus ou en moins, l’Italie va de l’avant. » Cependant, sur la drogue ou la TAV, sur les autonomies ou la flat-tax, Salvini se dit prêt à faire tomber le gouvernement et à engager un nouveau défi avec le Mouvement 5 étoiles. Les semaines de campagne en vue des européennes ont profondément augmenté les tensions entre les deux vice-premiers ministres, et le retour à un rapport humain après les élections sera très difficile. D’autant plus que la guerre touche également le Parlement. A la chambre des députés, le Mouvement 5 étoiles portera rapidement un « décret de croissance », et au Palais Madame, les conflits autour de la TAV (ligne Lyon-Turin) font des émules entre la Ligue et les 5 étoiles. »

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, L. De Carolis : « La journée de Conte : chasser Siri et aussi sauver le gouvernement » : « Giuseppe Conte a gagné. Le Conseil des ministres d’hier aurait pu dégénérer. Finalement, tout se serait bien déroulé. La réunion s’est alignée sur la volonté du président du Conseil. Depuis hier, le Président Conte s’est affirmé comme le chef du gouvernement, l’homme fort. Un Président qui est fort dans sondages représente un problème pour Salvini comme pour Di Maio. Lui seul peut trancher et trouver un consensus entre les deux partis opposés. Aussi, Conte a-t-il expliqué aux ministres la raison pour laquelle Siri devait démissionner : un véritable « discours politique ».

ENTRETIEN de Giovanni Tria (Indépendant), ministre de l’Economie, Il Sole 24 Ore: « On ne réduit pas les impôts avec le déficit » : « Au lendemain des prévisions de l’Union Européenne, le ministre de l’Economie invite à ne pas ‘’dramatiser la confrontation’’ avec les institutions européennes, car elles seraient ‘’en ligne avec celles du Document Economique et Financier’’. ‘’L’année passée on parlait d’un dépassement du déficit du plafond des 3% mais cela n’a jamais été vraiment remis en discussion. Par ailleurs, pour financer des réformes structurelles il faut des couvertures qui soient structurelles. Le déficit ne peut couvrir que des investissements ou des exigences temporaires. Sur les rappels de la dette, nous répondrons que parmi les facteurs importants il y a avant tout la crise économique. Une loi de finances rectificative ? Je ne crois pas qu’il y aura une demande d’ajustements. La vraie discussion aura lieu en automne. Il y a une volonté de rediscuter non pas de l’Europe mais des règles qui ont jusque-là motivé sa politique économique. Entre augmentation de la TVA et les coupes aux dépenses, je préfère la deuxième solution. Mais il s’agit là d’un choix politique qui doit être pris’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Giambertone « 3 jeunes sur 4 iront voter : « Contrairement aux clichés, les jeunes italiens sont intéressés par les élections européennes : 75% d’entre eux affirment qu’ils iront voter alors que la moyenne européenne est à 65%. Une génération qui veut être protagoniste. Selon un sondage Viacom, les jeunes européens ont une vision globalement positive de l’Union Européenne : 60% estiment qu’elle est partie vitale pour maintenir la paix et les relations avec les autres pays membres. Toujours selon ce sondage, les sujets les plus sensibles pour les jeunes sont : l’environnement (52%), la situation économique (50%) et l’immigration (44%) ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri : « Froid au Mouvement 5 étoiles. Le Viminal (Ministère de l’Intérieur de Matteo Salvini), rigide sur les nomades » : « La visite de la maire de Rome Virginia Raggi à une famille Rom fait polémique : de nombreux manifestants fascistes du groupe CasaPound ont protesté contre l’octroi d’une maison à la famille. Et le chef du Mouvement 5 étoiles Di Maio ne soutient pas la maire, expliquant que le jour du Conseil des ministres autour de l’affaire Siri, cette visite n’était pas judicieuse, démontre un manque de suivi des affaires politiques de la part de la maire, et obscurcit « la victoire Siri ». Di Maio a fait passer par ailleurs un autre message : Raggi doit s’occuper d’abord des romains, et ensuite des Roms : « cette fois, elle s’est vraiment trompée », en effet il ne souhaite pas que la Ligue représente à elle seule le courant défendant : « les italiens d’abord ». Les hauts secrétaires 5 étoiles soupçonnent, par ailleurs, Raggi de s’être rapprochée de Zingaretti, le nouveau secrétaire du PD. Salvini quant à lui se réjouit que Di Maio prenne position contre Virginia Raggi, et projette de lancer un vaste plan d’identification concernant les camps de Roms. ».

ENTRETIENT de Alberto Bonisoli (M5S), ministre des Biens culturel, La Stampa,  E.Minucci : « Je crois en la ville de Turin, si cette dernière est choisie, alors c’est le bon choix. » : «La municipalité de Turin et la région Piémont ont eu raison de dénoncer ceux qui faisaient l’apologie du fascisme au bureau du Procureur. Le Salon de Turin est le rendez-vous littéraire le plus important, elle dépasse tout, elle a les anticorps nécessaires. Les défections annoncées par certains survivants de l’Holocauste ? Tout en respectant la sensibilité de tous, à mon sens, la bonne attitude serait celle d’aller toujours au Salon pour combattre vis-à-vis ces personnes [l’éditeur Altaforte, ndt.] pour leur dire que leurs idées sont profondément erronées. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)