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13/03/2019

"La Ligue et le M5S baissent le ton mais les oppositions parlent d’imbroglio."

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Italie. Revue de presse.

Le rejet par la Chambre des communes britannique du projet d’accord sur le Brexit domine les Unes des médias italiens. La presse italienne souligne notamment « l’énième défaite de Th. May » et l’incertitude face à la possibilité d’une sortie de l’UE sans accord : « Un autre revers pour May » (La Repubblica), « Brexit, May retoquée, Londres dans le chaos » (Il Messaggero), « Brexit, May battue encore une fois » - ‘’Londres à un pas du chaos’’ (Il Mattino), « La Grande-Bretagne enlisée dans le Brexit » (Il Giornale).

Le protocole d’accord entre l’Italie et la Chine fait également les gros titres. La presse évoque notamment les divergences au sein du gouvernement. Le Corriere della sera titre sur l’entretien du Président du Conseil qui se veut rassurant : « ‘’Nous et la Chine, un pacte transparent’’ » (Corriere della Sera), « Bras-de-fer Salvini-Di Maio » (La Stampa), « Italie-Chine, la prudence de Conte » (Il Messaggero), « Italie-Chine, Conte rassure l’UE » (Il Mattino), « La République Populiste Chinoise » (Il Giornale).

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil « Une entente avec Pékin pour la croissance, ce ne sera pas un cheval de Troie » (Corriere della Sera) : « ‘’L’Italie fixera avec la Chine un ensemble d’objectifs, de principes et de modalités de collaboration dans le cadre de l’initiative Blet and Road, par le biais d’un mémorandum qui, disons-le tout de suite, n’a pas la nature d’un accord international et qui n’engendre pas d’engagements juridiques. Contrairement à d’autres pays européens, l’Italie formalise de manière transparente le cadre de cette collaboration, dans le respect des principes et des lignes européennes. Il n’y a aucun risque de colonisation. C’est un choix strictement économique et commercial, en cohérence avec notre vocation dans l’Alliance Atlantique, qui est le principe fondamental de notre politique étrangère. Avec les Etats-Unis nous partageons les mêmes valeurs et nous collaborons de manière constante sur plusieurs fronts, à commencer par la stabilisation de la Méditerranée, notamment en Libye. Le Conseil Atlantique nous offre encore la meilleure garantie de protection. La TAV ? C’est désormais une obsession nationale. Il y a des centaines de chantiers sur le territoire que nous pouvons faire démarrer grâce au décret de loi qui anticipera la réforme du code des appels d’offre publics’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera P. Di Caro « La Ligue et le M5S baissent le ton mais les oppositions parlent d’imbroglio » : « L’objectif de la majorité et du gouvernement est de ne pas ouvrir d’autres fronts. Ni extérieurs (avec l’UE et les Etats-Unis), ni intérieurs (pour les positions divergentes entre la Ligue et le M5S). Les tons utilisés hier par les ministres Tria, Salvini et Di Maio étaient faits pour rassurer : aucun changement de cap, ni de relations dangereuses mais uniquement un dialogue et un début de négociation avec la Chine. Entretemps, la colère monte au sein de l’opposition. Selon le leader démocrate N. Zingaretti il s’agit de ‘’l’énième imbroglio’’ car ‘’un accord de cette importance aurait eu besoin de nombreuses discussions parlementaires’’. Pour le vice-président de Forza Italia, A. Tajani ‘’nous ne pouvons pas accepter le dumping, ni que nos ports deviennent chinois ».

ARTICLE Corriere della Sera G. Sarcina « La Maison Blanche veut isoler Rome : stop aux informations et au matériel sensible » : « Stop au partage d’informations réservées avec les services de renseignements italiens et stop à la remise de matériel sensible comme le matériel militaire par exemple, dans les ports de Gênes et de Trieste. Voici, concrètement, la première réaction des Etats-Unis si l’Italie devait adhérer à la nouvelle route de la Soie proposée par la Chine. L’affaire est désormais la priorité de l’administration américaine. La semaine dernière, par le biais de M. Marquis, porte-parole du conseiller pour la sécurité nationale J. Bolton, on avait évoqué ‘’des risques de réputation pour l’Italie’’. « Si l’Italie veut augmenter ses exportations, ou attirer plus d’investissements, elle devrait être en mesure de le faire à travers les normaux canaux commerciaux ». Toujours selon Marquis, ‘’nous sommes préoccupés pour les conséquences de l’opérabilité de l’Alliance Atlantique, notamment sur les communications et les infrastructures fondamentales pour soutenir nos initiatives militaires communes’’ ».

ARTICLE, La Stampa, M. Tamburrino : « Salvini occupe tous les journaux télévisés Rai. Au TG1, deux fois plus que Di Maio » : « Le cri d’alarme arrive des données de l’Agcom (Autorité pour les Garanties dans les Communications) qui révèlent une ‘’ Salvinicratie ‘’, c’est-à-dire une occupation médiatique-télévisée de la part du leader de la Ligue, qui semble courir d’un journal télévisé de la RAI à l’autre. Au mois de janvier, Salvini a occupé 15,55 % de l’espace médiatique au TG1, 20,54 % au TG2 dirigé par son ami Sangiuliano, 10,69 % au TG3, et 12,56 % à Rai News, 14,27 % au TG5, et 15,50 % au TG de La 7. Ses alliés de gouvernement n’ont pas eu la même attention. A l’époque du gouvernement Renzi les choses n’étaient pas très différentes et en 2014 le centre droit avait demandé à l’Autorité un nouvel équilibre pour sa présence insuffisante sur vidéo ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le grand refus de Di Battista (M5S) à Di Maio (M5S). Il ne veut pas poser sa candidature pour les élections européennes » : « Alessandro Di Battista a disparu des radars depuis un mois. L’espoir du leader du M5S est qu’il change d’avis. Il a évoqué des questions personnelles et en effet c’est véritablement une question personnelle que le dilemme que ‘’ son ami ‘’ Di Maio lui a proposé. Le vice-président du Conseil lui a demandé de revenir avec une stratégie complètement différente, en se présentant aux prochaines élections européennes en tant que tête de liste dans toutes les circonscriptions et en devenant ainsi l’anti-Berlusconi, l’anti-Salvini et l’anti Calenda ou Pisapia. Di Battista a été sûrement tenté parce que le feu de la campagne électorale lui manque, mais il y a eu beaucoup de choses n’ont pas bien tourné et le froid est tombé sur lui après la défaite des élections régionales aux Abruzzes ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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