15/02/2019
"Autonomies, le stop du M5S."
Italie. Revue de presse.
La réforme des autonomies régionales fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite souligne notamment les fortes divisions au sein du gouvernement, le M5S épousant les perplexités des régions les moins riches, surtout celles du Sud, qui seraient économiquement pénalisées par la réforme « Autonomies, le stop du M5S » - ‘’Tension avec Salvini sur les pouvoirs spéciaux aux régions’’ (Corriere della Sera), « Régions autonomes, pas d’entente » - ‘’Le Trésor prévient : attention au budget’’ (La Repubblica), « Autonomies, le stop des 5 Étoiles » - ‘’Le Conseil des ministres n’adopte pas la réforme’’ (La Stampa), « Autonomies, un enjeu de 11 milliards » - ‘’Mais c’est la bagarre’’ (Sole 24 Ore), « Autonomies, le coup de frein du M5S » (Il Messaggero), « Stop des 5 Étoiles à la réforme qui divise l’Italie » (Il Mattino).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « L’enlisement d’un gouvernement bloqué par les résultats des élections locales » : « Après le résultat des élections dans les Abruzzes, la majorité du gouvernement s’était empressée de dire que rien n’aurait changé. Or, les relations entre le M5S et la Ligue sont déjà en évolution : en pire. D’ici les élections de mai, il est difficile que le ton baisse. La stratégie de la précipitation sur le ‘’revenu citoyen’’ du M5S, et celle de la Ligue sur les autonomies régionales, a provoqué une paralysie réciproque. Les Léghistes craignent que soutenir la mesure-phare des 5 Étoiles ne déplaise aux électeurs du Nord. Les fidèles de Di Maio ne veulent pas donner à Salvini une autonomie de la Lombardie, de la Vénétie et de l’Emilie-Romagne vécue, surtout au ‘’Mezzogiorno’’, comme le début de la désintégration de l’Unité de l’Italie ».
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Une stabilité en mode bagarre, en attendant les élections européennes» : « La majorité n’est pas en train de se fissurer et le gouvernement tient debout. Le paradoxe : il tient bien qu’il ait perdu sa force de propulsion. Bloqués sur la ligne grande vitesse, confus sur l’autonomie demandée par les Régions du Nord, incertains sur les points de l’agenda politique, les deux pôles de la coalition sont statiques. Un gouvernement inerte reste debout non seulement en raison de l’absence d’alternatives mais surtout car aucun des deux actionnaires de la coalition n’a intérêt à ouvrir une crise aujourd’hui. La preuve, c’est le bouclier qu’est en train d’offrir Di Maio à Salvini sur l’enquête du navire Diciotti. Ce qui prouve aussi l’extrême faiblesse du Mouvement à la suite des élections aux Abruzzes ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, F. Greco, M. Perrone : « Salvini retoque les calculs sur la Tav » : « Salvini lance sa pique contre l’analyse coûts-bénéfices sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin écrite par M. Ponti et son équipe. ‘’Cela ne m’a pas convaincu’’, explique-t-il.
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Adieu à la limite de deux mandats pour le M5S : un autre tabou abandonné » - « Diciotti, oui au vote en ligne » : « Il y a une vidéo dans laquelle le M5S explique aux inscrits ce qui est en jeu dans l'affaire Diciotti. Et pourquoi les sénateurs de la commission des élections sénatoriales voudraient voter non à la demande de la Cour des ministres de Catane contre Matteo Salvini. Ce vote devrait donner le coup d’envoi de la « restructuration » du mouvement annoncée par Di Maio. Avec un autre vote en ligne, l'un des dogmes absolus du mouvement sera l’adieu à la limite du double mandat, qui ne vaudra plus que pour des parlementaires, des députés et des conseillers régionaux. Les choses changeront pour les conseillers communaux et peut-être pour les maires. Le deuxième dogme est l'interdiction des alliances. Le leader M5S a déjà mentionné la possibilité de s'inscrire avec des listes civiques aux prochaines élections municipales et régionales. Troisième dogme : le mouvement vit sur le net. Di Maio est certain que ce n'est pas assez. Et il est prêt à choisir une personne par région pour s'occuper du territoire et résoudre les désaccords fréquents entre les groupes de militants. Enfin, le tabou du tabou : la naissance d'un "secrétariat politique". Les dirigeants politiques pensent à une sorte de direction élargie à dix personnes pour permettre au chef de l'Etat de se décharger de certaines responsabilités, de les partager et de justifier ainsi son quadruple rôle : leader, ministre du Développement économique, ministre du Travail et vice-premier ministre ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano « Le hors-antenne de Chalençon - Gilets jaunes, l’allié du M5S : ‘’Paramilitaires prêts contre Macron’’ » : « ‘’Nous avons des paramilitaires prêts à intervenir parce qu’ils veulent aussi faire tomber le gouvernement. Aujourd’hui tout est calme mais nous sommes à l’aube d’une guerre civile’’ dit Christophe Chalençon, un des représentants du mouvement des gilets jaunes, invité de l’émission Piazza Pulita sur La7. Luigi di Maio a rencontré une délégation de gilets jaunes, dont Christophe Chalençon, en France la semaine dernière. Ce dernier a annoncé une prochaine rencontre à Rome avec le M5S « avec qui, il y a une alliance ». Et cela pourrait être un problème pour le M5S et Di Maio qui présentera ce matin les « leaders des mouvements européens » avec qui le Mouvement veut créer un nouveau groupe parlementaire à Bruxelles ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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