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13/02/2019

"Giuseppe Conte au Parlement européen."

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Italie. Revue de presse.

Réseaux sociaux : Ils traitent principalement du discours de Giuseppe Conte au Parlement européen hier. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne fait également partie des sujets de conversation. Sur Twitter, les hashtags les plus utilisés sont #Verhofstadt, #Grillo, #burattino, #Conte, #PresidentedelConsiglio. 

Journaux télévisés : Les journaux télévisés traitent principalement de l’analyse coûts-bénéfices de la ligne Lyon-Turin qui a été diffusée hier, de la lettre du pape François à Maduro ainsi que des polémiques de l’intervention de Giuseppe Conte au Parlement européen. La protestation des agriculteurs sardes est également évoquée. 

Presse écrite : 

L'intervention de G. Conte au Parlement européen à Strasbourg fait les gros titres des médias transalpins. La presse souligne, "l'humiliation" du Président du Conseil italien après les très vives critiques dont il a fait l'objet, notamment celles de la part de Guy Verhofstadt, le traitant de ‘’marionnette’’ de L. Di Maio et M. Salvini : « Le Parlement Européen accuse Conte : ‘’tu es une marionnette’’ » - ‘’Conte réplique : vous êtes des lobbyistes’’ (La Repubblica), « L’Europe humilie Conte : marionnette » (La Stampa). 

La publication de l’analyse coûts-bénéfices de la ligne Lyon-Turin (TAV) fait également les Unes. La presse quotidienne souligne notamment les divisions au sein de l’exécutif sur l’opportunité de continuer le chantier ainsi que les critiques sur l’objectivité des chiffres de l’analyse des experts : « TAV et revenu, le gouvernement divisé » - ‘’Avis négatif sur l’œuvre, les amendements de la Ligue contre le revenu citoyen’’ (Corriere della Sera), « La Tav bloquée jusqu’aux élections européennes » - ‘’Le M5S confirme le stop, la Ligue menace d'un référendum’’ (Il Messaggero), « La Tav paralyse le gouvernement » (Il Mattino), « Tav, des coûts supérieurs aux bénéfices, les entreprises préviennent : 50 000 emplois en danger» (Sole 24 Ore), « Tav, la colère du Nord » (La Repubblica), « Les chiffres retoquent la Tav » (Fatto Quotidiano), « La folie 5 Étoiles, l’Italie bloquée » (Il Giornale). 

L’appel téléphonique d’hier soir entre le Président de la République et le Président S. Mattarella est largement repris par les journaux télévisés, les sites internet des quotidiens et les réseaux sociaux. 

RETROSCENA, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le président du Conseil qui sait encaisser : ‘’je ne représente pas les lobbies’’ » : « Il a encaissé pendant longtemps, comme les boxeurs qui s'entraînent pour ça. Il est apparu embarrassé, contrit, étonné, parfois désorienté. Mais il n'a pas perdu patience. Ces attaques ont brisé l’idylle présumée en raison de la querelle permanente de ses deux vice-premiers ministres avec l’Union Européenne. Tous étaient contre lui, comme dans un procès contre l’Italie. Après un procès parlementaire sans précédent, parfois violent, dans une salle presque déserte, après avoir subi des moqueries, Conte s'accorde une pause avec des représentants italiens à Bruxelles et à Strasbourg ». 

COMMENTAIRE La Repubblica A. Bonanni « Un pays qui est resté seul » : « Le gouvernement italien a offert hier à Strasbourg un bien mauvais spectacle. Ce qui est le plus préoccupant, c’est le spectacle de l’isolement de l’Italie en Europe. Certes, ce n’était pas nouveau. Mais le voir de manière aussi directe, dans un hémicycle à demi vide en signe de protestation et de mépris, avec la colère et l’embarras de l’avocat Conte, donnent la mesure des dégâts provoqués et une anticipation de ce qui nous attend ». 

ARTICLE La Stampa F. Bei et U. Magri « Macron devance le gouvernement et appelle Mattarella : ‘’Président, nous vous faisons confiance’’ » : « A la fin, c’est Mattarella qui s’est chargé de la tâche de recoudre les liens avec la France. L’impasse a été surmontée grâce à un appel téléphonique d’E. Macron à notre Président. Un geste significatif, qui, du côté français, s’interprète comme la reconnaissance de Mattarella en tant qu’interlocuteur privilégié. La Présidence française n’indique pas si elle renverra l’Ambassadeur Christian Masset immédiatement au Palais Farnèse. L’entretien téléphonique en jette les bases et, selon des sources diplomatiques, le point a effectivement été évoqué par les deux présidents. Si d’un côté il y a un contact positif, de l’autre il y en a un en attente : la lettre du chef de Confindustria V. Boccia, signée avec son homologue français Roux de Bézieux, adressée à Conte pour l’inviter au bilatéral qui se tiendra à Paris dans un mois. L’espoir est que l’éventuelle participation du Président du Conseil à la réunion bilatérale qui se tiendra à Paris dans un mois puisse pousser Macron à faire un pas en avant et renvoyer l’Ambassadeur à Rome. Conte hésite : serrer la main à Macron alors que Di Maio et Di Battista rencontrent les gilets jaunes, signifierait désavouer les chefs 5 Étoiles ». 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori, A. Oppes : « Mattarella et Macron, appel téléphonique pour débloquer la crise » : « […] Les attaques de Salvini et de Di Maio, avec un Président du Conseil incapable de freiner l’escalade, ont convaincu Paris que seul Mattarella pouvait être l’arbitre du match en cours. […]».

Liaison ferroviaire Lyon-Turin (Tav) : ANALYSE, Corriere della Sera, D. Di Vico « C’est le pays qui paie » : « Les derniers rapports parlementaires indiquent que les représentants de la Ligue travaillent d'arrache-pied en ce moment pour déposer des amendements au décret sur le revenu citoyen. Le leitmotiv des textes est de délimiter le périmètre, de rendre son exécution plus difficile, de modifier l'identité de ce que Luigi Di Maio et ses collaborateurs considèrent comme la réforme sociale la plus importante de l'après-guerre à ce jour. Il est facile de penser à la réplique des hommes de Matteo Salvini dans la publication et la courbe de l'analyse coûts-avantages du TAV, qui associe pleinement les thèses du M5S de l’inutilité des travaux et qui conteste la récente visite du vice-premier ministre de la Ligue au chantier de Chiomonte. Après cette réponse, la conclusion la plus immédiate que l'on puisse tirer est que nous sommes entrés dans une saison post-contractuelle. Le fameux contrat entre la Ligue et le M5S, c’est-à-dire la forme politico-programmatique avec laquelle les lignes de base de deux forces politiques, qui avaient remporté les élections sans se présenter aux électeurs comme des alliés potentiels, avaient été habilement comprimées, ne semble plus tenir ». 

ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio, C. Lopapa : « Ligne Lyon-Turin (Tav), la carte du report : encore trois mois pour éviter de perdre les fonds ». 

COMMENTAIRE Il Messaggero D. Tabarelli « TAv, les contradictions environnementales dans l’analyse » : « Les calculs faits par l’abc du M5S sont difficiles à comprendre, dans un document farfelu où trouver un raisonnement lucide est impossible. Notamment sur le côté environnemental, où l’impact semble bien sous-estimé. Dans les révolutions et les mouvements, les imprécisions et les contradictions sont inévitables mais quand elles deviennent la règle, on finit à la farce, une farce vouée à la tragédie ». 

ENTRETIEN d’Edoardo Rixi (Ligue), vice-ministre des transports « Ne pas réaliser l’œuvre est un scénario absurde. Nous sommes prêts au référendum » (Il Messaggero) : « Le rejet était prévisible mais il y a encore les marges pour améliorer le projet du côté des coûts, comme par exemple faire arriver la contribution des fonds européens de 40 à 50%. Maintenant il faut comprendre si on veut ou pas faire le tunnel. Nous ne pouvons pas réduire à zéro la connexion ferroviaire avec la France. Il y a plusieurs aspects de cette analyse qui ne me convainquent pas. Il faut du bon sens, pas une approche idéologique’’ ». 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori, C. Bonini : « Terroristes, le jour de la vérité : d’autres noms dans la liste des fugitifs » : « Le rendez-vous est pour aujourd’hui à place Vendôme. Une délégation de magistrats italiens se rendra donc à Paris pour rencontrer les collègues français au siège du ministère de la Justice. Il s’agit d’une ‘’ réunion technique ‘’, mais avec une valeur hautement politique, vu le moment de crise diplomatique en cours entre les deux pays. Le but de cette rencontre sera d’évoquer le sort de quinze terroristes fugitifs en France depuis des décennies, plus deux noms qui viennent d’être ajoutés à la liste, deux personnes visées d’un mandat d’arrêt européen pour des faits plus récents. Les négociations seront longues et complexes aussi parce que cette réunion bilatérale, la première à ce niveau depuis 2002, intervient dans un contexte politique très tendu ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giuseppe Conte au Parlement européen

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