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11/02/2019

" La surprise aux Abruzzes, la Ligue s’envole, le M5S s’écroule."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats des élections régionales dans les Abruzzes occupent la Unes de tous les quotidiens italiens et fait l’ouverture de l’intégralité des journaux télévisés : « Le centre droit l’emporte, le M5S s’écroule » - ‘’Berlusconi : une majorité naturelle’’ (Corriere della Sera), « Le centre droit l’emporte aux Abruzzes, le centre gauche récupère le M5S est mal » (La Repubblica), « Abruzzes, le centre droit devant les autres » (Il Messaggero), « La surprise aux Abruzzes, la Ligue s’envole, le M5S s’écroule » (Il Mattino), « Le centre droit l’emporte, le M5S s’écroule » (Il Giornale).

Réseaux sociaux : Ils traitent principalement des élections régionales dans les Abruzzes. Sur Twitter, les hashtags #Abruzzo avec plus de 20 000 tweets et #ElezioniRegionali sont parmi les plus actifs en ce moment.

Journaux télévisés : Les journaux télévisés traitent principalement des résultats des élections régionales dans les Abruzzes et sur la révolte des agriculteurs sardes suite à la baisse du prix du lait. D’autres journaux ouvrent sur le ministre Tria évoquant le besoin d’indépendance de Banque d’Italie. 

Articles de Presse 

EDITORIAL Corriere della Sera A. Panebianco « Le charme des gouvernements illibéraux en politique étrangère » : « Les Français ne sont pas des anges. Nous non plus. Et notre gouvernement n’est pas le premier à utiliser les tensions avec un autre Etat pour couvrir ses désastres internes. A une différence près seuls les souverainistes peuvent se permettre un conflit de cette portée avec un pays avec lequel nous sommes liés par des milliers de liens et qui détient plusieurs instruments pour nous le faire payer cher. La Ligue et le M5S considèrent que la faiblesse de l’opposition leur assure l’impunité. Aujourd’hui cela est vrai. Mais ce ne sera pas comme ça pour toujours »

ENTRETIEN de Vincenzo Boccia, président du Patronat Confindustria « Trop d’immaturité au sein du gouvernement. Arrêtons de renvoyer les responsabilités sur l’UE et sur Macron » (Corriere della Sera) : « Le gouvernement ferai mieux de prendre acte des chiffres et de la réalité. Je me réfère clairement aux tensions avec la France : il faut absolument éviter des incidents avec un pays avec lequel nous avons des intérêts aussi profonds : nous sommes les fondateurs de l’Europe et de grands partenaires commerciaux. Avec le gouvernement, Confindustria a du mal à s’entendre. Notamment du point de vue budgétaire car avec l’arrivée d’une nouvelle récession il n’est pas possible de faire un budget faisant augmenter le déficit et la dette. En débloquant la liaison Lyon-Turin et les autres chantiers, nous aurions déjà 450 000 emplois. Nous demandons des solutions. Les critiques de Ligue et M5S contre la Banque d’Italie et Consob montrent qu’ils sont dans une campagne électorale continue. Ce climat ne nous plaît pas. Nous estimons que ce gouvernement doit murir, dans le respect de la valeur de la représentativité et de la liberté de critique ».

ARTICLE Corriere della Sera F. Roncone « Di Battista, une gaffe après l’autre en rêvant de la Farnesina » : « Alessandro Di Battista a un rêve (qui n’est plus secret) : devenir le chef de la diplomatie. Raison pour laquelle il s’entraine. Parlons de l’épaisseur internationale de ‘’Dibba’’ : il avait commencé en suggérant de négocier avec Daech. Puis, il avait expliqué que Napoléon avait combattu une bataille importante à Auschwitz (Austerlitz), puis que les Grecs, désespérés, s’injectaient le virus du sida pour avoir des allocations et qu’Obama n’était qu’un vulgaire putschiste. Bref, il y a vraiment du talent. Mais il faut le confirmer. C’est pourquoi hier, depuis Paris, il était en liaison avec l’émission Mezz’ora in più pour expliquer qu’il était en France pour ‘’renifler un peu la situation’’. En réalité, Dibba, face aux caméras, s’exalte. Et il explique à la journaliste que l’urgence migratoire a été causée par l’intervention militaire française de 2011 (alors que le phénomène va de l’avant depuis plus de 25 ans) et que le Chef de l’Etat de l’époque, G. Napolitano, s’y était ‘’plié de manière vile, Berlusconi encore plus car lui, il était contre’’. Et enfin il fait sa petite grimace comme pour se demander ‘’j’ai dit encore quelque chose d’énorme ?’’. La journaliste lui demande de s’excuser, mais Dibba renchéri ‘’Mattarella ne se serait jamais comporté comme Napolitano’’. Un peu plus tard, Mattarella a contacté téléphoniquement Napolitano pour ‘’exprimer au Président émérite une grande appréciation pour sa présidence, à laquelle les Italiens doivent une reconnaissance obligée’’ ».

ARTICLE/SONDAGE, Il Mattino, F. Lo Dico : « Dibba, le retour flop sur les sondages Cinq Etoiles » : « Le M5S est en chute libre dans les sondages. Dans l’attente des résultats des élections régionales aux Abruzzes, les sondages internes signalent les Cinq Etoiles en dessous de 25 % : par rapport aux élections politiques un déclin drastique entre 8 et 9 points. Depuis le retour de Di Battista, surnommé Dibba, il y a eu une baisse de 2 % ces derniers mois. Un effet boomerang dont il y a une trace dans le dernier sondage de Pagnoncelli pour Ipsos : 28 % des électeurs est de l’avis que Di Battista est moins convaincant qu’auparavant, contre 17 % persuadé du contraire ».

ARTICLE Fatto Quotidiano G.G. Migone « Le conflit éternel avec la France » : « Les tentatives maladroites de dialogue avec la partie la plus réactionnaire des ‘’gilets jaunes’’ n’est rien d’autre que la mauvaise politique rapportée à l’échelle européenne, pas tant sur le mérite (discutable) mais pour une raison plus profonde. Le style utilisé parvient à affaiblir voire à compromettre nos bonnes raisons. Ne soyons pas dupes. La forme, en politique et surtout en politique internationale, est substance. Dans le contexte des disputes italo-françaises, la proposition du Président du Conseil Conte d’instituer un siège permanent à l’UE au Conseil de sécurité de l’ONU était sacrosainte, mais elle a été formulée au mauvais moment et s’est transformée en une provocation à l’égard de la France. Ce qui divise l’Italie de la France et de l’UE dans son ensemble est le manque d’une politique commune sur le problème du siècle : l’immigration depuis des pays plus pauvres et plus tourmentés vers notre Continent. Cela demande une disponibilité à distribuer équitablement le poids de l’accueil et de l’intégration. Si cela avait lieu du côté français, sans exhibition et violations territoriales, à Vintimille comme à Monginevro et sans les pétarades du vice-président du Conseil Di Maio avec son ami/rival Di Battista, tout le monde y gagnerait, à commencer par les plus faibles ».

ARTICLE La Stampa N. Pinna « Blitz contre les camions français, les pasteurs sardes haussent le ton » : « La menace des éleveurs sardes se fait de plus en plus préoccupante. La tension était tellement élevée, hier, qu’au port de Porto Torres un camion de viande provenant de la France a été visé. Les portes du camion ont été ouvertes et une partie de la marchandise a été jetée à terre. La protestation est arrivée même au stade San Siro : les joueurs du Cagliari se sont présentés avec un t-shirt blanc solidarisant avec les sardes »   

Banque d’Italie : ARTICLE, Repubblica, A. Cuzzocrea « Bankitalia, le gouvernement prêt à défier le Quirinal » - « Le ministre Tria s’est fait porte-parole de la ligne du Quirinal : « L'indépendance de la Banque centrale doit être défendue ». Mais le M5S et la Ligue n'acceptent pas la médiation. Aujourd'hui expire le mandat de Signorini, l'un des députés du gouverneur Visco » : « Sur le non à la confirmation de la direction de Banque d’Italie, Luigi Di Maio et Salvini sont prêts à défier le chef de l'Etat. Les deux vice-premiers ministres ont décidé d'aller de l'avant ensemble, également pour se détourner des difficultés du gouvernement à compenser les « escroqués des banques » sans arbitrage de la Consob.  La « discontinuité » exigée par la banque centrale voit également l'accord de Giuseppe Conte, qui, face au front uni des deux partis qui composent le gouvernement, devra mettre de côté sa prudence. Hier, la déclaration de Giovanni Tria à l'Ansa « l'indépendance de la Bankitalia doit être défendue », est apparue au sommet des deux partis comme la première étape d'une offensive qui part du Quirinal. Mais même pour la Ligue, l'intention n'est pas de céder : « Pourquoi le ferions-nous ? », la question trouve un écho au siège de Matteo Salvini. Di Maio l'affirme : « Ce n'est pas une attaque contre Bankitalia et la Consob, mais ce gouvernement rassemble deux forces politiques qui ont toujours enseigné que ceux qui devaient contrôler ne contrôlaient pas. Nous sommes consultés sur le renouvellement de la direction de la procédure constitutionnelle et nous avons le droit de dire non ». En réalité, la Constitution n'a rien à voir avec elle et les procédures sont établies par la loi sur l'épargne de 2005. Depuis lors, aucun gouvernement n'est intervenu pour mettre fin à une nomination. Deux heures après la déclaration de Tria, une correction du bureau de presse a été faite : « la déclaration du ministre sur l'indépendance de la Bankitalia est purement institutionnelle, évidente et même triviale. Ses paroles ne sont dirigées contre personne ». A ce stade, le seul rempart reste le chef de l'État. Mattarella a gardé le secret absolu dans ces heures et ne veut pas divulguer quoi que ce soit qui pourrait alimenter l'affrontement entre le gouvernement et Bankitalia »

ARTICLE, La Stampa I. Lombardo « La tentation de la Ligue et du M5S : utiliser l’or de la Banque d’Italie » : « L’idée du gouvernement M5S-Ligue serait d’utiliser une partie des réserves d’or pour les détourner vers la dépense, évitant ainsi une loi de finances rectificative et l’augmentation de la TVA dans le budget de l’année prochaine. Un scénario inévitable si la croissance devait continuer à être ralentie. Le Quirinal, à ce stade, reste muet, dans l’espoir de savoir vite si Conte se laissera ou pas influencer par les convictions des deux leaders Di Maio et Salvini. Le sort du DG Signorini vacille, sa relève pouvant marquer une discontinuité, quel que soit son remplaçant ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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