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01/02/2019

"Récession, le gouvernement en alerte."

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Italie. Revue de presse.

Italie/prévisions de croissance de l’Istat. Unes : « L’Italie est maintenant en récession » - ‘’Le PIB baisse de 0,2%, les industriels lancent l’alarme’’ (Corriere della Sera), « Récession, l’UE accuse. Les risques allant des banques aux consommations » (La Repubblica), « Le gouvernement craint des corrections budgétaires » - ‘’Sommet au Palais Chigi : les réformes vont de l’avant’’ (La Stampa), « Récession, les entreprises veulent un sursaut » (Sole 24 Ore), « Récession, le gouvernement en alerte » - ‘’Di Maio accuse le PD. Le Patronat demande un sursaut » (Il Messaggero), « Deux décrets contre la récession » - ‘’Le gouvernement lance un plan pour les chantiers’’ (Il Mattino), « Voici le ‘’sboom’’ » - ‘’Di Maio accuse les gouvernements précédents mais les investissements ne sont pas là’’ (Avvenire), « Italie en récession, Di Maio ment » (Il Giornale), « Récession, à qui la responsabilité ? » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE Corriere della Sera L. Salvia « Tria [Indépendant, ministre de l’Économie et des Finances] : il faut relancer immédiatement les investissements » : « L’autre jour, Tria avait expliqué au Secrétaire du Trésor américain, S. Mnuchin, que la loi de finances prévoyait 15 milliards d’investissements sur trois ans. Aujourd’hui, il le répétera aux dirigeants de JPMorgan et aux autres investisseurs, tout en soulignant un autre chiffre : les 100 milliards déjà alloués mais bloqués par les engrenages de la bureaucratie. Il annoncera la création d’une régie technique avec la contribution d’ingénieurs et d’autres experts, afin d’ouvrir les chantiers ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « La Commission Européenne accuse Rome : le gouvernement est responsable de la récession » : « Le vice-président de la Commission Européenne, Dombrovskis, commente : ‘’Comme nous le craignions, l’impact de l’incertitude des politiques économiques sur la confiance des entreprises et sur les conditions financières est en train de devenir visible’’. Pour lui, l’Italie ralentit plus que les autres pays de la zone euro. Voici donc comment nous voit Bruxelles : l’Italie demeure la lanterne rouge en Europe ».

ENTRETIEN, V. Boccia, président de la Confindustria, Messaggero, « Il faut réagir tout de suite pour éviter que la crise ne brûle toute l’année, les 450 mille emplois sont en jeu » : « Il faut une croissance sans faire augmenter la dette. Il faut diviser les rôles entre parti et gouvernement. A quoi cela sert-il d’attaquer la France et Macron pour des exigences de parti ? La France absorbe 10% de notre export, c’est notre second marché au monde, ce n’est pas le moment de créer des sentiments négatifs vis-à-vis de nous ».

EDITORIAL, La Stampa, C. Cottarelli « L’Italie a une autre option » : « Au quatrième trimestre de 2018, le PIB a baissé de 0,2%. L’Istat a confirmé la croissance négative du trimestre précédent. Deux trimestres négatifs consécutifs : c’est une récession « technique ». L'objectif de croissance du PIB du gouvernement pour 2019 n'est pas en péril, il est impossible à atteindre. Cette entrée en récession est due au ralentissement du PIB dans le reste de la zone euro, mais le reste de l'Europe continue de croître. Et, le ralentissement de la croissance en 2019 affaiblit nos finances publiques ».

RESTROSCENA (coulisses), La Stampa, A. Barbera « Le semestre européen blanc donne de l’oxygène à l’exécutif » - « Le vote de fin mai suspend les décisions de la Commission. Pendant ce temps, Di Maio relève la barre des remboursements pour les actionnaires des banques : « Le mot d'ordre du gouvernement est « transitoire ». La récession va passer, dit Giuseppe Conte. C’est une question de mois : « Au second semestre 2019 » ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera F. Fubini « Les raisons de ceux qui ont perdu le match du budget » : « On comprend mieux maintenant les raisons de ceux qui ont perdu, ceux qui voulaient pour l’Italie un déficit plus bas, ceux qui hésitaient de miser sur un déficit entre 2,4-2% pour cette année. Mais désormais il est trop tard. Sauf miracle, il faudra une coupe de 20 milliards pour le budget de 2020. Et puisque le gouvernement a dit ne pas vouloir déclencher les clauses pour augmenter la TVA, l’Italie se trouvera avec une augmentation du déficit à 3%. Il n’est jamais trop tard pour y penser ».

Crise Venezuela Unes – « L’Europe s’exprime en faveur de Guaido, abstention de Ligue et M5S » - ‘’Le gouvernement divisé’’ (Corriere della Sera), « Divisions au sein du gouvernement sur le Venezuela » (Il Messaggero), « L’UE avec Guaido, le M5S freine l’Italie » (Avvenire).

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio et C. Vecchio « Le Parlement Européen reconnait Guaido mais à Rome, c’est le bras-de-fer entre les 5 Etoiles et la Ligue » : « Les deux partis s’abstiennent malgré leurs positions différentes : les 5 Etoiles pour Maduro, la Ligue pour Guaido. Les divergences au sein de la majorité restent ainsi inchangées. Même les deux secrétaires aux affaires Etrangères se heurtent. Manlio Di Stefano (M5S) a dit hier soir ‘’l’Italie ne reconnaît pas J. Guaido car nous sommes totalement contre le principe qu’un pays ou avec des pays tiers puissent déterminer les politiques internes d’un autre pays’’. Son collègue de la Ligue Guglielmo Picchi, en revanche, a indiqué par le biais d’un tweet ‘’La Ligue considère la présidence Maduro terminée. Qu’il convoque des élections’’. Sans élections immédiates, la France fait savoir qu’elle reconnaitra Guaido ».

ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo « Salvini est contre tous. Di Maio anti-Macron. Conte rit avec Merkel » - « Un autre ‘’off’’. Sur le navire Diciotti : on ne peut pas parler d’immunité » : « C’est comme un flashback : le geste de complicité avec l’un des deux premiers ministres qui pose sa main sur le bras de son interlocuteur. Impossible de ne pas penser à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qui se moquaient de Silvio Berlusconi à l’automne 2011. Mais cette fois, il y a une différence fondamentale : l'un des deux protagonistes est toujours Merkel, comme il y a 8 ans, mais l'autre n'est plus le président français. Cette fois, la Chancelière est rejointe par Giuseppe Conte, Président du Conseil italien. Conte parle des deux vice-premiers ministres presque comme s'ils étaient deux écoliers indisciplinés : « Angela, ne t'inquiète pas... Je suis très déterminé. Si je dis : « On va arrêter ça maintenant ! » Ils ne se battent pas ». Il se présente comme le véritable garant de la ligne de gouvernement, au-delà des humeurs bizarres des deux chefs de parti. Conte explique que le M5S souffre en particulier du rôle de protagoniste de Salvini sur l'immigration. La Chancelière demande des éclaircissements sur la ligne M5S et c'est ici que nous arrivons au rire avec Conte. « Il y a une campagne électorale et maintenant beaucoup dans le parti disent : « Notre ami est l'Allemagne, nous devons donc faire campagne contre la France ! ». C’est la ligne suivie par le M5S, tant pendant les négociations avec l'UE pour la manœuvre que pendant ce début d'année : attaques contre la France et silence sur Berlin. Merkel commente : « C'est une approche très simpliste..... Salvini est contre la France et l'Allemagne ? Et Di Maio est contre la France ? ». Conte insiste : « Salvini est contre tous ». »

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini-Di Maio, la compétition entre revenu citoyen et débarquements » : « Le vice-président du Conseil L. Di Maio a dit hier ‘’l’immigration n’est pas la priorité. Il y a des millions de personnes qui attendent le revenu de citoyenneté et la retraite anticipée’’. Il s’agit d’une tentative de changer l’agenda du gouvernement après avoir subi pendant des mois celui du ministre de l’Intérieur. Ce dernier a été très habile pour susciter l’attention en créant, au cas par cas, une affaire : les évacuations, les interdictions de débarquement, en marginalisant les 5 Etoiles. Ces derniers n’ont pas été aussi habiles à créer des campagnes de communication aussi puissantes du point de vue populaire. Du coup, Di Maio jouera la seule carte pouvant sensibiliser l’électorat à l’instar de l’immigration : le revenu de citoyenneté ».

Ligne Lyon-Turin (Tav). ARTICLE, La Stampa, N. Zancan « Le chantier blindé attend Salvini, « 150 ouvriers en moins, maintenant le oui à la LGV » - « Aujourd'hui la visite du vice-premier ministre dans le tunnel du Val de Suse. Il rencontrera des ouvriers, des policiers et des militaires. Les partisans du Non l'attendent aussi. Le maire de Vénaux : « ceux qui ont voté pour le M5S ont donné un mandat précis au gouvernement » ».

ARTICLE, Il Messaggero M. Ajello « Tav, la pression de la Ligue et les 5 Etoiles négocient » : « C’est le ministre 5 Etoiles des infrastructures, D. Toninelli, qui le dit ‘’si nous disons oui à la Tav, ce sera dans l’intérêt des Italiens’’. Quelque chose pourrait ainsi bouger. Le raisonnement de la Ligue, celle d’une ‘’mini-Tav’’ à coût réduit, commence à faire sa place au sein du M5S. Artom, un proche de Casaleggio, se pose en médiateur avec les 5 Etoiles ».

ENTRETIEN de Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia (droite) « Le centre droit national n’existe plus, il faut une réalité souverainiste » (Corriere della Sera): « Nous irons aux élections européennes avec un système proportionnel, du coup il y aura une grande compétition entre partis. Le centre droit ? Au niveau local il marche bien et je suis sûre que pour les élections aux Abruzzes, notre candidat Marsilio saura convaincre. Au niveau national, il n’y a pas de marges pour revoir la coalition telle que nous l’avons connue jusqu’à maintenant. Je travaille pour un grand mouvement souverainiste et conservateur. Nous souhaitons devenir le deuxième mouvement pouvant s’allier à la Ligue qui, bien que forte, n’est pas en mesure de gouverner seule ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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