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30/01/2019

"Le procès contre Salvini fait vaciller le gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Italie/migrants Unes : « Diciotti, Conte assume la responsabilité » - ‘’Les 5 Etoiles se plient à nouveau face à Salvini’’ (La Repubblica), « Conte prévient : le gouvernement vacille » - ‘’La base 5 Etoiles divisée, Di Maio convoque les sénateurs’’ (La Stampa), « Procès contre Salvini, les 5 Etoiles dans l’impasse » - ‘’Conte vient au secours du M5S’’ (Il Messaggero), « Le procès contre Salvini fait vaciller le gouvernement » - ‘’Les 5 Etoiles dans le chaos’’ (Il Mattino), « Salvini : ‘’personne ne peut me juger’’ » (Avvenire, Il Fatto Quotidiano).

Enquête sur M. Salvini. ANALYSE La Repubblica M. Giannini « L’intouchable et les hypocrites » : « La vie des migrants en échange de la vie du gouvernement. C’est une bien pauvre comédie à la Pirandello que jouent Conte, Salvini et Di Maio. L’affaire du navire Diciotti, qui a échappé aux mains du président du Conseil et de ses deux adjoints, est décisive pour l’avenir du gouvernement. Salvini est en difficulté, sans doute pour la première fois depuis son accession au pouvoir. Si le ‘’oui’’ au procès du ministre de l’Intérieur passe, le gouvernement meurt, si c’est le ‘’non’’ naît celui de Salvini, qui depuis hier revêt l’habit de l’intouchable ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Can « M5S en panique, de l’auto-dénonciation au vote en ligne : « cette fois, nous risquons de tomber en dessous des 20% » : « Le problème est de garder le groupe uni ». Au Sénat, la direction du M5S fait immédiatement ressortir un chiffre : au moins 12 sont prêts à voter oui au procès de Salvini, même si l'équipe indique le contraire. L'aile de Roberto Fico ne semble pas disposée à accorder des remises. Le plus nerveux est Di Maio : « Salvini a changé de ligne, sans rien me dire pour faire exploser le groupe dans mes mains ».

RETROSCENA (coulisses), Il Messaggero, S. Canettieri « Matteo avertit : pas de plaisanteries. La colère de Di Maio : tu as changé d'avis » - « Entretien téléphonique entre le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre, puis réunion dans la nuit. L'impuissance de la médiation. » : « Ces heures-ci, le fil de la confiance semble avoir été rompu : mieux vaut donc se préparer à n'importe quel scénario, comme le disent ceux qui ont participé à la réunion, même le pire, le plus catastrophique. Un message clair de méfiance à l'égard des politiques d'immigration de la Ligue ».

Migrants/Italie-France. « Migrants, pacte avec 5 pays » - ‘’Conte : La France, l’Allemagne, Malte, le Portugal et la Roumanie disposés à les accueillir’’ (Corriere della Sera).

ARTICLE Messaggero M. Conti « Conte cherche de la solidarité auprès de l’UE mais avec Macron le froid demeure » : « A la fin, la main tendue arrive de la part des cousins français. C’est Macron, tant de fois vilipendé qui, à l’issue du sommet de Nicosie, annonce la disponibilité française à accueillir une partie des 47 migrants qui sont depuis des jours au large des côtes de Syracuse. Malgré les tensions des derniers jours et la froideur avec laquelle les deux présidents ont participé au sommet chypriote, Conte comptait sur la disponibilité d’E. Macron. C’est la confirmation que l’Europe est le cadre à l’intérieur duquel l’Italie est, à la fin, contrainte de se mouvoir pour chercher et trouver de la solidarité. Aucun des leaders souverainistes de l’Est de l’Europe, tant aimés par Di Maio et Salvini, ne s’est montré. Macron et Conte ont échangé uniquement pendant la session plénière même si Conte, à Paris et ailleurs, est perçu de manière différente par rapport à ses deux adjoints. Toutefois, Macron n’hésite pas à ‘’assaisonner’’ la disponibilité française avec le rappel des règles européennes, y compris le traité de Dublin. Le problème, c’est que maintenant au Palais Chigi on attend la prochaine urgence avec l’Europe qui ne trouve pas de solution et l’Italie qui continue à être absente de toutes les négociations en raison des frictions internes à la coalition »

ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « Migrants et Europe, le froid entre Conte et Macron demeure » : « Les deux grands ‘’rivaux’’ ne peuvent pas faire semblant que rien ne se soit passé entre Rome et Paris ces derniers jours et semaines. Les échanges d’accusation ont été lourds et pas seulement sur l’affaire des migrants. Les modalités du coup de force italien qui a laissé des femmes et des enfants en mer pendant des jours sans donner son feu vert préalable pour la distribution des migrants, laisse perplexe le président français. Et pas uniquement lui. Macron a rappelé que le droit maritime devait être respecté, que les débarquements doivent avoir lieu dans les ports les plus proches, dans ce cas-là en Italie et qu’il doit y avoir ‘’un partage du fardeau, chose que la France a toujours fait et qu’elle continue également avec les 47 du Sea Watch’’ ».

ARTICLE La Repubblica A. Ziniti « Sea Watch, accord pour le débarquement » - « Cinq pays européens prêts à accueillir les réfugiés. La Cour de Strasbourg : ‘’assurer les soins médicaux, nourriture et eau’’, mais les délais pourraient être longs et à bord des toilettes chimiques, des couvertures et des habits ont été portés » : « La nouvelle a soulagé ceux qui attendaient un signe après que le recours auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme. Après de longues négociations, cinq pays accueilleraient les migrants : Allemagne, Portugal, Roumanie, Malte et France. La condition est que, naturellement, l’Italie prenne sa part. Le ministre Salvini, dit-on à l’Intérieur, ne serait pas impatient. Même le mécanisme automatique souhaité hier par Conte n’a, en vérité, jamais été souhaité par l’Italie qui craint qu’on lui refile tous les migrants qui n’ont pas droit au statut de réfugiés et dont les autres pays ne veulent pas. Si le travail de la Commission européenne, sollicitée hier dans la nuit par la Farnesina, était positif, comme la réunion de cette nuit au palais Chigi, l’affaire Sea Watch pourrait être résolue dès aujourd’hui ».

ARTICLE Sole 24 Ore R. Sorrentino « Entre Rome et Paris des stratégies opposées » : « L’Italie est tournée vers la Méditerranée. La France vers le Rhin. Il n’y a pas un exemple meilleur que celui des polémiques entre Paris et Rome pour voir à quel point une approche nationaliste sur l’immigration puisse l’illustrer. Les polémiques sont alimentées également par les élections européennes que les majorités italienne et française affronteront avec des mots d’ordre différents : souverainisme et Europe. Les frictions entre les deux pays durent depuis un certain temps. Les blocages à la frontière de Vintimille en 2015 ont fait couler de l’encre bien avant la victoire électorale de la Ligue et du M5S. Selon l’ONU, en 2017 les immigrés représentaient 12,2% de la population française (10% en Italie) dont les deux tiers sont extracommunautaires. Sur la période 2007-2017, la France a reçu 552 000 demandes d’asile contre 542 000 pour l’Italie. Revenant sur l’escalade d’accusations venues d’Italie, une part élevée des migrants arrivés en Italie vient du Nigeria et non des pays d’Afrique francophone contrairement aux accusations du M5S sur le franc CFA. L’obligation de sauvetage en mer est différente des obligations et des droits des Etats d’accepter ou de repousser les migrants et les réfugiés. Or, la rhétorique politique a mélangé les circonstances ». 

EDITORIAL La Repubblica M. Riva « Le piège des faux européens » : « On ne s’improvise pas européen. Il est compréhensible que le pauvre Conte ait senti hier la nécessité de mettre du baume après les polémiques insensées ouvertes par ses deux incontenables vice-présidents du Conseil contre les institutions européennes et deux des plus importants pays de l’Union, France et Allemagne. Il faut un langage un peu plus élaboré ou on joue au plus stupide, comme a répliqué Paris avec un sarcasme déplaisant mais pas tout à fait déplacé. Quel sens cela a-t-il par exemple de dire avoir ‘’pris Allemagne et France les doigts dans la confiture’’ sur la question du siège européen de l’ONU ?  Etant donné le sérieux du problème, on se demande si le Palais Chigi est conscient des obstacles qui empêchent l’Union d’avoir son propre siège. La construction unitaire n’est pas un jeu de table où l’un vaut l’autre. A Ventotene, Altiero Spinelli et Ernesto Rossi n’avaient pas prévu les Quatre de Visegrad, la nouvelle Ligue hanséatique et le duo Le Pen-Salvini, mais ils avaient senti combien la lutte contre les faux européens serait rude et combien l’œuvre d’un fédérateur serait importante » 

ARTICLE, La Stampa I. Lombardo « Sea Watch, bientôt le débarquement. Ouvertures de 5 pays européens » : « Le froid entre le Président français et le leader italien est percevable dès que Macron s’arrête pour répondre à quelques questions de la presse italienne. La décision de la France est un signe de disponibilité et de détente nonobstant la pluie quotidienne d’accusations qui arrivent d’Italie ». 

ARTICLE, Il Messaggero A. Gentili « Après le ‘’retrait unilatéral’’ du M5S, Moavero s’inquiète pour les relations avec les alliés » : « Moavero, qui représente – sur indication du Quirinal – un élément de continuité pour la politique étrangère italienne, n’a aucune intention de donner sa démission. Il est toutefois préoccupé par l’impact que les déclarations unilatérales peuvent avoir sur le système de relations internationales et sur la crédibilité de l’Italie. Moavero, qui sait bien que les deux partis de majorité sont en train de mobiliser leurs électeurs en vue du rendez-vous européen, tente néanmoins (dans le chaos pré-électoral) d’affirmer un principe de bon sens. Aucune friction avec la ministre de la Défense E. Trenta (M5S) : le gouvernement n’a jamais discuté si maintenir ou pas les troupes en Afghanistan ». 

ENTRETIEN d’Elisabetta Trenta (M5S), ministre de la Défense, F. Sarzanini « Trenta : la décision m’appartient, j’en ai informé les responsables. L’Italie a d’autres priorités » (Corriere della Sera) : « ‘’Je ne pense pas que je devais en informer le ministre des Affaires Etrangères, Enzo Moavero Milanesi, car cela relève de mes prérogatives. Après tout, il s'agit d'une planification technique, une activité que les militaires mènent constamment pour être toujours prêts à intervenir. J'en ai informé les responsables, y compris le président du Conseil et le Chef d'état-major de la Défense’’ ». 

ARTICLE Il Messaggero U. Man.« Hypothèse d’une fusion entre Fincantieri et Leonardo » : « L’idée circule depuis quelques jours aux hautes sphères du Palais Chigi. Si cela devait s’avérer, ce serait une véritable bombe dans le panorama des entreprises publiques italiennes. Le gouvernement serait en train d’envisager - mais le conditionnel est nécessaire, s’agissant de sociétés cotées en bourse – la création d’un grand pôle de la défense et de la construction navale : la fusion entre Fincantieri et Leonardo. Un mariage qui créerait un colosse en mesure de rivaliser au niveau global, quelle que soit l’issue avec les Français de STX. L’opération est soutenue notamment par le Mouvement 5 Étoiles. Le Palais Chigi reste silencieux mais avec les nouvelles nominations aux sommets personne n’a le courage d’exclure un coup de théâtre ».

Ligne Lyon-Turin (Tav). ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili « Ligne LGV, M5S contre la Ligue, et Salvini va au chantier » : « Le coup de Salvini exaspère Toninelli. Tôt le matin, le ministre a déclaré : « Matteo verra aussi notre analyse et nous prendrons une décision ensemble conformément au contrat gouvernemental ». Puis, avec un visage dur : « Je demanderai à Salvini des explications sur les comptes qu'il a faits, parce qu'ils ne correspondent pas aux comptes réels.  Bref, j’en ai marre d’entendre dire que c'est nous qui bloquons les chantiers. Ce n'est pas vrai ». Un peu plus tard, une note du ministère de Toninelli définit le dossier de la Ligue comme « une soupe chaude, d'une fiabilité douteuse et pleine d'erreurs grossières ? » La version officielle : « Il y a un traité international, il faut d'abord le partager avec la France et Bruxelles ». La vérité : le M5S vise à retarder le plus possible. Même après les élections européennes, si Paris, comme ils le pensent, offrira son soutien à la Commission européenne pour convaincre de ne pas bloquer les fonds communautaires ».

ENTRETIEN de Massimo Garavaglia (Ligue), vice-ministre de l’Economie « Que le ministre Toninelli fasse sortir cette étude-fantôme sur les coûts et les bénéfices » (La Stampa): « ‘’Nous voulons voir un dossier officiel. Jusque-là il n’y a eu que des anticipations évoquant un avis défavorable sur l’œuvre. Il y aura bien un dossier, derrière ces conclusions, non ? Le fait d’inclure le manque de péages ou de taxes non récupérées me semble une boutade. Par ailleurs, l’Italie est sous infraction européenne pour pollution : je me demande si quelqu’un trouve intelligent de garder 3 millions de camions qui passent par là-bas. On parle de Lyon-Turin, mais il faudrait aussi dire Milan-Turin-Paris. Si on me dit qu’en 4h30 on peut parcourir Milan-Paris, l’attraction du train devient bien intéressante ».

Commune de Rome/M5S-Ligue. ARTICLE, Corriere della Sera, M-E Fiaschetti « CasaPound, Salvini freine Raggi » - « L’évacuation votée par le Parti démocrate et le M5S. Mais le ministre dit : libérons d’abord les bâtiments les plus dangereux : ceux qui sont délabrés et placés sous séquestre » : « La motion du Parti démocrate et du M5S approuvée : la maire de Rome, Virginia Raggi, s’engage à expulser les occupants illégaux du mouvement d’extrême droite ‘’Casapound’’ du bâtiment occupé depuis décembre 2003 ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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