16/01/2019
"La Ligue à l’assaut de la BCE."
Italie. Revue de presse.
Brexit : Unes - « Brexit dans le chaos, May en danger » (Corriere della Sera), « Brexit, May au bord du gouffre » (La Repubblica), « Brexit, May ensevelie par les ‘’non’’ » (La Stampa), « Brexit, défaite cuisante de May » (Sole 24 Ore), « Brexit, l’entente rejetée : May en danger » (Il Messaggero, Il Mattino).
Ligne Lyon-Turin (TAV). ARTICLE Il Messaggero, U. Mancini « Stop Tav : les avocats lancent l’alerte sur les pénalités à hauteur de 3,4 milliards – Leur avis serait sur la table du Mit et du palais Chigi – La Ligue insiste : le projet doit être achevé ».
Arrestation de Cesare Battisti. ARTICLE La Stampa M. Corbi « La vidéo diffusée par le ministre Bonafede devient une affaire » : « Les réseaux sociaux et l’opposition ont vivement critiqué le ministre de la Justice A. Bonafede (M5S) pour avoir posté une vidéo sur l’arrestation de Battisti, une sorte de documentaire avec une musique de fond, les déclarations du garde des sceaux et des images exclusives que seul le ministère de la Justice disposait et qui auraient dû rester dans ses archives. Pas sur Facebook. Du moins, c’est ce qui se dit sur les réseaux sociaux : cela ne devrait jamais arriver dans ‘’un pays civilisé’’. Un tollé auquel les 5 Étoiles n’étaient pas vraiment habitués. Du côté du monde politique, les oppositions parlent de ‘’film de série B’’ (FI) et de ‘’ spectacle d’une république bananière’’ (PD). Le monde des juges non plus n’a pas apprécié le geste du ministre. Ce dernier se défend ‘’il n’y a aucun acharnement, ceux qui ont fait du mal doivent payer’’ ».
ARTICLE Corriere della Sera S. Montefiori « La France et l’affaire des fugitifs » : « Le gouvernement de Paris est prêt à collaborer avec le gouvernement italien sur les anciens terroristes qui ont trouvé refuge en France après les années de plomb. Outre cette disponibilité générale, il y a les situations juridiques qui seront évaluées au cas par cas. Avec le retour en Italie de C. Battisti, l’affaire des réfugiés en France est à nouveau d’actualité. Parmi ces derniers, figurent Enrico Villimburgo, accusé d’avoir participé à l’enlèvement d’Aldo Moro, Sergio Tornaghi, condamné à la perpétuité pour l’homicide de Francesco Di Cataldo en 1978 et Giorgio Pietrostefani, l’un des fondateurs de Lotta Continua, condamné à 22 ans de prison comme mandataire de l’homicide du commissaire de Police Luigi Calabresi ».
ARTICLE, C. Mangani, F. Pierantozzi, Messaggero, «Douze fugitifs demandés à la France, Paris résiste, Salvini : nous les convaincrons » - « Pas de véritable ouverture de la part du gouvernement français : ‘’nous étudierons au cas par cas, comme toujours’’ – Salvini : ‘’nous ne nous limiterons pas à des appels, qui protège les terroristes nous les rendra’’ » : « L’arrestation de Battisti a ré-ouvert un dossier qui revient de manière cyclique sur la table de la diplomatie franco-italienne. Les dossiers sont liés à des faits antérieurs à 1993, qui n’entrent donc pas dans le cadre du mandat d’arrêt européen mais de l’extradition. Les décisions seront donc surtout politiques. La bataille italienne s’annonce difficile, des sources légales proches des réfugiés soulignent que ‘’40 ans après les faits la prescription morale devrait prévaloir’’. Les Français ne semblent pas d’accord sur le nombre de personnes concernées : ‘’il n’y aucune liste’’. »
ARTICLE, La Stampa, E. Minucci, « Plus de calomnies, je ne le connais même pas, c’est mon mari ne l’a pas protégé » : « Utilisant un ton ferme, mais pleins de ressentiment : « Je vous remercie de me donner l'occasion de mettre fin aux mensonges sur la relation imaginaire, ou sur le contact qu'il y aurait eu entre Cesare Battisti et moi » explique Carla Bruni. « Je n’ai eu aucun contact avec Cesare Battisti. Celui qui dit le contraire ment. »
ENTRETIEN de Davide Casaleggio, président et fondateur de l’association Casaleggio et de l’association Rousseau gérant la plateforme informatique phare du M5S : « Il faut un soutien pour tous, d’ici 2054 plusieurs emplois disparaîtront » : « Toutes les révolutions industrielles ont eu un impact fort sur la société et sur l’économie. Il est important de comprendre ce qui se passe pour anticiper les problèmes. Si nous ne commençons pas à réfléchir sur la façon d’affronter une transformation du monde du travail telle qu’elle s’annonce, nous pourrons difficilement en saisir les opportunités. Il faudra instituer des mécanismes de redistribution du revenu indépendants de l’emploi sinon nous nous retrouverons avec une productivité maximale et des consommateurs de moins en moins capables de dépenser. Le vrai défi est de transformer le chômage en opportunité de travail par le biais de nouvelles formes de travail avec un système de formation adéquat ».
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, V. Conte : « Mais le véritable chèque du revenu de citoyenneté pourrait diminuer à 390 euros par mois » : « Trois millions de pauvres, mais disponibles à travailler, deux millions à aider : le revenu de citoyenneté, à la veille de son adoption demain au Conseil des Ministres,a un impact vertigineux sur les comptes. C’est le résultat d’un rapport de Svimez (Associazione Sviluppo Mezzogiorno), sur la base des bénéficiaires possibles indiqués par le gouvernement et sur la base des crédits adoptés dans la loi de finances. Mais ce rapport souligne aussi que les fonds sont insuffisants pour couvrir les bénéficiaires potentiels et que les travailleurs pauvres (un million trois cent mille personnes, dont 60 % au Centre-Nord) pourraient quitter leur emploi pour avoir cette subvention de l’Etat. Selon les comptes du gouvernement et sur la base du rapport de l’ISTAT, selon lequel les pauvres absolus sont 5 millions, le chiffre final du revenu serait de 500 euros par mois, mais Svimez conteste ce chiffre et le réduit à 391 euros ».
ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « Di Battista : ‘’ Pas de magouilles ‘’. Le dîner entre Salvini et les partisans de Renzi irrite le M5S » : « Enfin, Matteo Salvini et les fidèles de Renzi du ‘’Giglio magico’’ ont participé hier au dîner, organisé par l’association ‘’ Fino a prova contraria ‘’, qui s’occupe du système judiciaire italien, et dont le thème principal était la relation entre justice, croissance et entreprises. Ce dîner s’est transformé en une occasion pour attiser les tensions entre Ligue et M5S. Alessandro Di Battista, très polémique sur la participation du ministre de l’Intérieur à cet événement, a déclaré qu’il ne faudrait jamais participer à un dîner d’ancien régime, un monde gris qui ne pense pas du tout au changement du pays, et que le Mouvement n’acceptera jamais d’autres magouilles ».
M5S-France. ARTICLE, Messaggero, M. Ventura, « ’’Strasbourg à abolir’’, bagarre Di Maio-Paris – l’Europe du nord fait le plein de sièges UE” » : « L’échange entre Di Maio et la Ministre Nathalie Loiseau cache beaucoup plus qu’une simple démonstration de force dans le conflit ouvert entre l’Italie et la France sur le siège du parlement européen à Strasbourg. Conserver le siège à Strasbourg ne serait rien d’autre « qu’une redevance payée à la France ». La réponse sur Twitter de la Ministre Loiseau ouvre la porte aux soupçons, car après la question rhétorique ‘’est-ce un début de campagne ou une déclaration de guerre à la démocratie’’, elle conclut ‘’la France est fière de Strasbourg capitale européenne’’. Une déclaration peut être involontairement chauviniste qui provoque la réponse de Di Maio sur Facebook : « Ils sont fiers du siège de Strasbourg ? Je le crois bien. C’est nous qui payons ! ». Le Parlement (avec ses 3 sièges) coutera en 2019, 2 milliards d’euros soit 1.2 % du budget de l’Union. La nécessité de transférer le personnel et les documents tous les mois entre les deux capitales européenne a un cout jusque-là justifié par la valeur symbolique de Strasbourg, charnière entre deux pays qui étaient en guère et qui sont aujourd’hui l’axe principal des institutions communautaires. Peut-être sont-elles trop importantes, ayant prise la part du Lion dans le partage des agences européennes. En effet, Allemagne, France et le Bénélux continuent à monopoliser l’Eurocratie malgré les profonds changements de la carte continentale. En France, il y a 5 agences européennes, tandis que l’Italie et l’Europe de l’Est recueillent les miettes ».
M5S-Gilets jaunes. ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, S. Truzzi« Pourquoi les gilets jaunes sont-ils aussi appréciés chez nous » : « Un récent sondage Demos indiquait que 60% des Italiens exprimaient leur soutien au mouvement de protestation en France. 16% estimaient même que le mouvement se serait propagé dans d’autres pays, donc en Italie aussi. Les gilets jaunes sont surtout soutenus par les électeurs du M5S (59%) et de la Ligue (51%), par ceux de Forza Italia (41%), peu par ceux du PD (35%). Le Nord-Est de l’Italie soutient plus modestement les gilets jaunes (50%), alors que ce soutien s’élève à 62% au Nord-Ouest et à 66% au Centre-Sud. L’initiative de Di Maio a suscité de vives réactions de la part de plusieurs observateurs. Et pourtant, c’est tellement simple de comprendre les raisons de la tentative des 5 étoiles : retrouver un peu de l’innocence perdue au moment de l’entrée du gouvernement avec la Ligue, qui a cannibalisé avec une extrême rapidité une partie de l’identité même du M5S. Or, il s’agit d’une alliance utopique, car nous sommes antipathiques aux Français. Mais surtout parce qu’il n’est pas possible de faire de la politique sans une boussole de valeurs. C’est dans ce domaine que le M5S a un problème d’orientation, qui ne s’est pas améliorée avec l’alliance avec Salvini ».
Elections européennes/UE/BCE/Banques. ARTICLE La Stampa A. La Mattina « La Ligue à l’assaut de la BCE : ‘’nous modifierons son rôle’’ » « La Ligue veut s’opposer à la nomination de l’Allemand Weidmann, l’ancien conseiller d’Angela Merkel et donner à la banque des pouvoirs afin de protéger les épargnants en cas de crise financière. L’élimination intégrale du stock de crédits détériorés imposée par la BCE aux banques pourrait coûter 15 milliards d’euros à l’Italie. D’où l’attaque de Salvini, leader de la Ligue, par le biais de la note qu’il a diffusée. Le nom de Mario Draghi n’est jamais cité, ce dernier ayant toujours bénéficié d’une situation privilégiée au sein de la Ligue grâce au Secrétaire d’État Giorgetti (Ligue). Il pointe du doigt plutôt la vigilance de la BCE, mais le sens ne change pas. C’est le point de vue d’un parti de majorité qui se prépare à déployer son attaque au sommet des institutions européennes : la commission européenne avec son double siège à Bruxelles et à Strasbourg, mais aussi à la BCE. Des thèmes forts pour alimenter la campagne électorale qui touchera sa fin le 26 mai. Salvini veut arriver à ce rendez-vous à la tête d’un regroupement souverainiste, identitaire et nationaliste voulant inverser les partis qui devront gouverner le Vieux Continent dans les prochaines années ».
ARTICLE Corriere della Sera A. Ducci « La dette publique à son niveau le plus haut : 2 345 milliards en novembre » : « C’est la Banque d’Italie qui certifie l’état de la dette publique du pays avec une hausse de 2,55%. C’est comme si chaque famille avait 92 000 euros de dette. La dépense de l’Etat a absorbé 5,8 milliards en plus, outre les 3,3 milliards qui ont servi à augmenter la disponibilité de liquidité du Trésor. Selon R. Brunetta, responsable économique de Forza Italia ‘’une loi de finances rectificative n’est pas à exclure en printemps prochain’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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