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10/01/2019

"Les migrants en Italie, coup de froid entre Conte et Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Gouvernement/migrants : Unes - « Conte résiste, colère de Salvini » - ‘’Une partie des migrants iront aussi en Italie, Salvini menace des rétorsions sur le revenu de citoyenneté’’ (Corriere della Sera), « Migrants, Conte l’emporte sur Salvini » - ‘’Le bras-de-fer arrive jusqu’au Palais Chigi’’ (La Repubblica), « Les migrants en Italie, coup de froid entre Conte et Salvini » (La Stampa), « Le gouvernement vacille sur les migrants » - ‘’La trêve arrive dans la nuit’’ (Il Messaggero), « Débarquements, trêve au sein du gouvernement » (Il Mattino), « Les migrants et l’Europe reviennent sur Terre » (Avvenire), « Salvini fait naufrage » (Il Giornale).

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Pas de crise mais le gouvernement est déjà fini » : « Ce n’est pas encore la crise de gouvernement et d’une certaine manière, l’implosion de l’exécutif M5S-Ligue aura même été évitée. Toutefois, comme jamais auparavant, nous sommes arrivés à un point de non-retour. Non pas sur Carige, ni sur le budget mais sur les migrants. L’élément d’équilibre entre les deux partis était le compromis implicite de l’équidistance du président du Conseil de ses deux vice-présidents, même au péril de se faire invisible. Il était clair que cette fiction ne pouvait pas durer longtemps et d’ailleurs cette phase est révolue. Conte a arrêté les acrobaties et a commencé à aider les 5 Étoiles dans leur phase de perte de vitesse. Conte utilise désormais son rôle institutionnel comme bouclier et a cornerisé, pour la première fois, le ministre de l’Intérieur. Avec Di Maio, il a infligé au chef de la Ligue un échec sur le sujet qui lui est le plus cher, le ‘’non’’ aux migrants. Si le nombre de migrants accueilli est microscopique, ce qui compte c’est la fin d’un tabou, la blessure infligée au pouvoir incontesté du leader de la Ligue et de sa philosophie politique. Ceci-dit, le gouvernement pourra même aller de l’avant jusqu’aux élections européennes, mais uniquement grâce à l’absence d’alternative. Par ailleurs, Salvini a encore plusieurs flèches à sa disposition, à commencer par le revenu de citoyenneté qui doit passer l’aval du Parlement et qui a déjà suscité pas mal de mécontentements au sein du monde de la Ligue ».

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et A D’Argenio « Sea Watch, la défaite de Salvini. L’Italie aussi accueillera les migrants » : « Conte et Di Maio choisissent la ligne de l’opposition frontale avec le ministre de l’Intérieur. Ce dernier menace de rétorsion et se présente au Palais Chigi pour une réunion nocturne. Pour une fois, Salvini semble contraint de courir après. Il gesticule, il joue des coudes, promet de mettre le feu mais n’a pas la possibilité d’arrêter les arrivées par la voie aérienne : en tant que ministre de l’Intérieur, cela ne relève pas de ses fonctions. Quant à la résolution du problème des 49 migrants bloqués à Malte, le moteur de l’entente est la Commission européenne mais l’axe politique est clairement franco-allemand ».

ARTICLE, La Stampa I. Lombardo « Salvini craint le rôle du Président du Conseil, ‘’amis’’ des bureaucrates européens » : « Malgré son ironie spontanée affichée à l’ambassade d’Italie à Varsovie, l’affaire met en discussion le pilier idéologique de la Ligue, son rôle et ses pouvoirs en tant que ministre de l’Intérieur. Ce n’est pas vraiment comme la défaite de son équipe de foot préférée. Salvini le sait bien. Il ne signera pas l’autorisation à accueillir le quota de migrants que l’Italie prendra en charge. C’est plutôt Conte qui pourrait le faire en nom d’un ‘’secours humanitaire’’, laissant ainsi la possibilité à Salvini de pouvoir dire ‘’je n’ai rien lâché’’. Aux yeux de Salvini, Conte se sent garant de la stabilité européenne aussi sur le thème des migrants, avec le soutien du Président Mattarella ».

Ligne Lyon-Turin : Unes - « La TAV ‘’retoquée’’, les forages bloqués » (Corriere della Sera), « Vers le ‘’non’’ à la ligne Turin-Lyon » - ‘’Le rapport dans les mains du gouvernement’’ (La Stampa), « La TAV retoquée, les forages bloqués pendant trois ans » (Il Messaggero), « Le M5S bloque la TAV et les forages » (Il Giornale).

 ARTICLE, Il Messaggero, F. Pacifico « L’Italie bloquée, la commission ‘’coûts et bénéfices’’ rejette la ligne LGV Lyon-Turin » : « La première analyse concernant la ligne LGV entre Lyon et Turin est négative : la future ligne, selon Toninelli, ne fera pas augmenter en termes considérables le trafic de marchandises entre l’Italie et la France. Mais elle garantira de meilleurs rendements sur le plan social, c’est-à-dire moins de trafic, de pollution et d’accidents. En première ligne figure l’économiste Marco Ponti, contre la ligne du TGV. Aujourd’hui, il manque les conclusions juridiques. Le Ministère des Infrastructures et des Transports fait savoir qu’il s’agit uniquement d’une première ébauche qui sera discutée avec la France. Le ministre Toninelli veut clore le dossier en mai, après les élections européennes ».

ARTICLE La Stampa A. La Mattina « Bras-de-fer sur les personnes porteuses de handicap, la Ligue veut davantage d’argent » : « Il y a un autre front, outre celui des migrants, que le leader de la Ligue pourrait perdre : celui des ressources destinées au revenu de citoyenneté pour les familles nombreuses et les retraites des porteurs de handicap. Avec la coupe du déficit, les 6 milliards qui restent ont réduit le nombre des destinataires. Une bataille menée par la Ligue, notamment par le ministre de la Famille, Fontana. Ce dernier a affirmé hier que sans un ajustement, la Ligue ne votera pas le décret de loi sur le revenu citoyen ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Salvini chez Kaczynski pour le ‘’contrat’’ UE : avec les autres nationalistes nous seront les premiers aux urnes » :« La suggestion de devenir président de la Commission européenne ne lui déplait pas mais pour le moment, jure M. Salvini en Pologne devant les journalistes, ce n’est pas ‘’l’idée avec laquelle je me réveille le matin’’. À Varsovie, il a eu des rencontres ‘’positives, concrètes et satisfaisantes’’ avec le premier ministre et celui de l’Intérieur, mais il est surtout contente de celle de Kaczynski du PIS, parti nationaliste et eurosceptique qui gouverne la Pologne ». Salvini (pour qui ‘’chaque pays est libre de mener ses réformes’’) lui offre un appui précieux sur la réforme de la justice qui a violé pour Bruxelles l’état de droit et le portera devant la cour de justice européenne, éloignant les sanctions vis-à-vis de la Pologne. Raison pour laquelle le président du PIS pourra fermer un œil sur les bons rapports de Salvini avec Poutine et M. Le Pen, deux leaders qu’il déteste ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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