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14/12/2018

"Italie-UE, négociation à outrance."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Dernier duel sur le budget » (Corriere della Sera), « Un budget qu’il faut réécrire : bras-de-fer sur les coupes » (La Repubblica), « Italie-UE, négociation à outrance » (La Stampa), « Budget, les dernières requêtes de l’Europe » (Il Messaggero), « L’étau sur le budget pour réduire le déficit » (Il Mattino), « L’Europe demande un ultime effort » (Avvenire).

ARTICLE, Corriere della Sera F. Fubini « Juncker, la ‘’colombe’’ envers et contre tous, veut maintenant un geste sur les retraites » : « Juncker et Moscovici remarquent qu’en Italie, il n’y a pas la perception qu’ils sont isolés à l’intérieur même de la Commission. Les deux colombes se retrouvent donc contre tous les autres membres et pas seulement le vice-président Dombrovskis. Raison pour laquelle ils ont été déçus après la rencontre avec G. Conte et G. Tria, jeudi soir. Après plusieurs appels au dialogue, le Président du Conseil et son ministre se sont présentés les mains presque vides. Juncker et Moscovici se sont montrés toutefois constructifs : ils veulent à tout prix éviter une procédure aux effets imprévisibles pour l’Italie. Le Luxembourgeois craint qu’une éventuelle décision d’infraction, alors que Paris en serait dispensé, ne soit instrumentalisée par la Ligue et le M5S dans la campagne pour les élections européennes. On demande un effort sur les retraites. Pour cela, Conte et Tria ont besoin du feu vert de Salvini. Il faudra faire vite, mercredi la Commission tranchera ».

EDITORIAL Corriere della Sera M. Franco « L’italo-sceptique qui ne sait pas faire l’arbitre – Histoire du Commissaire Moscovici avec le cœur à Paris, et par intermittence, à Rome » : « La phrase avec laquelle le Commissaire Moscovici a presque remis en cause l’équilibre précaire du compromis auquel est parvenu Conte, soutenant que ‘’l’Italie devrait faire d’autres efforts sur la loi de finances 2019’’, a surpris le gouvernement italien. Le fait qu’il ait ajouté que c’est un ‘’pas dans la bonne direction, mais nous n’y sommes pas encore : il y en a d’autres à faire, sans doute des deux côtés’’ n’a pas beaucoup rassuré. Moscovici se montre indulgent vis-à-vis des mesures annoncées par Macron et dur vis-à-vis de l’Italie qui, même si cela est après beaucoup d’erreurs, a montré qu’elle sait s’imposer un simulacre d’autodiscipline financière. Moscovici sait cependant qu’il doit rejeter l’accusation des autres Etats qui le disent sensible aux demandes de l’Italie pour aider la France ».

COULISSES Il Messaggero M. Conti « Conte fait pression sur les dirigeants européens et réécrit les mesures de la loi de finances avec le Trésor » : « Le jour suivant l’annonce de réduction de 8 milliards la loi de finances, Conte retourne à Bruxelles pour le Conseil européen, pour faire ‘’campagne’’ pour le quasi-accord avec la Commission. De Merkel à Rutte, l’appréciation pour le travail qu’il a accompli ces dernières semaines est quasi-unanime. Le temps à disposition est court pour la Commission qui doit présenter son rapport lundi à l’Ecofin sur le budget italien. Il est également court pour le gouvernement italien qui doit présenter le même jour au Sénat l’amendement modifiant la loi de finances. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Et maintenant, un scénario Tsipras s’ouvre » : « Quelque chose a changé ces dernières heures : le scénario « Tsipras » s’est ouvert dans notre pays. Tsipras, du nom du président du Conseil grec, étaituin important contestataire des règles européennes et qui maintenant, est en train de gouverner sous le signe de l’orthodoxie. Sa transformation a eu lieu après un référendum convoqué pour dire ‘’non’’ aux requêtes de l’UE. Il avait gagné triomphalement sur ce présupposé, mais ensuite ne l’avait pas du tout respecté. Nous n’en sommes pas encore là et le couple Salvini-Di Maio a encore du chemin à faire avant de devenir la version locale de la girouette d’Athènes. Toutefois, le point de non-retour a été frôlé, quand le président du Conseil a accepté de fixer le déficit à 2,04 %, en le présentant comme un grand succès. Ce compromis entre les deux faiblesses, celle du gouvernement italien et celle de la Commission Juncker, est un acte de réalisme mais aussi un adieu à l’ambition de la Ligue et du M5S de représenter une alternative radicale, presque révolutionnaire, à l’Europe d’Angela Merkel ou plutôt de l’ancien pacte privilégié franco-allemand ».

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « La saison des deux gouvernements » : « Un gouvernement double, sans une route crédible, capable d’hypothéquer l’avenir avec un pari d’aventuriers. Une Union européenne suspendue, dans les limbes électoraux, préoccupée uniquement par le règlement des comptes qui aura lieu en juin, quand la nouvelle Commission s’installera. Le résultat : une loi de finances hypocrite dans laquelle tout le monde prétend avoir trouvé une solution. Quand on comprendra que les prévisions du gouvernement sont sans fondement et que la donnée sur la croissance à 1,5 % est une mystification, consciemment occultée par la Commission, le château des illusions s’effondrera. La seule donnée positive pour l’Italie est la possibilité d’éviter la procédure d’infraction, mais seulement pour le moment, parce que le pêché original de ce gouvernement est toujours le même. Ce n’est pas une coalition, c’est une somme de partis ; ce n’est pas un gouvernement, ce sont deux gouvernements qui se passent le flambeau sans cesse sur un échiquier fermé ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le prix (différent) que Di Maio et Salvini paient après la marche arrière » : « La déclaration conjointe des deux leaders, assurant leur ‘’pleine confiance’’ au Président du Conseil Conte pour négocier avec l’Europe, est la démonstration de la volonté de trouver un accord. Dans les derniers sondages, 58% des Italiens se déclarent favorables à un accord avec Bruxelles. La désillusion de la base 5 Etoiles a explosé sur les réseaux sociaux. Même le ‘’Capitaine’’ Salvini a été critiqué sur le web. Toutefois, ce dernier l’emporte sur Di Maio puisque 53% de son électorat, selon un sondage Ipsos, est favorable à un accord avec l’UE ».

COULISSES La Stampa, P. Baroni « Marche arrière M5S-Ligue sur le revenu et les retraites : ‘’nous mettre dans une position de rigidité a été une erreur’’ » : « Au sein du gouvernement, certains – comme le légiste G. Centinaio – estiment que le bras-de-fer avec l’Europe sur le budget a eu un coût et personne n’y a gagné. Le responsable de l’Agriculture, S. Costa, avoue ‘’nous devrions faire nous aussi un mea culpa. Ils auraient dû moins se crisper et chercher le dialogue’’. Salvini et Di Maio peuvent lire sur leurs réseaux sociaux (tant aimés) de nombreuses critiques, protestations et déceptions. Les deux vice-présidents du Conseil ont fini par céder à la ligne du dialogue de G. Conte ». 

ARTICLE La Stampa M. Bresolin « Le blitz en Europe des 5 Étoiles tombe à l’eau, la Ligue vote en faveur de la Ligne Lyon-Turin » : « À Strasbourg, l’amendement présenté par les 5 Etoiles pour exclure la ligne grande vitesse Lyon-Turin (Tav) des financements européens a été largement repoussée. Par conséquent, la ‘’Tav’’ demeure parmi les premières 10 grandes œuvres qui font partie du ‘’connecting Europe Facility’’ (Cef). Un avertissement clair nous vient de Bruxelles : en cas d’ultérieurs retards, il y a un risque de voir les fonds passer à d’autres chantiers. Et l’Italie pourrait même être appelée à rembourser l’argent jusque-là encaissé. La Commission attend des évolutions ‘’dans les prochaines semaines’’ »

ARTICLE Corriere della Sera V. Piccolillo « Toninelli se rend : l’analyse des coûts sauve le troisième tunnel Tortona-Novi Ligure-Gênes » : « Le ministre des infrastructures D. Toninelli (M5S) se rend par le biais de Facebook. Il prévient aussi les critiques ‘’nous avons affronté sans préjugés un dossier envenimé que les professionnels de la politique nous ont laissé’’. [Selon les experts], ne pas réaliser l’œuvre publique coûterait 2 milliards et demi. Voici donc la première des analyses complétée parmi celles demandées par le ministre. On attend encore les résultats de la ligne Lyon-Turin (Tav), peut-être d’ici la fin de l’année ».

LETTRE ouverte du comité en faveur de la ligne Lyon-Turin, La Stampa : « Cher Président Fico, sortons de l’isolement » : « Monsieur le Président de la Chambre, dans votre lettre à La Stampa vous évoquiez un modèle différent de développement du territoire. Laissez-nous raconter le nôtre. La ‘’Tav’’ ne sera certainement pas la solution à tous les maux, mais elle constitue certainement une manière concrète de s’ouvrir et de se connecter aux autres zones de la planète, donnant une opportunité de croissance et favorisant les entreprises locales ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera E. Franco « Pourquoi le Nord-Est aime-t-il les grandes œuvres » : « Le gouvernement a mis un peu de temps pour comprendre la nécessité d’une confrontation avec les entreprises. Certains chantiers alimentent le PIB, alors que les droits commerciaux américains et le spread préoccupent les entrepreneurs. Le gouverneur de la région Vénétie, Zaia (Ligue), a prôné ouvertement pour la réalisation des grandes œuvres (Tav, l’autoroute ‘’Pedemontana’’, celle du Valdastico, celle Romea Commerciale...). La circulation est un problème concernant aussi la qualité de la vie et la compétitivité des territoires ».

ARTICLE Corriere della Sera « ‘’Nous nous portons candidats pour la Cop26 » : « C’est le ministre de l’Environnement Sergio Costa (Indépendant, proche du M5S) qui l’annonce par Twitter ‘’avec le Président du Conseil G. Conte nous avons décidé de formaliser la candidature’’. Le rendez-vous de 2020 sera crucial pour la pleine opérativité de l’accord de Paris sur la réduction des émissions de Co2 et pour la décarbonisation ».

ARTICLE, V. Di Giacomo, Messaggero« Battisti, le juge demande son arrestation, l’extradition semble porche. La Cour suprême brésilienne a lancé un mandat de capture à Interpol contre l’ex terroriste, qui pourrait cependant être déjà en fuite – Il avait été surpris à la frontière avec la Bolivie en octobre, en possession de beaucoup d’argent, préparant sans doute son nouvel ‘’exil’’ ».

ARTICLE, Il Mattino, F. Pacifico : « Sud, l’écart avec le Nord a augmenté » : « Le rapport Istat de 2017 montre l’écart du PIB entre Sud et Nord : le retard a augmenté de 44,1 % à 45 %. La Campanie a été en ligne avec la moyenne italienne, + 1,6 %, au sommet le Haut-Adige, avec une valeur presque triple de la Calabre ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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