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12/11/2018

"Réponse à l’UE, le dernier duel. Salvini bloque les ouvertures de Tria."

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Italie. Revue de presse.

Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin: Unes - : « Soutien de Salvini pour les grands chantiers, Di Maio freine » (Corriere della Sera), « TAV, Conte : j’écouterai Turin » (La Stampa), « Salvini : grands chantiers, on va de l’avant » - ‘’Aujourd’hui à Bruxelles une réunion sur la LGV, ultimatum des Français’’ (Il Messaggero), « Salvini : ‘’oui aux grands chantiers’’, le M5S dit encore ‘’stop’’ à la LGV Lyon-Turin » (Il Mattino), « Grande participation dans les rues, la Ligue mal dans les sondages » - ‘’Le parti de Salvini sous la barre des 30%, Berlusconi critique le gouvernement ’’ (Il Giornale).

COULISSES, La Stampa,  F. Capurso : « Fin de la lune de miel entre Salvini et Di Maio» : « L. Di Maio a encore à l’esprit les trente mille manifestants de Turin  qui soutiennent la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Et ce n’est pas une image facile, avec Salvini qui se présente au seuil de la porte avec la volonté d’entamer une nouvelle confrontation. Le leader de la Ligue veut imposer une date d’échéance au verdict du gouvernement sur la LGV dans la Vallée de Suse mais fait aussi pression pour obtenir plus de poids dans la gestion du dossier. L’objectif de la Ligue est de mettre en sécurité l’accord valable il y a quelques semaines : oui au tunnel de base, à condition d’alléger tout le reste, en misant uniquement sur la modernisation de la ligne historique Turin-Lyon. Or maintenant, avec un climat de plus en plus tendu, tout peut être remis en cause. La Ligue craint qu’un pacte sur la ‘’TAV’’ soit vu comme un succès de la Ligue sur le M5S et puisse déclencher la vengeance des 5 Étoiles sur d’autres chantiers importants ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Cremonesi « Salvini : avant toute sur les grands chantiers » : « À l’occasion de la rencontre avec les entrepreneurs de la Brianza, Salvini explique ‘’tous les grands chantiers seront faits, le Mose (Venise), le TAP (Pouilles), le ‘’troisième tunnel’’ (Gênes-Novi Ligure), l’autoroute ‘’Pedemontana’’. On va de l’avant. Point barre’’. Et à la question sur la ligne grande vitesse Lyon-Turin (TAV) : ‘’Laissons l’analyse couts-bénéfices se terminer’’. Puis il ajoute ‘’je crois qu’elle sera réalisée. Je suis en faveur du principe selon lequel les chantiers qui ont débuté doivent être terminés’’. Et il reconnait ‘que la manifestation de Turin de samedi a été une belle manifestation, qui doit faire réfléchir’’. Salvini explique aussi ‘’les affaires publiques doivent être gérées par des gens bien. Mais attention, l’honnêteté doit être accompagnée aussi par la compétence’’. Salvini n’ignore pas que la plupart des administrateurs locaux de la Ligue, à partir du président de la Lombardie Fontana, sont favorables à la ‘’TAV’’ ».

COULISSES, Il Messaggero, A. Gentili « Aujourd’hui réunion Italie-France - TAV (Lyon-Turin), ultimatum de Paris mais Di Maio répète ‘’non’’ – Borne demandera des réponses ce mois-ci à Toninelli mais il reportera. La Ligue insiste pour la réalisation du projet mais ne force pas la main, décision en janvier » : « Sur La7, Di Maio après avoir dit que les manifestants pour la TAV doivent être écoutés, a réitéré son opposition à la ligne à haute vitesse Lyon-Turin : ‘’j’ai promis de dépenser l’argent public pour faire des œuvres publiques utiles (…). A trente ans du projet de la ligne ferroviaire, il est bon de s’interroger s’il est encore juste de la faire. D’autant plus que les travaux n’ont pas débuté et que je dois dépenser l’argent comme un bon père de famille’’. Aucune ouverture donc. Aujourd’hui à Bruxelles, E. Borne poserait une sorte d’ultimatum à son homologue italien : une réponse définitive de l’Italie est attendue d’ici la fin du mois. Si un autre retard avait lieu, les nouveaux appels d’offre à hauteur de 2,5 milliards ne pourraient être donnés, et le gouvernement italien devrait rembourser. Toninelli, selon ce qui filtre de son ministère, répondra en demandant un nouveau report et dira à Borne ‘’la façon dont avance l’analyse coût-bénéfice’’. »

ARTICLE, La Repubblica,  P. Griseri : « LGV Lyon-Turin (‘’TAV’’), M5S et Ligue gagnent du temps. Paris prêt à demander des dommages et intérêts » : « Les divergences au sein du gouvernement sur le chantier en cours de réalisation, la LGV Lyon-Turin (‘’TAV’’), continuent. Matteo Salvini est favorable à terminer la ligne ferroviaire reliant la France à l’Italie, alors que L. Di Maio maintient ses réticences. Ce matin, le ministre des Transports Danilo Toninelli rencontrera à Bruxelles son homologue française, Elisabeth Borne, pour demander de reporter de quelques semaines les nouveaux appels d’offre. Paris avait déjà accordé un délai supplémentaire, en raison des problèmes que Toninelli devait affronter après l’effondrement du pont de Gênes. Mais la France ne veut pas perdre les fonds européens et serait prête à demander des dommages et intérêts à l’Italie. C’est pour cette raison que la stratégie de la perte de temps ne semble pas envisageable ».

ARTICLE, La Repubblica,  A. Ginori : « L’Europe joue son rôle. Macron et Merkel unis, mais Salvini passe à l’offensive » : « Les commémorations du 11 Novembre pour les 100 ans de l’armistice de la Grande Guerre se sont déroulées à Paris, en présence de plus de 70 chefs d’Etat. À cette occasion unique, et dans ce nouveau climat de tension politique planétaire, le président français Emmanuel Macron a affirmé, pendant son discours, qu’il faut rétablir une certaine harmonie pour construire ensemble l’avenir du monde. Il a souligné, avec la Chancelière allemande, que le nationalisme n’est pas du patriotisme, dont il a fait l’éloge. Cette allocution de Macron a marqué aussi le début d’une campagne beaucoup plus politique pour une Europe unie basée sur le multilatéralisme, sur la diplomatie et sur la démocratie. C’est une journée où Paris a été la capitale du monde et où les absents ont été plus remarqués que les présents. Il n’y avait pas ni Orbàn ni Theresa May, symbole du désastre du Brexit. Le Président Sergio Mattarella est arrivé de l’Italie et a rassuré le Président Macron lors du déjeuner à l’Elysée. Mais Matteo Salvini est parti à l’offensive et, en répondant au discours de Merkel, a souligné que le nationalisme et le populisme ne sont pas le danger de l’Europe, mais plutôt la structure antidémocratique de la Commission européenne ».

ARTICLE, M. Di Branco, Messaggero, « Réponse à l’UE, le Trésor lime le PIB et propose une clause pour contenir les dépenses » : « Une concession sur la croissance mais rien sur le déficit. Le gouvernement se prépare à répondre demain à la Commission européenne. Le déficit sera confirmé à 2,4%. Dans la lettre qui sera envoyée à la Commission, quelques variations dans les modalités d’application des contenus de la loi de finances pourraient être appliquées mais ses fondements seraient confirmés. L’Italie assurera la prévision d’un mécanisme pour contenir les dépenses, en cas de dépassement des objectifs du Budget – reste à voir si ce mécanisme sera ou non automatique ».

ARTICLE, La Repubblica,  C. Lopapa, R. Petrini : « Réponse à l’UE, le dernier duel.  Salvini bloque les ouvertures de Tria » : « Aujourd’hui c’est le dernier jour pour répondre à l’ultimatum de la Commission européenne et le ministre de l’Économie Tria (Indépendant) a tenté des ouvertures sur la loi de finances, selon les indications de Bruxelles. Mais les deux ‘’ chefs ‘’ de gouvernement, Salvini et Di Maio, ont affirmé que Rome ne corrigera pas le budget et que les estimations du PIB et du déficit ainsi que les paramètres et les pourcentages, resteront absolument les mêmes ».

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil italien « Pour la stabilité de la Libye, Sarraj et Haftar doivent accepter des compromis avec leurs adversaires » (La Stampa) : « ’Q. Comment se situe le sommet à Palerme après la nouvelle feuille de route présentée par l’ONU ? R. ‘’L’Italie et la communauté internationale soutiennent le travail de l’ONU. Il faut surmonter l’impasse dans laquelle se trouve le processus politique libyen. Il faut surtout prévenir l’escalade de la violence à laquelle nous avons assisté ces derniers mois. Le peuple libyen demande de la stabilité. L’Italie a préparé cette conférence avec détermination et conviction, n’ayant pas l’intention d’en faire seulement « une photo opportunity ». La Russie et la France sont représentées à des niveaux plus qu’adéquats. Par ailleurs, personne n’en parle mais l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Tchad, le Niger, la Grèce et Malte sont représentés par leurs plus hautes autorités. Q : La France de Macron dans la crise libyenne est-elle partie de la solution ou du problème ? R. ‘’Le problème n’est pas la France mais les grandes difficultés dans lesquels se trouve le processus de stabilisation libyenne que, avec Paris, comme avec toute la communauté internationale, nous tentons de surmonter. Le défi est commun et les risques d’un ultérieur empirement de la situation sur le terrain retombent sur nous tous. J’ai souvent parlé avec le Président Macron et samedi nous avons échangé les dernières mises à jour sur la Libye. Il y a une harmonie de vue sur les points de fonds et sur les objectifs partagés. Nos équipes aussi ont travaillé coude à coude pour préparer la conférence’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera G. Cavalli « Les insultes contre les médias, les 5 Etoiles insistent : ‘’il faut de nouvelles lois’’ » : « Sur le plateau de ‘’Non è l’Arena’’ de la chaîne La7, L. Di Maio ne fait par marche arrière [sur ses déclarations au lendemain de l’acquittement de la maire de Rome V. Raggi pour abus de pouvoir et faux, ndt.] ‘’Il n’en est pas question. L’objectif est de célébrer la Ligue et de nous traiter en pestiférés. Ils veulent faire sauter le gouvernement, mais nous ne tombons pas dans ce piège’’. Et après les insultes (« vendus », « prostitués », « chacals », « petites vierges ») de Di Maio et de Di Battista, c’est au tour du porte-parole du palais Chigi, R. Casalino, qui considère ces qualificatifs comme étant « presque éducatifs ». Le ministre Di Maio annonce ‘’il y aura des lois sur le conflit d’intérêt, une partie concernera la presse écrite, c’est notre priorité’’. Et le secrétaire d’État aux Affaires étrangères M. Di Stefano (MS5) annonce ‘’il faut abolir le financement public au secteur de l’édition’’ La Fédération nationale de la presse a annoncé pour aujourd’hui un flasmob #giulemanidall’informazione (‘’#netouchezpasàl’information’’, ndt.), évoquant une tentative de vouloir effacer l’article 21 de la Constitution ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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