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18/10/2018

"Clash entre Di Maio et la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement : Unes - : « Di Maio : un budget manipulé » - ‘’Le leader 5 Etoiles dénonce. Querelle avec la Ligue’’ (Corriere della Sera), « Une amnistie qui pardonne les recycleurs. Di Maio dénonce, la Ligue en colère » (La Repubblica), « Di Maio : ‘’un décret fiscal truqué’’. Salvini : ‘’surréaliste’’ » (La Stampa), « Amnistie, bras-de-fer Di Maio-Salvini » (Il Messaggero), “Fisc, amnistie pour les délits, clash entre Di Maio et la Ligue » (Il Mattino), « ‘’Le décret truqué’’, Di Maio fait appel aux juges » (Il Giornale), « Décret sauve-recycleurs, Di Maio dénonce » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE Corriere della Sera D. Martirano « Amnistie, tension Mouvement 5 Etoiles-Ligue » « Le décret fiscal a été bloqué par le Président du Conseil. Mais Luigi di Maio s’est déchainé à la TV sur un complot qui n’existe pas, pour ensuite faire une vigoureuse marche arrière. Le vice-président du Conseil a commencé très fort sur le plateau télévisé chez B. Vespa (Rai Uno) menaçant de saisir les juges car « une petite main technique ou politique » aurait modifié la copie du décret de loi (ndr : sur l’amnistie fiscale) adressée au Quirinal. Entretemps, une note du service de presse du Quirinal a précisé que ‘’le texte du décret de loi en matière fiscale n’était pas encore parvenu au Quirinal’’. A ce moment, Di Maio qui était encore dans les studios de la Rai, fait marche arrière : ‘’On nous a dit que le texte avait été envoyé au Quirinal. Si cela n’est pas vrai, il est inutile de réunir le conseil des ministres. Il suffira d’éliminer le paragraphe’’. Des sources du Palais Chigi ont indiqué que Conte avait bloqué l’envoi du décret au Quirinal. Dans le texte incriminé, figure un nouvel article 9 permettant d’accorder un « bouclier fiscal » pour les délits de blanchiment. L. Di Maio qui a récemment exprimé des propos peu flatteurs sur Giorgetti, a indiqué qu’il « ne se permettrait jamais d’avancer des soupçons’’ de manipulations sur le puissant sous-secrétaire léghiste à la présidence du Conseil. Mais la Ligue n’a pas voulu rester immobile et a indiqué qu’ils étaient des gens sérieux et qu’ils ignoraient tout de cet imbroglio »

COULISSES La Stampa A. La Mattina et I. Lombardo « Giorgetti à nouveau dans le collimateur. Colère de Salvini » : « En mission en Russie, Salvini a été pris de court. Le vice-responsable de la Ligue, Giorgetti, surpris par l’initiative de Di Maio, est furieux. Nous sommes au bord d’une crise politique du gouvernement. Nous avons assisté à la demi-heure la plus folle et bizarre de la majorité populiste et tout se passe à la télévision. Un sous-secrétaire de la Ligue, voulant rester anonyme, se demande ‘’comment [Di Maio] a-t-il pu ne pas lire le texte ? Il l’a lu sans le comprendre ? Ou peut-être fait-il semblant ?’’ ».

EDITORIAL Corriere della Sera M. Ferrera « Un effort qui risque d’être inutile » : « Considérant le taux de pauvreté en Italie, le revenu citoyen ne suscite pas de perplexités. Toutefois, la réforme n’arrive pas à convaincre. Tel qu’il est conçu (pour peu qu’il soit possible de le comprendre) le revenu de citoyenneté ne traite pas du problème de la pauvreté dans son ensemble ; il mise uniquement sur un seul aspect : les allocations. C’est un effort qui pourrait engendrer un échec sérieux. Pour combattre la pauvreté, il faut un éventail de politiques de prévention, de réparation et de compensation »

ARTICLE, Il Messaggero C. Mangani « Coupes à hauteur de 500 millions sur les missiles, les drones et les avions F35 » : « La confirmation est venue du Palais Chigi ‘’une réduction des dépenses militaires est prévue afin de faire face à la réforme des centres pour l’emploi’’. Une politique d’économie dans le secteur de la défense qui va à l’encontre de la voie suivie par les autres États européens, notamment la France qui a atteint désormais un budget de 40 milliards. D’où le fort mécontentement dans les milieux militaires italiens. Conformément au programme du M5S, la ministre de la Défense Trenta (M5S) veut revoir l’engagement italien dans les missions à l’étranger. Mais ce qui préoccupe surtout les experts du secteur, ce sont les coupes des investissements ».

COMMENTAIRE Il Messaggero G. Gaiani « Moins de militaires en Afghanistan et en Irak » : « La défaite de Daech rend inutile la présence d’une grande partie des 1 400 soldats italiens déployés en Irak. En Afghanistan, environ 200 soldats sur 900 devront rentrer. Sur ce point, nous avons pu voir l’‘’indulgence’’ de Washington. Toutefois, sur le front des coupes aux achats d’armement, un bras-de-fer pourrait se faire entre Rome et la Maison Blanche ».

Réunion à Bruxelles des Chefs d’Etat et de gouvernement : COULISSES Corriere della Sera M. Galluzzo « La Chancelière demande des garanties pour l’avenir. Conte dément tout plan B » : « ‘’Parlons un peu en tête à tête’’, lance la Chancelière en prenant de court l’équipe du Président du Conseil et peut-être aussi la sienne. Deux heures plus tard, des sources de la délégation allemande dévoilent les contenus de cette entrevue : ‘’la Chancelière a demandé à Conte des garanties précises sur le parcours européen de l’Italie, pour mieux comprendre la stratégie de Di Maio et de Salvini. Vue de Berlin, la politique italienne est parfois incompréhensible. Cela n’est plus tolérable, notamment si derrière un dérapage budgétaire il y a l’intention cachée de mettre en crise l’euro et la structure même de l’Union. Conte rassure ‘’il n’y a pas de plan B et quand les marchés auront compris notre budget, il sera accepté’’. Les garanties données par Conte seront répétées lors des réunions bilatérales avec E. Macron et le Hollandais Rutte ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « La solitude des deux vice-présidents du Conseil » : « Salvini et Di Maio sont désormais en campagne électorale pour les élections européennes de mai, tout comme les membres de la Commission. D’où la prudence du chef de l’État Mattarella face aux pressions de ceux qui lui demandent d’exercer son autorité morale à l’égard de Conte et du ministre de l’Economie Tria (Indépendant). Si le gouvernement italien ne prend pas acte des risques venant des marchés, il est difficile qu’il tienne compte de Juncker, Moscovici et d’Oettinger ».

ENTRETIEN de Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur : « ‘’ Je pourrais poser ma candidature pour diriger l’Europe, c’est le front populiste qui le demande ’’ » (La Repubblica) : « ‘ J’imagine, pour moi et mes enfants, un avenir en Europe, mais pas dans cette Europe-là. Si la Commission européenne rejetait la loi de finances, le pourcentage des eurosceptiques pourrait atteindre 70 % et pas seulement 44 % comme l’indique le sondage. Beaucoup d’amis de différents pays européens m’ont demandé de poser ma candidature à la tête de l’Europe. Je suis heureux qu’ils voient en moi un point de référence pour la défense des peuples. Je n’ai pas encore eu le temps d’y réfléchir. L’Italie s’est toujours occupée toute seule des migrants, mais maintenant nous sommes en train d’entamer un dialogue avec nos amis polonais et hongrois. Le décret sur l’ajustement fiscal n’a pas du tout été truqué, il a été adopté, avec la loi de finances, par le Conseil des ministres à l’unanimité. Donc, il n’a pas été manipulé. Je me sens chez moi, à Moscou, je suis venu parce que je suis convaincu que les sanctions sont une folie économique, sociale et culturelle. J’ai rencontré l’Ambassadeur américain Eisenberg au Viminal et j’irai bientôt à Washington, mais je ne changerai pas d’avis sur cette question ‘’ »

ENTRETIEN de Sandro Gozi, ancien sous-secrétaire PD à la Présidence du Conseil des ministres : « ‘’ Avec Macron pour lancer l’alliance progressiste avant les élections de mai ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Je suis en contact permanent avec le Président français Macron. Nous nous sommes engagés à lancer une alliance progressiste avant les prochaines élections européennes. Nous sommes en train d travailler ensemble à une charte de refondation européenne à adresser à toutes les forces pro-européennes. Le PD doit absolument adhérer à cette charte et travailler pour une alliance, la plus vaste possible. Dans le PD, la formule ‘’de Tsipras à Macron ‘’ est bien passée, mais les amis du parti doivent comprendre qu’il s’agit d’un choix politique qu’il faudrait faire avant les élections européennes de mai et pas après ».

ANALYSE, La Repubblica, A. Bonanni : « Italiens européens réticents » : « Européens réticents, les Italiens sont en train de se réconcilier très lentement avec l’UE, mais ils restent les plus sceptiques sur le caractère bénéfique de l’Union. C’est le résultat de la dernière enquête de l’Eurobaromètre réalisée pour le Parlement européen. 65 % de citoyens italiens désirent rester dans la monnaie unique, mais ils sont les moins enthousiastes parmi les pays qui l’ont adopté. La donnée la plus négative, qui démontre que la désaffection envers l’Europe est davantage le résultat d’une déception plutôt que d’un préjugé idéologique, est que les Italiens sont les Européens les moins convaincus que l’UE ait amélioré leur vie. Seulement 43 % des interviewés le pensent tandis que 45 % sont persuadés du contraire. En général, ce sondage démontre une forte augmentation du consensus envers l’Europe et ses institutions et une large majorité de citoyens européens est satisfaite de l’Europe et voudrait y rester. Si les Italiens continuent de suivre les sirènes du populisme de la Ligue et du M5S, l’Italie sera de plus en plus isolée dans une Europe qui n’a aucune intention de se dissoudre ou de se refonder ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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